Le CMMPf devrait diversifier sa carte des formations vers une plus large gamme de métiers liés à la mer pour mieux accompagner le doublement de l’effort de pêche, c'est ce qu'à indiqué Teva Rohfritsch lors de sa visite au centre des métiers de la mer de Polynésie. .
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Le Centre des Métiers de la Mer de Polynésie française (CMMPf) a accueilli, vendredi matin, le Vice-président Teva Rohfritsch, le Président de la commission des ressources marines, Charles Fong Loi, ainsi que des élus de l’Assemblée de la Polynésie française.
Après un échange avec le directeur François Voirin, le personnel et les formateurs, le Vice-président, accompagné des représentants, a visité les différentes salles composant le centre de formation.
A cette occasion, le Vice-président a pu apprécier tout le professionnalisme et l’engagement des formateurs agréés, mais également la motivation et les efforts dont font preuve les stagiaires, pour assimiler et mettre en pratique les connaissances dispensées. Ces efforts consentis permettront aux élèves d’apprendre un métier de la mer et d’obtenir avec fierté une qualification reconnue par le Pays.
Diversifier les formations
À ce titre, Teva Rohfritsch souhaite toutefois faire évoluer l’action du CMMPf, en parallèle des objectifs fixés par le schéma directeur de la pêche hauturière, pour accompagner le doublement de l’effort de pêche dans les années à venir. Cela devrait impacter les capitaines de pêches et les marins, mais aussi tous les métiers connexes (réparations et constructions navales, mareyage et transformation du poisson par exemple). C’est en ce sens que le centre devrait diversifier sa carte des formations vers une plus large gamme de métiers liés à la mer.
Un centre qui existe depuis 46 ans
C’est en 1972 que la première école de formation et d’apprentissage maritime voit le jour. Cette année là, seuls huit élèves s’inscrivent pour le certificat d’apprentissage maritime, le CAM. Depuis, le nombre de candidats attirés par les métiers liés à la mer n’a cessé d’augmenter. Le centre s’est développé avec l’ouverture de nouvelles formations dès 1980, avec en plus de nouveaux locaux.
L’école devient un établissement public
L’École de Formation et d’apprentissage maritime change de Statut juridique pour obtenir le Statut d’établissement public dénommé « L’Institut de Formation Maritime-Pêche et Commerce ». En 2013, il est même en capacité de former les marins et commandants polynésiens. Une réelle avancée. En 2015, Le CMMPF met en place le brevet capitaine pêche côtière, un nouveau diplôme qui permet de faire face aux besoins de la filière. Par ailleurs, la politique de formations décentralisées, dans les îles, s’accentue afin d’accroître et faciliter l’accès aux populations. Le Centre s’investit ainsi auprès de tous les Polynésiens qu’ils vivent à Tahiti, Hiva Oa ou Huahine. En 2015, le BC 200 est, pour la deuxième fois, organisé à Raiatea.
En août 2018, dix huit stagiaires ont reçu leurs certificats de formation dans le secteur de la pêche, à Hiva Oa, après deux mois de formation dispensé par le CMMPf.
L’établissement peine à recruter des formateurs
Le 16 août 2018, la commission permanente de l’assemblée de Polynésie a validé le compte financier 2017 du Centre des métiers de la mer de Polynésie française. Malgré une subvention du pays de 161 millions de fcp et une autre de l’état de 3, 7 millions de fcp, le centre clôture l’année précédente avec un déficit de 32, 4 millions de fcp.
Les élus de la commission permanente ont également insisté sur les difficultés rencontrer par le centre. Le recrutement et le maintien de formateurs en sont les principales. Résultat : les élèves ont beaucoup de mal à effectuer les six mois minimum de navigation nécessaires à la validation de leur diplôme. Alors que le Pays prévoit pour les prochaines années des besoins de l’ordre de 70 capitaines et 175 marins, les moyens et les compétences du CMM-PF risquent d’être mis à rude épreuve. Raison pour laquelle le Vice-président souhaite repositionner le CMMPf, en demandant notamment au centre de diversifier sa carte de formation. Il souhaite également le reloger dans de nouveaux locaux prochainement. Des évolutions nécessaires afin de développer doublement le secteur de la pêche qui est un des poumons économiques de la Polynésie, avec 1,6 milliard de Fcfp en valeur exportée.
La mer, une richesse encore peu exploitée
Teva Rohfritsch avait également rappelé que l’élaboration d’un plan de formation dédié aux métiers de la filière économie bleue dans la perspective de la création d’un lycée de la mer fait partie des propositions retenues par le Livre bleu des Outre-mer.
Il faut dire que la mer est omniprésente et est source de richesse exploitée par le tourisme, mais véritable friche pour les professionnels. En Polynésie, on pêche, dans le lagon et un peu au large. Une activité ou parfois un métier qui tiennent plus de la subsistance que d’une industrie susceptible de peser dans les exportations. L’océan offre une multitude de métiers scientifiques ou manuels qui pourraient intéresser la jeunesse polynésienne. La création d’un lycée maritime serait la bienvenue. Véritable projet ou utopie, le temps nous le dira.
Après un échange avec le directeur François Voirin, le personnel et les formateurs, le Vice-président, accompagné des représentants, a visité les différentes salles composant le centre de formation.
A cette occasion, le Vice-président a pu apprécier tout le professionnalisme et l’engagement des formateurs agréés, mais également la motivation et les efforts dont font preuve les stagiaires, pour assimiler et mettre en pratique les connaissances dispensées. Ces efforts consentis permettront aux élèves d’apprendre un métier de la mer et d’obtenir avec fierté une qualification reconnue par le Pays.
Diversifier les formations
À ce titre, Teva Rohfritsch souhaite toutefois faire évoluer l’action du CMMPf, en parallèle des objectifs fixés par le schéma directeur de la pêche hauturière, pour accompagner le doublement de l’effort de pêche dans les années à venir. Cela devrait impacter les capitaines de pêches et les marins, mais aussi tous les métiers connexes (réparations et constructions navales, mareyage et transformation du poisson par exemple). C’est en ce sens que le centre devrait diversifier sa carte des formations vers une plus large gamme de métiers liés à la mer.
Un centre qui existe depuis 46 ans
C’est en 1972 que la première école de formation et d’apprentissage maritime voit le jour. Cette année là, seuls huit élèves s’inscrivent pour le certificat d’apprentissage maritime, le CAM. Depuis, le nombre de candidats attirés par les métiers liés à la mer n’a cessé d’augmenter. Le centre s’est développé avec l’ouverture de nouvelles formations dès 1980, avec en plus de nouveaux locaux.
L’école devient un établissement public
L’École de Formation et d’apprentissage maritime change de Statut juridique pour obtenir le Statut d’établissement public dénommé « L’Institut de Formation Maritime-Pêche et Commerce ». En 2013, il est même en capacité de former les marins et commandants polynésiens. Une réelle avancée. En 2015, Le CMMPF met en place le brevet capitaine pêche côtière, un nouveau diplôme qui permet de faire face aux besoins de la filière. Par ailleurs, la politique de formations décentralisées, dans les îles, s’accentue afin d’accroître et faciliter l’accès aux populations. Le Centre s’investit ainsi auprès de tous les Polynésiens qu’ils vivent à Tahiti, Hiva Oa ou Huahine. En 2015, le BC 200 est, pour la deuxième fois, organisé à Raiatea.
En août 2018, dix huit stagiaires ont reçu leurs certificats de formation dans le secteur de la pêche, à Hiva Oa, après deux mois de formation dispensé par le CMMPf.
L’établissement peine à recruter des formateurs
Le 16 août 2018, la commission permanente de l’assemblée de Polynésie a validé le compte financier 2017 du Centre des métiers de la mer de Polynésie française. Malgré une subvention du pays de 161 millions de fcp et une autre de l’état de 3, 7 millions de fcp, le centre clôture l’année précédente avec un déficit de 32, 4 millions de fcp.
Les élus de la commission permanente ont également insisté sur les difficultés rencontrer par le centre. Le recrutement et le maintien de formateurs en sont les principales. Résultat : les élèves ont beaucoup de mal à effectuer les six mois minimum de navigation nécessaires à la validation de leur diplôme. Alors que le Pays prévoit pour les prochaines années des besoins de l’ordre de 70 capitaines et 175 marins, les moyens et les compétences du CMM-PF risquent d’être mis à rude épreuve. Raison pour laquelle le Vice-président souhaite repositionner le CMMPf, en demandant notamment au centre de diversifier sa carte de formation. Il souhaite également le reloger dans de nouveaux locaux prochainement. Des évolutions nécessaires afin de développer doublement le secteur de la pêche qui est un des poumons économiques de la Polynésie, avec 1,6 milliard de Fcfp en valeur exportée.
La mer, une richesse encore peu exploitée
Teva Rohfritsch avait également rappelé que l’élaboration d’un plan de formation dédié aux métiers de la filière économie bleue dans la perspective de la création d’un lycée de la mer fait partie des propositions retenues par le Livre bleu des Outre-mer.
Il faut dire que la mer est omniprésente et est source de richesse exploitée par le tourisme, mais véritable friche pour les professionnels. En Polynésie, on pêche, dans le lagon et un peu au large. Une activité ou parfois un métier qui tiennent plus de la subsistance que d’une industrie susceptible de peser dans les exportations. L’océan offre une multitude de métiers scientifiques ou manuels qui pourraient intéresser la jeunesse polynésienne. La création d’un lycée maritime serait la bienvenue. Véritable projet ou utopie, le temps nous le dira.