Bus : polémique entre le GIE transport et le gouvernement

Lors d'une conférence de presse ce vendredi matin, Guy Gooding, président du GIE Transport a annoncé que dès 2017, les transports en commun relèveront "des compétences communales". "Faux", répond le ministère des transports. Une nouvelle polémique s'annonce, 8 ans après l'affaire des bus chinois. 
L'ex-actionnaire malheureux dans l'affaire des bus chinois, jamais livrés sur le territoire, revient sur le devant de la scène. Après avoir assuré qu'"après la reprise en main par le Pays en 2010 du transport en fédérant des sociétés concurrentes", il ne se positionnait qu'en cabinet de conseil et d'expertises en matière de transport en commun, il prétend aujourd'hui que "dès Janvier 2017, ces transports intra et extra-communaux seront de compétence communale".

En réalité, si la sécurité s'est fortement améliorée depuis le début des années 2010 après la disparition quasi-générale des trucks, flotte vieillissante et sujette à de nombreux accidents notamment dans le transport scolaire, Guy Gooding, président du GIE transport "Inginerie et Etudes G2 Polynésie", n'a qu'en partie raison.
La flotte vieillissante de trucks a été progressivement remplacée par de vrais autocars

Une sensibilisation pour rien dans l'urgence 

Il affirme s'appuyer sur "un avis donné par le Conseil d'Etat en 2006, précisant que les délégations de service public vont durer jusqu'à Décembre 2016. Dès Janvier 2017, les communes seront compétentes pour le planifier le transport de personnes, même hors de la commune. Il faut du temps, des enquêtes, il faut que les entreprises qui veulent soumissionner puissent trouver des financement. Nous voulons sensibiliser les maires, dans l'urgence". 

Hors d'après notre enquête et après consultation du Ministère des Transports, "seule la ville de Papeete peut prétendre à cette compétence car il y existe un réseau de transport en commun intra-muros. Tout ce qui relève du transport de commune à commune relève des compétences territoriales".

Guy Gooding maintient qu'"il a rencontré quelques maires surpris, car personne ne sait s'il y aura les financements pour accompagner ces nouvelles compétences".