La DGEE a précisé ce jeudi après-midi les modalités de la continuité pédagogique en Polynésie. Son directeur Thierry Delmas affirme que l'essentiel est de maintenir le lien entre l'enfant et l'école, et se dit conscient de la forte hétérogénéité de l'accès aux ressources en Polynésie.
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A quoi ressemblera la continuité pédagogique en Polynésie? Le directeur de la DGEE Thierry Delmas a apporté des réponses ce jeudi, en l'absence de la ministre de l'éducation Christelle Lehartel, atteinte du Covid-19, et à quelques jours de la "rentrée" qui se fera le 6 avril, hors des écoles et au domicile de chacun des élèves.
"La priorité reste le confinement général" a rappelé d'entrée Thierry Delmas qui souhaite avant tout "maintenir le lien entre l'enfant et l'école".
"Il faut éviter de mettre une pression trop importante sur les familles et les élèves" explique le directeur de la DGEE, qui se dit conscient qu' "on ne pourra pas continuer les cours tels que faits à l'école". Le seul objectif de la continuité pédagogique est donc d'occuper les enfants en leur proposant une activité éducative et intellectuelle à la maison.
Des suppports pédagogiques variables
Avec quoi travailleront les enfants? Avec les ressources numériques comme le CNED et la plateforme mise en place par le gouvernement français, Ma classe à la maison, accessible en Polynésie, et qui permet aux enseignants d'entrer en contact avec leurs élèves en visioconférence. Mais aussi avec des ressources locales, manuels et livrets, et les cours et supports développés par enseignants dans collèges et lycée.
Enfin les médias locaux (chaînes de télévision, journaux et radios) offriront également des ressources pédagogiques.
En Polynésie, seul un foyer sur deux dispose d'une connexion internet, avec des débits extrêmement variables. "On est conscient qu'il y aura une forte hétérogénéité pour l'accès aux ressources, entre jeune de Punaauia avec bonne connexion internet, et un élève d'une vallée éloignée qui aura un accès plus restreint" reconnaît Thierry Delmas, qui insiste donc sur l'existence des supports papier, radio et télé, pour que "chaque élève ait une ressource pédagogique".
Rester dans la position de "l'apprenant"
Les 30 000 élèves du premier degré et les 30 000 élèves du second degré vont donc devoir expérimenter cette nouvelle façon d'apprendre dès lundi. En métropole, 12 millions d'élèves suivent depuis le 16 mars cette école à distance.
"Le plus important c'est que l'élève reste un apprenant", affirme Thierry Delmas. Les enseignants seront très attentifs à la disparité des niveaux à la reprise des cours en classe, et des parcours spécifiques seront alors mis en place si nécessaire.
Quant aux examens, leur date est décidée au niveau national. Il n'est pas encore question de report du baccalauréat ou du DNB (diplôme national du brevet) mais la date de reprise des cours influera sur la part de contrôle continu qui sera prise en compte. "Plus on avance dans le temps et plus la part du contrôle continu sera importante" expliquent les autorités.
En France, le ministre de l'éducation Jean-Michel Blanquer interviendra demain vendredi pour préciser ces points.
Et concrètement, comment ça se passe?
Un cahier des charges est donné à chaque établissement, et c'est ensuite les écoles, "au plus près du terrain", qui le mettent en oeuvre. Les équipes pédagogiques se mettront en contact avec les parents et les enfants, dans certains cas uniquement par téléphone, mais au moins deux fois par semaine, afin de "garder le lien".
Des livrets "papier" seront remis aux familles ne disposant pas d'une connexion internet, mais ce ne sera pas à elles d'aller les chercher, afin de ne pas rompre le confinement. La DGEE en appelle donc aux tavana qui "sauront comment accéder aux familles".
"Notre énergie va porter sur les 10% des familles qui n'ont pas internet", affirment les autorités.
Dès lundi, les enfants doivent donc se mettre dans une situation de rythme scolaire, avec des heures d'apprentissage, et un temps consacré aux repas et au sport. Les parents ont leur rôle à jouer.
A ces parents il faudra "du coeur, de l'accompagnement et de l'écoute, car il ne faut pas oublier que cette situation très anxiogène pour les enfant" rappelle pour finir Thierry Delmas.
Consultez le point de situation de la DGEE
"La priorité reste le confinement général" a rappelé d'entrée Thierry Delmas qui souhaite avant tout "maintenir le lien entre l'enfant et l'école".
"Il faut éviter de mettre une pression trop importante sur les familles et les élèves" explique le directeur de la DGEE, qui se dit conscient qu' "on ne pourra pas continuer les cours tels que faits à l'école". Le seul objectif de la continuité pédagogique est donc d'occuper les enfants en leur proposant une activité éducative et intellectuelle à la maison.
Des suppports pédagogiques variables
Avec quoi travailleront les enfants? Avec les ressources numériques comme le CNED et la plateforme mise en place par le gouvernement français, Ma classe à la maison, accessible en Polynésie, et qui permet aux enseignants d'entrer en contact avec leurs élèves en visioconférence. Mais aussi avec des ressources locales, manuels et livrets, et les cours et supports développés par enseignants dans collèges et lycée.
Enfin les médias locaux (chaînes de télévision, journaux et radios) offriront également des ressources pédagogiques.
En Polynésie, seul un foyer sur deux dispose d'une connexion internet, avec des débits extrêmement variables. "On est conscient qu'il y aura une forte hétérogénéité pour l'accès aux ressources, entre jeune de Punaauia avec bonne connexion internet, et un élève d'une vallée éloignée qui aura un accès plus restreint" reconnaît Thierry Delmas, qui insiste donc sur l'existence des supports papier, radio et télé, pour que "chaque élève ait une ressource pédagogique".
Rester dans la position de "l'apprenant"
Les 30 000 élèves du premier degré et les 30 000 élèves du second degré vont donc devoir expérimenter cette nouvelle façon d'apprendre dès lundi. En métropole, 12 millions d'élèves suivent depuis le 16 mars cette école à distance.
"Le plus important c'est que l'élève reste un apprenant", affirme Thierry Delmas. Les enseignants seront très attentifs à la disparité des niveaux à la reprise des cours en classe, et des parcours spécifiques seront alors mis en place si nécessaire.
Quant aux examens, leur date est décidée au niveau national. Il n'est pas encore question de report du baccalauréat ou du DNB (diplôme national du brevet) mais la date de reprise des cours influera sur la part de contrôle continu qui sera prise en compte. "Plus on avance dans le temps et plus la part du contrôle continu sera importante" expliquent les autorités.
En France, le ministre de l'éducation Jean-Michel Blanquer interviendra demain vendredi pour préciser ces points.
Et concrètement, comment ça se passe?
Un cahier des charges est donné à chaque établissement, et c'est ensuite les écoles, "au plus près du terrain", qui le mettent en oeuvre. Les équipes pédagogiques se mettront en contact avec les parents et les enfants, dans certains cas uniquement par téléphone, mais au moins deux fois par semaine, afin de "garder le lien".
Des livrets "papier" seront remis aux familles ne disposant pas d'une connexion internet, mais ce ne sera pas à elles d'aller les chercher, afin de ne pas rompre le confinement. La DGEE en appelle donc aux tavana qui "sauront comment accéder aux familles".
"Notre énergie va porter sur les 10% des familles qui n'ont pas internet", affirment les autorités.
Dès lundi, les enfants doivent donc se mettre dans une situation de rythme scolaire, avec des heures d'apprentissage, et un temps consacré aux repas et au sport. Les parents ont leur rôle à jouer.
A ces parents il faudra "du coeur, de l'accompagnement et de l'écoute, car il ne faut pas oublier que cette situation très anxiogène pour les enfant" rappelle pour finir Thierry Delmas.
Consultez le point de situation de la DGEE
Continuité pédagogique, chaque élève aura droit à au moins une ressource