Circulation : comment faire sauter les bouchons ?

A Paris ou à Tahiti, les heures de pointe sont un enfer.

Le problème est récurrent : chaque matin entre 6 h et 7h30, et l’après-midi entre 15h et 17h, les routes des côtes est ou ouest qui mènent à Papeete sont complètement saturées. Les automobilistes en sont la cause mais aussi les victimes. Que faire pour arranger la situation ?

Les heures de pointe, un cauchemar pour tous les usagers qui emmènent leurs enfants à l’école et qui partent au travail. Même punition l’après-midi en les récupérant et en rentrant à la maison.

« Ceux qui commencent à 7h30 à Papeete, il faut qu’ils partent avant 6 h, car à 6h c’est l’engorgement », déclare Gilda, habitante de la côte ouest. Et d’ajouter que « les plus à plaindre, ce sont les enfants » qui vont à l’école.

Gaspard, chauffeur de bus, est du même avis. « A 5h15, ça roule, on arrive à l’heure. A partir de 6h, c’est la catastrophe ! Pour fluidifier la circulation, il faudrait arrêter de vendre des voitures ! », explique-t-il.

Sur la côte est, même son de cloche. Ca bouchonne très tôt le matin. Les automobilistes descendent des lotissements situés en hauteur, comme Supermahina ou Mahinarama, et sortent des vallées en même temps. Ou bien arrivent de plus loin, comme Hitiaa ou Papenoo.

Et à Mahina, tous sont confrontés aux feux tricolores, et c’est là que les choses se corsent vraiment. « Ils ne servent à rien, des fois ils marchent, d’autres fois non », s’indigne Cathy. Pareil pour Tuitu : « les feux ne marchent pas du tout. Les policiers, oui !...Il faudrait construire une 2e voie sur la côte Est ou sinon élargir la route », dit-il. Mais de nombreux riverains risquent de ne pas apprécier d’être expropriés.

Des idées, seulement des idées

 

Quelles solutions alors pour faire sauter ces bouchons sur les routes ?

Là, les autorités marquent le pas, qu’elles soient municipales ou du Pays. Difficile de s’avancer quand l’île de Tahiti ne compte qu’une seule route territoriale et qu’un nombre aussi important de véhicules l’empruntent dans les mêmes plages horaires.

René Temeharo, ministre des Transports et de l’Equipement, déclare qu’une « étude [doit déterminer] combien il y a de voitures à telle ou telle heure sur la route territoriale, dans les vallées ou le soir ». 

Pour certains, la construction de la fameuse Route du sud serait la solution, d’autres évoquent la mise en place de navettes maritimes.

Des idées maintes fois débattues, avec ça on ne risque pas d'aller loin.