Comment les matahiapo se préparent à "bien vieillir" à Faa'a

Ils ont apprécié le goût des retrouvailles conviviales... Après des mois d'isolement, les matahiapo de Faa'a ont recréé du lien par des actions collectives. Comme la peinture ou le tai chi.

Après plus d'un an sans se voir à cause de la crise sanitaire, ils se sont enfin retrouvés ! Après les sanitos, les mormons, les matahiapo de confession catholique et habitants de Faa'a ont pu se revoir au sein de l'église Christ Roi.

 

"J'ai beaucoup d'amis quand je vais à la messe. On se parle, on rigole et tout ce qui est négatif, je le mets dehors car je sais que ce n'est pas la peine de garder le négatif", raconte Hoata. Il est heureux de les revoir dans un autre contexte. Celui d'une journée organisée par la mairie de Faa'a en faveur de ses anciens. "Bien veillir à Faa’a", c’est le thème retenu pour cette 3e édition à l’église Christ Roi. Les matahiapo participent ainsi à des ateliers de peinture, s’initient au tai chi ou se font chouchouter des pieds à la tête.

"Je profite de couper mes cheveux, mes ongles, tous les ateliers qui sont là...C'est pas tous les jours", explique cette dame.

 

Dans un autre atelier, à l'aide d'un penu, d'un umete et avec ce geste ancestral qui nous transporte dans le temps, c'est la préparation du ra’au Tahiti. Un savoir-faire que les matahiapo de Faa’a sont venus se réapproprier. "J'apprends beaucoup de choses avec le ra'au Tahiti. ça m'a donné l'idée de ce que je vais faire quand je vais rentrer à la maison", raconte cet ancien.

 

Après plus d’un an sans se voir à cause de la crise sanitaire, les conversations sont croustillantes. Et il y aussi de la reconnaissance de la part des plus jeunes qui animent cette journée. "Nos matahiapo ont fait de nous ce que nous sommes aujourd'hui, et nous avons l'occasion de pouvoir leur rendre la pareille, de prendre soin d'eux", dit Moruarii, coiffeur.

Regardez le reportage de Mélissa Chongue :