Le gouvernement a présenté mardi 1er septembre son plan de relance intitulé cap 2025. Il est basé sur deux axes principaux, soutenir l’emploi et renforcer la solidarité. Découvrez le document en intégralité ci-dessous.
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Le pays ne peut pas vivre en bulle fermée
En quelques mois de crise covid le pays a perdu 100 milliards de pib. Une réalité qui reflète la catastrophe économique qui se profile. En préambule le président du pays a voulu rappeler que l’ouverture des frontières avait été nécessaire pour sauver l’économie et qu’il n’est pas envisageable de faire autrement, une vision partagé par le vice-président.
Nous devons trouver un point d’équilibre entre la santé et l’économie on ne doit pas opposer les deux […] faire l’autruche et se plonger la tête dans le sable n’a aucun sens il vaut mieux vivre avec ce virus en s’en protégeant le mieux possible mais permettre à tout le monde de garder sa dignité avec un travail
Eviter l’effet domino
La perle n’a plus aucune rentrée depuis des mois, la pêche n’exporte plus rien, le tourisme a été très gravement touché. La réalité économique du pays fait qu’elle est très liée au marché extérieur. Aujourd’hui 20 000 emplois sont menacés dont 3 000 d’ici la fin de l’année et tous les volets de l’économie sont liés.
On ne peut pas imaginer qu’on laisse de côté le tourisme, la perle et la pêche et que le reste va vivre tranquillement […] Les effets dominos sont réels et c’est toute l’économie qui s’effondrerait,
216 mesures d’accompagnement
Le plan de relance proposé ce mardi 1er septembre s’appuie donc sur deux grands axes : préserver l’emploi et renforcer la solidarité. 216 mesures clés ont été prises.
Parmi les plus emblématiques :
- Le prolongement et le renforcement du dispositif dièse à hauteur de 70% du smig ainsi que le deseti et le cse.
- Accélérer et amplifier la commande publique en adaptant le code des marchés publics afin d’accélérer et simplifier les procédures.
- Amplifier les amortisseurs sociaux comme les CAES.
- Aider les familles ayant perdu leur emploi à payer les loyers de leurs logements sociaux.
- Accompagnement des demandeurs d’emplois pour les victimes de plans sociaux.
- Les aides diverses, comme pour les bons alimentaires seront maintenues voire augmentées.
Sauver la CPS
Le redémarrage de l’économie doit permette de limiter les dégâts sur la CPS . Car les cotisations ne rentrent plus, dégradant un peu plus les comptes sociaux. Ce sont près de 15 milliards de recettes qui ont disparu des caisses cette année. Un besoin budgétaire global de 56 milliards Fcp a été évalué et présenté à l'Etat pour l'obtention d'une dotation de solidarité nationale (37 milliards pour le Pays + 19 milliards pour la CPS).
Néamoins le président s’est dit optimiste pour la suite estimant que la polynésie avait su éviter la catastrophe.
Je suis convaincu que nous pouvons retrouver en deux années les voies de la prospérité solidaire
Le pays se donne donc 5 ans pour rebâtir l’économie à son niveau d’avant le covid.
Retrouvez ci-joint les détails des mesures du plan de relance :
Cap 2025, le pays se donne 5 ans pour rebâtir l’économie