Le tribunal correctionnel de Papeete se penchait ce jeudi après-midi sur une affaire de mise en circulation de faux billets de 5000 fcp et de 10 000 fcp. L’audience a été renvoyée au 11 mars 2019. Les détails.
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Les 9 prévenus convoqués dans le cadre des comparutions immédiates prévues ce jour ont tous la tête basse. Ils se connaissent mais s’ignorent. Ensemble, pendant près de 6 mois, ils ont monté une véritable entreprise de production et de mise en circulation de faux billets. La "Casa de Papel", série à succès sur Netflix, à la sauce polynésienne.
De l’argent pour « arnaquer » un boss de la Ice
Les gendarmes de la brigade de recherche se dressent en uniforme dans le box des accusés, autour des prévenus tous placés sous détention provisoire. L’enquête a permis d’arrêter plusieurs jeunes qui ont produit et utilisé près de 3 millions de francs CP de fausse monnaie entre juillet 2018 et janvier 2019. Un des prévenus, propriétaire d'une des imprimantes utilisées et « instigateur » du trafic de faux billets de 5000 fcp et 10 000 fcp a plusieurs condamnations déjà inscrites à son casier judiciaire. Il s’est "formé" en regardant des tutoriels sur YouTube, souligne le président du tribunal. Son addiction au cannabis ressort d’ailleurs au moment de l’énonciation de son passé judiciaire, car finalement, c’est un peu toute cette affaire qui est liée à la drogue. Des implications diverses et variées
Tous les prévenus ou presque sont dépendants au cannabis et ont plusieurs condamnations judiciaires. Une seule pour l'un deux contre une vingtaine pour la seule femme du dossier, enceinte de 8 mois et assise dans le box des accusés. Ils ont tous eu, à leur niveau, des parcours de vie difficiles. Ils n’ont pas d’emplois et se sont donc lancés dans cette entreprise qui peut leur coûter aujourd’hui 10 années de prison.
Les prévenus ont, pour certains, participé à plusieurs sessions d’impressions de faux billets. 250 000, 500 000 puis 700 000 francs imprimés en coupures de billets bleus et rouges : l’argent est utilisé dans des snacks, des stations services ou divers commerces à partir de juillet 2018. Les faux billets circulent par la suite de Papara à Papeete en passant par Punaauia, Paea et Faa’a. Mais « le coup » ultime, c’était d’acheter entre 5 et 10 grammes de methamphétamine à un Boss de la Ice surnommé « Marius ». Ce deal a été monté par plusieurs des prévenus, qui avaient déjà consommé de la Ice et qui était désireux de se faire de l’argent et de consommer à leur guise. Une tentative qui pourrait bien engendrer une autre affaire mais de trafic de drogue cette fois. En tout cas, l’affaire des faux billets a été renvoyée au 11 mars 2019. 6 prévenus sont maintenus en détention provisoire et 3 sont soumis à des contrôles judiciaires. L’IEOM et l’Etat se sont portés parties civiles aux côtés d’une dizaine de particuliers et d’entreprises lésées. On ne sait pas combien de fausses coupures sont encore dans la nature...
De l’argent pour « arnaquer » un boss de la Ice
Les gendarmes de la brigade de recherche se dressent en uniforme dans le box des accusés, autour des prévenus tous placés sous détention provisoire. L’enquête a permis d’arrêter plusieurs jeunes qui ont produit et utilisé près de 3 millions de francs CP de fausse monnaie entre juillet 2018 et janvier 2019. Un des prévenus, propriétaire d'une des imprimantes utilisées et « instigateur » du trafic de faux billets de 5000 fcp et 10 000 fcp a plusieurs condamnations déjà inscrites à son casier judiciaire. Il s’est "formé" en regardant des tutoriels sur YouTube, souligne le président du tribunal. Son addiction au cannabis ressort d’ailleurs au moment de l’énonciation de son passé judiciaire, car finalement, c’est un peu toute cette affaire qui est liée à la drogue. Des implications diverses et variées
Tous les prévenus ou presque sont dépendants au cannabis et ont plusieurs condamnations judiciaires. Une seule pour l'un deux contre une vingtaine pour la seule femme du dossier, enceinte de 8 mois et assise dans le box des accusés. Ils ont tous eu, à leur niveau, des parcours de vie difficiles. Ils n’ont pas d’emplois et se sont donc lancés dans cette entreprise qui peut leur coûter aujourd’hui 10 années de prison.
Les prévenus ont, pour certains, participé à plusieurs sessions d’impressions de faux billets. 250 000, 500 000 puis 700 000 francs imprimés en coupures de billets bleus et rouges : l’argent est utilisé dans des snacks, des stations services ou divers commerces à partir de juillet 2018. Les faux billets circulent par la suite de Papara à Papeete en passant par Punaauia, Paea et Faa’a. Mais « le coup » ultime, c’était d’acheter entre 5 et 10 grammes de methamphétamine à un Boss de la Ice surnommé « Marius ». Ce deal a été monté par plusieurs des prévenus, qui avaient déjà consommé de la Ice et qui était désireux de se faire de l’argent et de consommer à leur guise. Une tentative qui pourrait bien engendrer une autre affaire mais de trafic de drogue cette fois. En tout cas, l’affaire des faux billets a été renvoyée au 11 mars 2019. 6 prévenus sont maintenus en détention provisoire et 3 sont soumis à des contrôles judiciaires. L’IEOM et l’Etat se sont portés parties civiles aux côtés d’une dizaine de particuliers et d’entreprises lésées. On ne sait pas combien de fausses coupures sont encore dans la nature...