Le Conseil des ministres réuni ce mercredi a notamment traité de la mise en œuvre du projet de câble reliant Tahiti à certaines îles des Tuamotu et des Marquises, du trafic aérien international et domestique , et de la construction d’un espace scénographique Gauguin à Papeari
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Compte rendu du Conseil des ministres :
- Subvention à l’OPT pour la mise en œuvre du projet de câble reliant Tahiti à certaines îles des Tuamotu et des Marquises
Le Conseil des ministres a pris un arrêté relatif à l’octroi d’une subvention du Fonds exceptionnel d’investissement (FEI) de 367 millions Fcfp à l’OPT (Office des postes et télécommunications) relative à la deuxième phase de la mise en œuvre d’un système de communication à haut débit par câbles sous-marins à fibre optique et réseaux de faisceaux hertziens reliant Tahiti à certaines îles des Tuamotu et des Marquises.
L’ensemble du projet prévoit de relier par câble l’île de Tahiti avec Nuku Hiva et Hiva Oa aux Marquises, et Rangiroa, Manihi, Takaroa, Kaukura et Arutua, Fakarava, Makemo et Hao, aux Tuamotu. Le programme prévoit aussi de raccorder par réseau de faisceaux hertziens plusieurs îles des Marquises et des Tuamotu.
L’ensemble de l’opération est estimée à près de 6 milliards Fcfp.
- Indice des prix, du BTP, et index hybrides
En février, l'indice des prix à la consommation augmente de 0,2 % et s'établit à 99,84 (base 100 décembre 2017). Cette hausse est essentiellement liée à celle de 0,6 % des prix des Produits alimentaires et boissons non alcoolisées. En glissement sur douze mois, l'indice général des prix à la consommation augmente de 0,4 %. L’indice ouvrier est stable en février 2018. Il baisse de 0,6 % en glissement sur douze mois.
En février également, l'index du Bâtiment et des Travaux Publics (BTP) progresse de 0,1 %. Cette variation est liée principalement à la hausse des prix des matériaux métalliques (+ 0,7 %) et des matériaux chimiques (+ 0,5 %). L'index des Travaux Publics augmente de 0,1 %, celui du Bâtiment, de 0,2 %.Dans le Bâtiment, l'index du Gros Œuvre augmente de 0,2 %, celui du Second Œuvre, de 0,3 %. Dans les Travaux Publics, l'index du Génie Civil augmente de 0,1 % et celui des Travaux Spécialisés, de 0,1 %. Sur douze mois, l'index général du BTP est en hausse de 1,1 % : l'index du Bâtiment croît de 1,4 % et celui des Travaux Publics, de 0,7 %.
Toujours pour le mois de février, l’Index de la Construction navale en aluminium augmente de 0,5 %. Les index hybrides du Gardiennage, de la Sûreté, des Véhicules Légers, des Véhicules de Chantier et de la Fourniture de pièces détachées pour navires, restent stables.
Aides financières aux entreprises
Dans le cadre du plan de relance de l’économie du gouvernement, le Conseil des ministres a autorisé l’octroi d’aides financières en faveur de 4 sociétés pour un montant s’élevant à 2 300 000 Fcfp au titre des aides à l’équipement des petites entreprises et à la création et à la revitalisation des petits commerces et des restaurants.
Les aides attribuées permettront la réalisation des projets d’investissement pour un montant total de 7,9 millions Fcfp et l’embauche de 6 salariés.
Rectification du PGA de Papeete
Le Conseil des ministres, sur proposition du ministre du Logement, de l'Urbanisme et de l'Aménagement, en charge du numérique, en accord avec le maire de Papeete, a procédé à une rectification localisée du PGA de Papeete, afin de permettre la construction de l'extension du Centre administratif des services du Pays de l'avenue Pouvana A Opaa.
En effet, le gouvernement, sous la conduite du ministère de l’Équipement va lancer dans les prochaines semaines la démolition des anciens bâtiments à l'angle de Pouvana A Opaa et de Destremeau, et un vaste programme d’immeubles de bureaux au bénéfice des services du Pays sera ensuite réalisé.
Ce projet, de plus de 2 milliards Fcfp, va permettre de recentrer les différentes administrations et de faire des économies substantielles de loyers.
Cession au Pays d’une portion de route du lotissement Socredo Heiri
Dans la nuit du 21 au 22 janvier 2017, les îles de Tahiti et Moorea ont été frappées par de violentes intempéries, occasionnant des dégâts matériels considérables. De nombreuses voies de communication ont été coupées et des infrastructures détruites par des crues ou des éboulements, y compris dans le quartier de Heiri, à Faa’a.
Pour rétablir l’accessibilité des quartiers et assurer la réparation des infrastructures indispensables à la desserte routière comme à l’accès aux équipements publics d’intérêt général et aux habitations, la commune de Faa’a souhaite que la portion de la route de Heiri soit transférée à la Polynésie française.
La commission du domaine, réunie le 11 janvier dernier, a émis un avis favorable à la cession au profit du Pays et à son intégration dans le domaine public routier. Dans ce cadre, le conseil municipal a approuvé, par une délibération du 20 février, la cession à titre gratuit de la route dépendant du lotissement Socredo Heiri, au profit de la Polynésie française.
Le Conseil des ministres a émis un avis favorable quant à la cession amiable, à titre gratuit, par la commune de Faa’a au profit de la Polynésie française de la portion de route communale, dépendant du « lotissement Socredo Heiri », d’une superficie de 5 780 m², ainsi que son incorporation et son classement dans le domaine public routier de la Polynésie française.
Trafic aérien international et domestique 2017 et perspectives 2018
Le trafic aérien des aéroports exploités par la société Aéroport de Tahiti (ADT) a connu une croissance significative en 2017, provenant principalement du trafic domestique qui s’est déployé de manière notable (+4,2%) connaissant sa meilleure progression annuelle depuis 2010. Le trafic aérien international a également connu une légère croissance qui devrait s’accélérer dès cette année avec l’arrivée de nouvelles compagnies aériennes.
Progression du trafic aérien domestique et maintien du trafic international
Le trafic domestique est en hausse avec une augmentation de 5,5%, soit une augmentation de 6 736 passagers sur l’année 2017. Le trafic international quant à lui se maintient avec une légère croissance qui s’est manifestée au second semestre 2017 par une augmentation de +1,7% soit 10 022 passagers de plus qu’en 2016. Au total, ce sont 606 244 passagers qui ont été transportés durant l’année 2017.
Air Tahiti Nui demeure le principal client d’ADT, avec 66% des passagers transportés à l’international soit 397 285 en 2017. Air France arrive en seconde position suivi de près par Air New Zealand.
Perspectives pour 2018
L’arrivée de nouvelles compagnies aériennes en Polynésie française apporte de belles perspectives pour l’année 2018. A cela s’ajoute le renforcement des fréquences de compagnies aériennes présentes sur le territoire depuis de nombreuses années.
L’arrivée prochaine des compagnies aériennes French Bee et United Airlines va contribuer à la progression du trafic international pour l’année 2018. L’arrivée de ces deux compagnies va entrainer une hausse d’environ 40% de l’offre des sièges sur l’année.
En outre, à l’occasion de la célèbre course de va’a Molokai Hoe dans l’archipel hawaiien qui aura lieu le 7 octobre prochain, la compagnie Hawaiian airlines mettra en place une deuxième fréquence hebdomadaire le mardi, à partir de la course Moloka’i Hoe du 2 octobre et jusqu’au 20 novembre 2018 qui sera opérée en Airbus A330.
Air New Zealand pérennise sa 3ème fréquence hebdomadaire du mardi mise en place jusqu’à présent uniquement durant la haute saison. Il s’agira désormais d’une fréquence régulière, la demande étant forte.
2018 est une année de transition pour Air Tahiti Nui (ATN) La compagnie verra arriver son premier Dreamliner, en fin d’année, dans le cadre du renouvellement de sa flotte, fêtera ses 20 ans, et déménagera dans son nouveau siège à l’aéroport de Tahiti-Faaa.
Pas de changement annoncé en ce qui concerne la desserte assurée par Air France et il faut noter également la mise en exploitation, dès le mois de mai prochain, de deux appareils de six places de la compagnie Tahiti Nui Helicopters.
Le trafic aérien concernant la Polynésie est donc en plein essor. Les nouvelles offres aériennes à l’international viennent accroître davantage le trafic domestique déjà très dynamique en 2017. Afin de faire face à ces nouveaux afflux de passagers, Air Tahiti a déjà prévu des vols inter-îles supplémentaires chaque semaine.
Fréquentation hôtelière en décembre 2017 et fréquentation touristique en novembre 2017
L’Institut de la statistique de Polynésie française a publié les données relatives à la fréquentation hôtelière du mois de décembre 2017, ainsi que la fréquentation touristique de novembre 2017. Le dernier semestre s’inscrit dans la même tendance positive des trois précédents semestres.
La fréquentation touristique du mois de novembre s’inscrit une fois encore au plus haut à +8,1% par rapport à novembre de l’année précédente, entrainant une croissance équivalente du nombre de nuitées touristiques.
Pour les touristes en hébergement terrestre, la croissance sur les 11 premiers mois de l’année s’établit à +5,9%, soit 152 711 touristes (ce qui représente respectivement 83% des touristes qui séjournent en Polynésie française, et 64,4% des visiteurs, y compris les excursionnistes). Les touristes en hébergement flottant représentent 17% des touristes (31 218 croisiéristes), et donc 35,6% de l’ensemble des visiteurs (soit 84 423 croisiéristes et excursionnistes).
Sur les 11 premiers mois de l’année, préfigurant donc l’état du marché pour la quasi-totalité de l’année, les progressions de la fréquentation touristique les plus notables concernent le marché asiatique, boosté par le Japon +5,5% (11 972 touristes), le marché français +6,5% (38 765 touristes), et le marché néo-zélandais, qui est moins important mais en forte progression, avec +32,6% (pour un total cumulé à fin novembre de 8 807 touristes).
Ces résultats ont un impact direct sur la fréquentation hôtelière, notamment pour l’hôtellerie internationale. Le mois de décembre 2017, pour lequel le coefficient moyen de remplissage est en progression de 2%, vient confirmer la bonne croissance connue ces derniers mois. Sur l’année, le coefficient moyen de remplissage, en cumul depuis janvier, s’établit à 68,5%, en léger recul de -0,1% par rapport à 2016. Cette baisse s’explique en fait par une croissance plus importante de l’offre (+12%) en lien avec la réouverture d’hôtels fermés en 2016.
Partage de codes entre les compagnies Air Tahiti Nui et LATAM
Le Conseil des ministres a approuvé l’accord de partage de codes (code share) entre les compagnies Air Tahiti Nui et LATAM permettant la réalisation de vols entre Santiago du Chili et Auckland, via l’île de Pâques et Papeete :
- Air Tahiti Nui apposera son code sur les vols opérés par LATAM entre Papeete et Santiago du Chili ;
- LATAM apposera son code sur les vols opérés par Air Tahiti Nui entre Papeete et Auckland.
Ce nouvel accord sera bénéfique pour la destination « Tahiti et ses îles » et pour la visibilité d’Air Tahiti Nui dans les systèmes de réservation.
Construction d’un espace scénographique Gauguin à Papeari
En janvier 2017, une mission exploratoire a été organisée par une agence d’ingénierie culturelle et de muséographique afin d’étudier les potentialités pour la réalisation d’un projet de refondation de l’équipement muséographique sur Gauguin, en lieu et place de l’ancien musée Gauguin, fermé depuis 2013.
Suite à l’analyse des contenus du Musée Gauguin, composé principalement de livres, de reproductions de tableaux et d’objets, le concept adéquat du projet sera plutôt une exposition d’interprétation : il ne s’agira plus d’un musée, la dénomination devant respecter certains standards internationaux, mais plutôt d’un mémorial, d’un espace scénographique sur Paul Gauguin.
En fin d’année 2017, l’étape préalable importante a été la constitution d’un comité scientifique regroupant plusieurs experts de Gauguin, chargés d’indiquer les contenus « bruts » qu’il y a lieu de transmettre aux publics de l’espace scénographique Gauguin.
Concernant l’opération de construction de l’espace scénographique, il a été convenu de confier la maîtrise d’ouvrage déléguée à Tahiti Nui Aménagement Développement (TNAD). La convention de maîtrise d’ouvrage déléguée comprend deux tranches : une tranche ferme relative aux études de définition, à la programmation muséographique et à la consultation de maîtrise d’œuvre ; une tranche conditionnelle relative aux études de conception jusqu’à l’élaboration des marchés de travaux.
La consultation de l’équipe de maîtrise d’œuvre est prévue au 2ème semestre 2018 avec un démarrage des travaux en 2019, et une livraison prévue au 2ème semestre 2020. Le coût de l’opération est estimé à 775 millions Fcfp. De plus, cette opération est désormais éligible au Contrat de projets 2015-2020, pour un financement des études à hauteur d’environ 24 millions Fcfp.
Création de la Direction des solidarités, de la famille et de l’égalité (DSFE)
Depuis le début de l’année 2017, le ministère des Solidarités s’est attelé à accompagner les services sous sa tutelle dans un objectif d’optimisation des pratiques et des effectifs. L’analyse des activités de la délégation à la famille et à la condition féminine (DFCF) et de la direction des affaires sociales (DAS) sur les douze derniers mois, ainsi que les audits réalisés au sein de ces deux services ont ainsi conduit à proposer une révision complète de leur organisation, qui se matérialise par la réunion de ces deux services au sein d’une seule et même entité dénommée « Direction des solidarités et de la famille et de l’égalité » (DSFE).
Cette dénomination, plus conforme aux ambitions de ce nouveau service, mais également aux orientations du gouvernement en matière de politique publique de la famille et de l’égalité, remet ainsi en lumière le véritable centre d’intérêt qui est le sien : les familles, composées d’hommes, de femmes, de pères, de mères, d’enfants, d’adolescents, de grands-parents mais aussi de personnes porteuses de handicap.
S’ajoutent ainsi à ces missions celles de la délégation à la famille et à la condition féminine, à savoir la participation à la définition des politiques publiques d’égalité entre hommes et femmes et l’élaboration, l’animation, la coordination des plans d’action sociale et de prévention, qui seront confiées à un bureau spécifique.
Adoption du budget primitif du Centre des métiers de la mer de Polynésie française (CMMPf) pour l’exercice 2018
La ministre du Travail, de la formation professionnelle et de l’éducation, en charge de la fonction publique, de la recherche et de l’enseignement supérieur, a présenté au Conseil des ministres, le projet d’arrêté rendant exécutoire la délibération du Conseil d’administration du Centre des métiers de la mer de Polynésie française du 18 janvier dernier portant adoption du budget primitif de cette entité pour l’exercice 2018.
Le CMMPf propose des formations modulaires (formations longues continues permettant l’obtention d’un titre de formation professionnelle maritime) et spécifiques (formations courtes permettant la revalidation des titres professionnels maritimes) dans les domaines du Commerce (pont et machine), de la pêche et de la plaisance.
Pour l’année 2017, le centre a accueilli, en formations modulaires, 152 stagiaires et en formations spécifiques, 673 stagiaires et affiche respectivement un taux de réussite de 78% et 98%. Dans le cadre des formations délocalisées, le CMMPf a exécuté au bénéfice des archipels éloignés, 3 sessions de formation dont une session de Brevet de Mécanicien 250kW (BM 250kW) à Raiatea et deux sessions de Certificat de Pilote Lagonaire Pêche et Culture Marine (CPL/PCM) à Hao.
Pour l’année 2018, le budget primitif du centre est arrêté en équilibre à la somme de 204 289 353 Fcfp en recettes et dépenses soit, 183 212 636 Fcfp en section de fonctionnement et 21 076 717 Fcfp en section d’investissement. Les ressources de l'établissement proviennent essentiellement de la subvention de fonctionnement allouée par le Pays qui s'élève à 155 000 000 Fcfp, soit 85 % des recettes.
Dans le cadre des actions de formations, il est prévu l'organisation de 10 sessions de formations modulaires (5 pour la pêche et 5 pour le commerce) à l’attention de 152 stagiaires. On note l'ouverture de la formation au « brevet de capitaine de pêche au large », sous le dispositif de l'apprentissage ainsi que la délocalisation de trois formations au « certificat de pilote lagonaire option pêche et cultures marines », dont deux sessions aux îles Marquises et une session à Raiatea. Dans le cadre des formations spécifiques, il est prévu l'organisation de 50 sessions à destination de 644 stagiaires.
Au niveau des dépenses, on note les mises à jour du logiciel simulateur machine pour un coût de 9 000 000 Fcfp ainsi que l'achat et le dédouanement du matériel informatique pour le simulateur machine pour un coût de 8 000 000 Fcfp.
Bilan de la campagne de nettoyage des lits et berges des rivières de Fautaua, Punaruu, Tipaerui et Hamuta
La Direction de l'environnement a réalisé un diagnostic environnemental sur plus de 79 rivières, avec 77 cours d'eau sur Tahiti et deux sur Moorea. En 2015 et 2016, dans une première phase de diagnostic, 39 rivières ont été étudiées. En 2017, dix rivières ont été évaluées et 30 nouvelles sont en cours d'analyse pour cette année.
Les premiers résultats du diagnostic montrent que plusieurs cours d'eau présentent une concentration importante de déchets dans leur lit et sur leurs berges. En effet, les rivières de Fautaua, Punaruu, Tipaerui et Hamuta ont été diagnostiquées comme étant dans un très mauvais état de santé écologique, du fait des quantités importantes de déchets présentes dans les lits et sur les berges de ces rivières. Les zones les plus impactées sont en amont de la basse vallée, là où il y a le plus d'habitations. Incontestablement, les zones très polluées sont localisées autour des lotissements situés à proximité des berges de rivières. C'est pourquoi, le nettoyage des lits et berges des quatre rivières précitées a été effectué.
Le bilan synthétique de l'opération de nettoyage des rivières montre que les quantités de déchets (tous types confondus) extraites des rivières sont de trois tonnes sur Hamuta, 55 tonnes sur Fautaua, 116 tonnes sur Tipaerui et de 120 tonnes sur Punaruu. Les réussites notables sont le retour positif recueilli auprès des communes et des riverains, l'implication remarquable des collectivités qui s'est construite avant et pendant l'opération, la réduction du risque d'inondation liée aux embâcles et une amélioration ponctuelle de la santé écologique des quatre cours d'eau.
La difficulté réside essentiellement dans l'incivilité des populations qui reste persistante. En parallèle à cette opération et pour pallier cette incivilité, une campagne de communication a été réalisée afin de sensibiliser la population aux bonnes pratiques et au civisme autour des rivières et tout particulièrement pendant la saison des pluies. Les supports de diffusion sont la télévision, la radio, les réseaux sociaux, les journaux et autres.
Classement, au titre des monuments historiques, du fortin dénommé « Pare-Iti » à Punaauia
Par un arrêté du 23 juin 1952 portant classement en vue de leur protection de monuments et sites des Etablissements français d’Océanie, trois fortins situés à l’embouchure de la Punaru'u dans la commune de Punaauia ont été classés.
L’un d’entre eux, dénommé « Tour noire » et situé en bord de mer sur la terre Ariitia, a fait l’objet d’un déclassement en raison de sa complète destruction. Deux fortins demeurent classés : la « Tour Perotte », située sur le promontoire surplombant la plaine, et la « Tour Bréa » sur la colline plus haut.
Omise par l’arrêté de 1952, apparaissait une troisième tour située à proximité de la rivière, un fortin dénommé « Pare-Iti » du fait de sa dimension plus modeste, se trouvant sur un éperon rocheux qui surplombe le pont et la rivière de Punaru’u. Les sondages archéologiques ont permis de décrire avec exactitude ce vestige qui témoigne de l’histoire coloniale polynésienne.
La commission du patrimoine historique chargée de la formation historique immobilière s’étant prononcée favorablement, le Conseil des ministres a procédé au classement de la tour « Pare-iti » et d’une bande de terre définissant son périmètre de protection sur une superficie de 286 m².
Diagnostic de l’état sanitaire de 16 édifices à caractère patrimonial et de 14 canons datant de la période précoloniale
L’adoption, par l’Assemblée de la Polynésie française en 2015, du livre VI du code du patrimoine, permet à la Polynésie française de disposer d’une réglementation cohérente et organisée notamment pour la préservation et la sauvegarde du patrimoine polynésien.
Dès lors, un diagnostic de l’état sanitaire de ces édifices était une nécessité afin d’identifier l’étendue des besoins, d’évaluer les coûts et de proposer une priorisation des travaux à réaliser.
A cet effet, le ministère de la Culture a proposé à la « Société Méditerranéenne de Bâtiment et Rénovation » (SMBR) d’établir un diagnostic de l’état sanitaire de seize édifices à caractère patrimonial représentant des sites d’exception ainsi que de quatorze canons datant de la période précoloniale.
L’entreprise est spécialisée dans la restauration du patrimoine et des monuments historiques. Elle contribue depuis plus de 35 ans à la conservation et à la sauvegarde du patrimoine architectural français.
Dans le cadre de la mission qui lui était confiée, l’entreprise a également analysé les méthodologies des interventions possibles, selon les bâtiments.
Au vu des urgences identifiées de mise en sécurité et la sauvegarde, le Service de la culture et du patrimoine travaille sur la mise en place d’un calendrier pluriannuel de restauration des édifices patrimoniaux. Dans l’immédiat, pour l’année 2018, l’accent sera porté sur le site de Taputapuatea par la restauration de la pierre Te papa tea o ruea.
Enfin, la société SMBR a réalisé un diagnostic de l’état sanitaire de quatorze canons datant de la période précoloniale. La plus grande partie de cette collection est constituée de dix canons ayant servi de bittes d’amarrage depuis plus d’un siècle sur le quai de paquebots actuellement stockés dans le bâtiment B6 du port autonome. Trois des quatorze canons diagnostiqués sont exposés devant l’entrée des bureaux du port autonome. La dernière pièce de cette collection est un canon découvert en 2009 dans la rivière Tipaerui qui fait l’objet d’une opération de restauration au Service de la culture et du patrimoine.
Les résultats ont démontré que la Polynésie française était en possession de types de canons rares, datant notamment de la période de 1843 dont il ne subsiste que peu d’exemplaires sur le territoire national. Cela démontre la richesse d’un patrimoine spécifique lié aux premiers contacts avec les européens et souligne l’importance de sa préservation.
Bilan des manifestations artisanales de l’exercice 2017
Le ministre en charge de l’artisanat a présenté le bilan des manifestations artisanales de l’année 2017.
Ainsi, en 2017, la promotion de l’artisanat traditionnel a été au cœur de 28 manifestations organisées par les comités, fédérations et associations artisanales du Pays. Le Service de l’Artisanat traditionnel a, pour sa part, réalisé la première édition de l’opération « ’ETE » qui avait pour objectif de promouvoir les productions artisanales locales comme solution alternative aux sacs plastiques à usage unique.
La contribution financière du Pays pour la mise en œuvre de ces manifestations a été globalement de 40 530 940 Fcfp, lesquelles ont généré un chiffre d’affaires de 198 401 492 Fcfp.
Toutefois, le secteur de l’artisanat traditionnel a engendré au cours de l’année 2017, toutes manifestations confondues, un chiffre d’affaires global de 242 079 843 Fcfp contre 228 509 498 Fcfp en 2016, soit une augmentation de 13 570 345 Fcfp, avec un taux de variation de +6%.
Il a été comptabilisé un total de 58 791 produits artisanaux vendus en 2017, les plus fortes ventes ayant été réalisées par les artisans des Marquises avec 23 919 produits écoulés.
Ces résultats restent globalement encourageants pour le secteur de l’artisanat traditionnel polynésien qui constitue, jusqu’à présent, une source de revenus non négligeable pour de nombreuses familles polynésiennes, en particulier celles établies dans les archipels éloignées. Ils confirment le dynamisme de ce secteur d’activités dont le développement, encore fragile, mérite d’être soutenu en tant que de besoin.
- Subvention à l’OPT pour la mise en œuvre du projet de câble reliant Tahiti à certaines îles des Tuamotu et des Marquises
Le Conseil des ministres a pris un arrêté relatif à l’octroi d’une subvention du Fonds exceptionnel d’investissement (FEI) de 367 millions Fcfp à l’OPT (Office des postes et télécommunications) relative à la deuxième phase de la mise en œuvre d’un système de communication à haut débit par câbles sous-marins à fibre optique et réseaux de faisceaux hertziens reliant Tahiti à certaines îles des Tuamotu et des Marquises.
L’ensemble du projet prévoit de relier par câble l’île de Tahiti avec Nuku Hiva et Hiva Oa aux Marquises, et Rangiroa, Manihi, Takaroa, Kaukura et Arutua, Fakarava, Makemo et Hao, aux Tuamotu. Le programme prévoit aussi de raccorder par réseau de faisceaux hertziens plusieurs îles des Marquises et des Tuamotu.
L’ensemble de l’opération est estimée à près de 6 milliards Fcfp.
- Indice des prix, du BTP, et index hybrides
En février, l'indice des prix à la consommation augmente de 0,2 % et s'établit à 99,84 (base 100 décembre 2017). Cette hausse est essentiellement liée à celle de 0,6 % des prix des Produits alimentaires et boissons non alcoolisées. En glissement sur douze mois, l'indice général des prix à la consommation augmente de 0,4 %. L’indice ouvrier est stable en février 2018. Il baisse de 0,6 % en glissement sur douze mois.
En février également, l'index du Bâtiment et des Travaux Publics (BTP) progresse de 0,1 %. Cette variation est liée principalement à la hausse des prix des matériaux métalliques (+ 0,7 %) et des matériaux chimiques (+ 0,5 %). L'index des Travaux Publics augmente de 0,1 %, celui du Bâtiment, de 0,2 %.Dans le Bâtiment, l'index du Gros Œuvre augmente de 0,2 %, celui du Second Œuvre, de 0,3 %. Dans les Travaux Publics, l'index du Génie Civil augmente de 0,1 % et celui des Travaux Spécialisés, de 0,1 %. Sur douze mois, l'index général du BTP est en hausse de 1,1 % : l'index du Bâtiment croît de 1,4 % et celui des Travaux Publics, de 0,7 %.
Toujours pour le mois de février, l’Index de la Construction navale en aluminium augmente de 0,5 %. Les index hybrides du Gardiennage, de la Sûreté, des Véhicules Légers, des Véhicules de Chantier et de la Fourniture de pièces détachées pour navires, restent stables.
Aides financières aux entreprises
Dans le cadre du plan de relance de l’économie du gouvernement, le Conseil des ministres a autorisé l’octroi d’aides financières en faveur de 4 sociétés pour un montant s’élevant à 2 300 000 Fcfp au titre des aides à l’équipement des petites entreprises et à la création et à la revitalisation des petits commerces et des restaurants.
Les aides attribuées permettront la réalisation des projets d’investissement pour un montant total de 7,9 millions Fcfp et l’embauche de 6 salariés.
Rectification du PGA de Papeete
Le Conseil des ministres, sur proposition du ministre du Logement, de l'Urbanisme et de l'Aménagement, en charge du numérique, en accord avec le maire de Papeete, a procédé à une rectification localisée du PGA de Papeete, afin de permettre la construction de l'extension du Centre administratif des services du Pays de l'avenue Pouvana A Opaa.
En effet, le gouvernement, sous la conduite du ministère de l’Équipement va lancer dans les prochaines semaines la démolition des anciens bâtiments à l'angle de Pouvana A Opaa et de Destremeau, et un vaste programme d’immeubles de bureaux au bénéfice des services du Pays sera ensuite réalisé.
Ce projet, de plus de 2 milliards Fcfp, va permettre de recentrer les différentes administrations et de faire des économies substantielles de loyers.
Cession au Pays d’une portion de route du lotissement Socredo Heiri
Dans la nuit du 21 au 22 janvier 2017, les îles de Tahiti et Moorea ont été frappées par de violentes intempéries, occasionnant des dégâts matériels considérables. De nombreuses voies de communication ont été coupées et des infrastructures détruites par des crues ou des éboulements, y compris dans le quartier de Heiri, à Faa’a.
Pour rétablir l’accessibilité des quartiers et assurer la réparation des infrastructures indispensables à la desserte routière comme à l’accès aux équipements publics d’intérêt général et aux habitations, la commune de Faa’a souhaite que la portion de la route de Heiri soit transférée à la Polynésie française.
La commission du domaine, réunie le 11 janvier dernier, a émis un avis favorable à la cession au profit du Pays et à son intégration dans le domaine public routier. Dans ce cadre, le conseil municipal a approuvé, par une délibération du 20 février, la cession à titre gratuit de la route dépendant du lotissement Socredo Heiri, au profit de la Polynésie française.
Le Conseil des ministres a émis un avis favorable quant à la cession amiable, à titre gratuit, par la commune de Faa’a au profit de la Polynésie française de la portion de route communale, dépendant du « lotissement Socredo Heiri », d’une superficie de 5 780 m², ainsi que son incorporation et son classement dans le domaine public routier de la Polynésie française.
Trafic aérien international et domestique 2017 et perspectives 2018
Le trafic aérien des aéroports exploités par la société Aéroport de Tahiti (ADT) a connu une croissance significative en 2017, provenant principalement du trafic domestique qui s’est déployé de manière notable (+4,2%) connaissant sa meilleure progression annuelle depuis 2010. Le trafic aérien international a également connu une légère croissance qui devrait s’accélérer dès cette année avec l’arrivée de nouvelles compagnies aériennes.
Progression du trafic aérien domestique et maintien du trafic international
Le trafic domestique est en hausse avec une augmentation de 5,5%, soit une augmentation de 6 736 passagers sur l’année 2017. Le trafic international quant à lui se maintient avec une légère croissance qui s’est manifestée au second semestre 2017 par une augmentation de +1,7% soit 10 022 passagers de plus qu’en 2016. Au total, ce sont 606 244 passagers qui ont été transportés durant l’année 2017.
Air Tahiti Nui demeure le principal client d’ADT, avec 66% des passagers transportés à l’international soit 397 285 en 2017. Air France arrive en seconde position suivi de près par Air New Zealand.
Perspectives pour 2018
L’arrivée de nouvelles compagnies aériennes en Polynésie française apporte de belles perspectives pour l’année 2018. A cela s’ajoute le renforcement des fréquences de compagnies aériennes présentes sur le territoire depuis de nombreuses années.
L’arrivée prochaine des compagnies aériennes French Bee et United Airlines va contribuer à la progression du trafic international pour l’année 2018. L’arrivée de ces deux compagnies va entrainer une hausse d’environ 40% de l’offre des sièges sur l’année.
En outre, à l’occasion de la célèbre course de va’a Molokai Hoe dans l’archipel hawaiien qui aura lieu le 7 octobre prochain, la compagnie Hawaiian airlines mettra en place une deuxième fréquence hebdomadaire le mardi, à partir de la course Moloka’i Hoe du 2 octobre et jusqu’au 20 novembre 2018 qui sera opérée en Airbus A330.
Air New Zealand pérennise sa 3ème fréquence hebdomadaire du mardi mise en place jusqu’à présent uniquement durant la haute saison. Il s’agira désormais d’une fréquence régulière, la demande étant forte.
2018 est une année de transition pour Air Tahiti Nui (ATN) La compagnie verra arriver son premier Dreamliner, en fin d’année, dans le cadre du renouvellement de sa flotte, fêtera ses 20 ans, et déménagera dans son nouveau siège à l’aéroport de Tahiti-Faaa.
Pas de changement annoncé en ce qui concerne la desserte assurée par Air France et il faut noter également la mise en exploitation, dès le mois de mai prochain, de deux appareils de six places de la compagnie Tahiti Nui Helicopters.
Le trafic aérien concernant la Polynésie est donc en plein essor. Les nouvelles offres aériennes à l’international viennent accroître davantage le trafic domestique déjà très dynamique en 2017. Afin de faire face à ces nouveaux afflux de passagers, Air Tahiti a déjà prévu des vols inter-îles supplémentaires chaque semaine.
Fréquentation hôtelière en décembre 2017 et fréquentation touristique en novembre 2017
L’Institut de la statistique de Polynésie française a publié les données relatives à la fréquentation hôtelière du mois de décembre 2017, ainsi que la fréquentation touristique de novembre 2017. Le dernier semestre s’inscrit dans la même tendance positive des trois précédents semestres.
La fréquentation touristique du mois de novembre s’inscrit une fois encore au plus haut à +8,1% par rapport à novembre de l’année précédente, entrainant une croissance équivalente du nombre de nuitées touristiques.
Pour les touristes en hébergement terrestre, la croissance sur les 11 premiers mois de l’année s’établit à +5,9%, soit 152 711 touristes (ce qui représente respectivement 83% des touristes qui séjournent en Polynésie française, et 64,4% des visiteurs, y compris les excursionnistes). Les touristes en hébergement flottant représentent 17% des touristes (31 218 croisiéristes), et donc 35,6% de l’ensemble des visiteurs (soit 84 423 croisiéristes et excursionnistes).
Sur les 11 premiers mois de l’année, préfigurant donc l’état du marché pour la quasi-totalité de l’année, les progressions de la fréquentation touristique les plus notables concernent le marché asiatique, boosté par le Japon +5,5% (11 972 touristes), le marché français +6,5% (38 765 touristes), et le marché néo-zélandais, qui est moins important mais en forte progression, avec +32,6% (pour un total cumulé à fin novembre de 8 807 touristes).
Ces résultats ont un impact direct sur la fréquentation hôtelière, notamment pour l’hôtellerie internationale. Le mois de décembre 2017, pour lequel le coefficient moyen de remplissage est en progression de 2%, vient confirmer la bonne croissance connue ces derniers mois. Sur l’année, le coefficient moyen de remplissage, en cumul depuis janvier, s’établit à 68,5%, en léger recul de -0,1% par rapport à 2016. Cette baisse s’explique en fait par une croissance plus importante de l’offre (+12%) en lien avec la réouverture d’hôtels fermés en 2016.
Partage de codes entre les compagnies Air Tahiti Nui et LATAM
Le Conseil des ministres a approuvé l’accord de partage de codes (code share) entre les compagnies Air Tahiti Nui et LATAM permettant la réalisation de vols entre Santiago du Chili et Auckland, via l’île de Pâques et Papeete :
- Air Tahiti Nui apposera son code sur les vols opérés par LATAM entre Papeete et Santiago du Chili ;
- LATAM apposera son code sur les vols opérés par Air Tahiti Nui entre Papeete et Auckland.
Ce nouvel accord sera bénéfique pour la destination « Tahiti et ses îles » et pour la visibilité d’Air Tahiti Nui dans les systèmes de réservation.
Construction d’un espace scénographique Gauguin à Papeari
En janvier 2017, une mission exploratoire a été organisée par une agence d’ingénierie culturelle et de muséographique afin d’étudier les potentialités pour la réalisation d’un projet de refondation de l’équipement muséographique sur Gauguin, en lieu et place de l’ancien musée Gauguin, fermé depuis 2013.
Suite à l’analyse des contenus du Musée Gauguin, composé principalement de livres, de reproductions de tableaux et d’objets, le concept adéquat du projet sera plutôt une exposition d’interprétation : il ne s’agira plus d’un musée, la dénomination devant respecter certains standards internationaux, mais plutôt d’un mémorial, d’un espace scénographique sur Paul Gauguin.
En fin d’année 2017, l’étape préalable importante a été la constitution d’un comité scientifique regroupant plusieurs experts de Gauguin, chargés d’indiquer les contenus « bruts » qu’il y a lieu de transmettre aux publics de l’espace scénographique Gauguin.
Concernant l’opération de construction de l’espace scénographique, il a été convenu de confier la maîtrise d’ouvrage déléguée à Tahiti Nui Aménagement Développement (TNAD). La convention de maîtrise d’ouvrage déléguée comprend deux tranches : une tranche ferme relative aux études de définition, à la programmation muséographique et à la consultation de maîtrise d’œuvre ; une tranche conditionnelle relative aux études de conception jusqu’à l’élaboration des marchés de travaux.
La consultation de l’équipe de maîtrise d’œuvre est prévue au 2ème semestre 2018 avec un démarrage des travaux en 2019, et une livraison prévue au 2ème semestre 2020. Le coût de l’opération est estimé à 775 millions Fcfp. De plus, cette opération est désormais éligible au Contrat de projets 2015-2020, pour un financement des études à hauteur d’environ 24 millions Fcfp.
Création de la Direction des solidarités, de la famille et de l’égalité (DSFE)
Depuis le début de l’année 2017, le ministère des Solidarités s’est attelé à accompagner les services sous sa tutelle dans un objectif d’optimisation des pratiques et des effectifs. L’analyse des activités de la délégation à la famille et à la condition féminine (DFCF) et de la direction des affaires sociales (DAS) sur les douze derniers mois, ainsi que les audits réalisés au sein de ces deux services ont ainsi conduit à proposer une révision complète de leur organisation, qui se matérialise par la réunion de ces deux services au sein d’une seule et même entité dénommée « Direction des solidarités et de la famille et de l’égalité » (DSFE).
Cette dénomination, plus conforme aux ambitions de ce nouveau service, mais également aux orientations du gouvernement en matière de politique publique de la famille et de l’égalité, remet ainsi en lumière le véritable centre d’intérêt qui est le sien : les familles, composées d’hommes, de femmes, de pères, de mères, d’enfants, d’adolescents, de grands-parents mais aussi de personnes porteuses de handicap.
S’ajoutent ainsi à ces missions celles de la délégation à la famille et à la condition féminine, à savoir la participation à la définition des politiques publiques d’égalité entre hommes et femmes et l’élaboration, l’animation, la coordination des plans d’action sociale et de prévention, qui seront confiées à un bureau spécifique.
Adoption du budget primitif du Centre des métiers de la mer de Polynésie française (CMMPf) pour l’exercice 2018
La ministre du Travail, de la formation professionnelle et de l’éducation, en charge de la fonction publique, de la recherche et de l’enseignement supérieur, a présenté au Conseil des ministres, le projet d’arrêté rendant exécutoire la délibération du Conseil d’administration du Centre des métiers de la mer de Polynésie française du 18 janvier dernier portant adoption du budget primitif de cette entité pour l’exercice 2018.
Le CMMPf propose des formations modulaires (formations longues continues permettant l’obtention d’un titre de formation professionnelle maritime) et spécifiques (formations courtes permettant la revalidation des titres professionnels maritimes) dans les domaines du Commerce (pont et machine), de la pêche et de la plaisance.
Pour l’année 2017, le centre a accueilli, en formations modulaires, 152 stagiaires et en formations spécifiques, 673 stagiaires et affiche respectivement un taux de réussite de 78% et 98%. Dans le cadre des formations délocalisées, le CMMPf a exécuté au bénéfice des archipels éloignés, 3 sessions de formation dont une session de Brevet de Mécanicien 250kW (BM 250kW) à Raiatea et deux sessions de Certificat de Pilote Lagonaire Pêche et Culture Marine (CPL/PCM) à Hao.
Pour l’année 2018, le budget primitif du centre est arrêté en équilibre à la somme de 204 289 353 Fcfp en recettes et dépenses soit, 183 212 636 Fcfp en section de fonctionnement et 21 076 717 Fcfp en section d’investissement. Les ressources de l'établissement proviennent essentiellement de la subvention de fonctionnement allouée par le Pays qui s'élève à 155 000 000 Fcfp, soit 85 % des recettes.
Dans le cadre des actions de formations, il est prévu l'organisation de 10 sessions de formations modulaires (5 pour la pêche et 5 pour le commerce) à l’attention de 152 stagiaires. On note l'ouverture de la formation au « brevet de capitaine de pêche au large », sous le dispositif de l'apprentissage ainsi que la délocalisation de trois formations au « certificat de pilote lagonaire option pêche et cultures marines », dont deux sessions aux îles Marquises et une session à Raiatea. Dans le cadre des formations spécifiques, il est prévu l'organisation de 50 sessions à destination de 644 stagiaires.
Au niveau des dépenses, on note les mises à jour du logiciel simulateur machine pour un coût de 9 000 000 Fcfp ainsi que l'achat et le dédouanement du matériel informatique pour le simulateur machine pour un coût de 8 000 000 Fcfp.
Bilan de la campagne de nettoyage des lits et berges des rivières de Fautaua, Punaruu, Tipaerui et Hamuta
La Direction de l'environnement a réalisé un diagnostic environnemental sur plus de 79 rivières, avec 77 cours d'eau sur Tahiti et deux sur Moorea. En 2015 et 2016, dans une première phase de diagnostic, 39 rivières ont été étudiées. En 2017, dix rivières ont été évaluées et 30 nouvelles sont en cours d'analyse pour cette année.
Les premiers résultats du diagnostic montrent que plusieurs cours d'eau présentent une concentration importante de déchets dans leur lit et sur leurs berges. En effet, les rivières de Fautaua, Punaruu, Tipaerui et Hamuta ont été diagnostiquées comme étant dans un très mauvais état de santé écologique, du fait des quantités importantes de déchets présentes dans les lits et sur les berges de ces rivières. Les zones les plus impactées sont en amont de la basse vallée, là où il y a le plus d'habitations. Incontestablement, les zones très polluées sont localisées autour des lotissements situés à proximité des berges de rivières. C'est pourquoi, le nettoyage des lits et berges des quatre rivières précitées a été effectué.
Le bilan synthétique de l'opération de nettoyage des rivières montre que les quantités de déchets (tous types confondus) extraites des rivières sont de trois tonnes sur Hamuta, 55 tonnes sur Fautaua, 116 tonnes sur Tipaerui et de 120 tonnes sur Punaruu. Les réussites notables sont le retour positif recueilli auprès des communes et des riverains, l'implication remarquable des collectivités qui s'est construite avant et pendant l'opération, la réduction du risque d'inondation liée aux embâcles et une amélioration ponctuelle de la santé écologique des quatre cours d'eau.
La difficulté réside essentiellement dans l'incivilité des populations qui reste persistante. En parallèle à cette opération et pour pallier cette incivilité, une campagne de communication a été réalisée afin de sensibiliser la population aux bonnes pratiques et au civisme autour des rivières et tout particulièrement pendant la saison des pluies. Les supports de diffusion sont la télévision, la radio, les réseaux sociaux, les journaux et autres.
Classement, au titre des monuments historiques, du fortin dénommé « Pare-Iti » à Punaauia
Par un arrêté du 23 juin 1952 portant classement en vue de leur protection de monuments et sites des Etablissements français d’Océanie, trois fortins situés à l’embouchure de la Punaru'u dans la commune de Punaauia ont été classés.
L’un d’entre eux, dénommé « Tour noire » et situé en bord de mer sur la terre Ariitia, a fait l’objet d’un déclassement en raison de sa complète destruction. Deux fortins demeurent classés : la « Tour Perotte », située sur le promontoire surplombant la plaine, et la « Tour Bréa » sur la colline plus haut.
Omise par l’arrêté de 1952, apparaissait une troisième tour située à proximité de la rivière, un fortin dénommé « Pare-Iti » du fait de sa dimension plus modeste, se trouvant sur un éperon rocheux qui surplombe le pont et la rivière de Punaru’u. Les sondages archéologiques ont permis de décrire avec exactitude ce vestige qui témoigne de l’histoire coloniale polynésienne.
La commission du patrimoine historique chargée de la formation historique immobilière s’étant prononcée favorablement, le Conseil des ministres a procédé au classement de la tour « Pare-iti » et d’une bande de terre définissant son périmètre de protection sur une superficie de 286 m².
Diagnostic de l’état sanitaire de 16 édifices à caractère patrimonial et de 14 canons datant de la période précoloniale
L’adoption, par l’Assemblée de la Polynésie française en 2015, du livre VI du code du patrimoine, permet à la Polynésie française de disposer d’une réglementation cohérente et organisée notamment pour la préservation et la sauvegarde du patrimoine polynésien.
Dès lors, un diagnostic de l’état sanitaire de ces édifices était une nécessité afin d’identifier l’étendue des besoins, d’évaluer les coûts et de proposer une priorisation des travaux à réaliser.
A cet effet, le ministère de la Culture a proposé à la « Société Méditerranéenne de Bâtiment et Rénovation » (SMBR) d’établir un diagnostic de l’état sanitaire de seize édifices à caractère patrimonial représentant des sites d’exception ainsi que de quatorze canons datant de la période précoloniale.
L’entreprise est spécialisée dans la restauration du patrimoine et des monuments historiques. Elle contribue depuis plus de 35 ans à la conservation et à la sauvegarde du patrimoine architectural français.
Dans le cadre de la mission qui lui était confiée, l’entreprise a également analysé les méthodologies des interventions possibles, selon les bâtiments.
Au vu des urgences identifiées de mise en sécurité et la sauvegarde, le Service de la culture et du patrimoine travaille sur la mise en place d’un calendrier pluriannuel de restauration des édifices patrimoniaux. Dans l’immédiat, pour l’année 2018, l’accent sera porté sur le site de Taputapuatea par la restauration de la pierre Te papa tea o ruea.
Enfin, la société SMBR a réalisé un diagnostic de l’état sanitaire de quatorze canons datant de la période précoloniale. La plus grande partie de cette collection est constituée de dix canons ayant servi de bittes d’amarrage depuis plus d’un siècle sur le quai de paquebots actuellement stockés dans le bâtiment B6 du port autonome. Trois des quatorze canons diagnostiqués sont exposés devant l’entrée des bureaux du port autonome. La dernière pièce de cette collection est un canon découvert en 2009 dans la rivière Tipaerui qui fait l’objet d’une opération de restauration au Service de la culture et du patrimoine.
Les résultats ont démontré que la Polynésie française était en possession de types de canons rares, datant notamment de la période de 1843 dont il ne subsiste que peu d’exemplaires sur le territoire national. Cela démontre la richesse d’un patrimoine spécifique lié aux premiers contacts avec les européens et souligne l’importance de sa préservation.
Bilan des manifestations artisanales de l’exercice 2017
Le ministre en charge de l’artisanat a présenté le bilan des manifestations artisanales de l’année 2017.
Ainsi, en 2017, la promotion de l’artisanat traditionnel a été au cœur de 28 manifestations organisées par les comités, fédérations et associations artisanales du Pays. Le Service de l’Artisanat traditionnel a, pour sa part, réalisé la première édition de l’opération « ’ETE » qui avait pour objectif de promouvoir les productions artisanales locales comme solution alternative aux sacs plastiques à usage unique.
La contribution financière du Pays pour la mise en œuvre de ces manifestations a été globalement de 40 530 940 Fcfp, lesquelles ont généré un chiffre d’affaires de 198 401 492 Fcfp.
Toutefois, le secteur de l’artisanat traditionnel a engendré au cours de l’année 2017, toutes manifestations confondues, un chiffre d’affaires global de 242 079 843 Fcfp contre 228 509 498 Fcfp en 2016, soit une augmentation de 13 570 345 Fcfp, avec un taux de variation de +6%.
Il a été comptabilisé un total de 58 791 produits artisanaux vendus en 2017, les plus fortes ventes ayant été réalisées par les artisans des Marquises avec 23 919 produits écoulés.
Ces résultats restent globalement encourageants pour le secteur de l’artisanat traditionnel polynésien qui constitue, jusqu’à présent, une source de revenus non négligeable pour de nombreuses familles polynésiennes, en particulier celles établies dans les archipels éloignées. Ils confirment le dynamisme de ce secteur d’activités dont le développement, encore fragile, mérite d’être soutenu en tant que de besoin.