La contre offensive d' Edouard Fritch à l'ONU

L'Etat français est il toujours un état colonisateur en Polynésie ? C'est la question que l'on doit se poser selon le président Edouard Fritch qui répond "non". Une idée qu'il défendra mardi 4 octobre à l'ONU face aux indépendantistes.
Aucun représentant de la France ne devrait être présent demain lors de l'audience de la 4e commission spécialiste de la décolonisation à l'ONU.

Le président de la Polynésie Edouard Fritch a rencontré aujourd'hui le secrétaire général et l'adjoint de la délégation France, la chef de l'unité "décolonisation" de l'ONU Josiane Ambiehl et le président de l'assemblée générale de l'ONU, Peter Thomson.

Les rendez-vous  s'enchainent avec le même objectif : informer les acteurs de l'ONU et les représentant de la France sur la situation en Polynésie et son statut d'autonomie.

S'agissant du dossier nucléaire, Edouard Fritch a déclaré lundi 3 octobre que "la France soutenait la Polynésie pour indemniser les victimes à travers la loi Morin" et que "l'Etat français n'était pas un criminel". Le président du pays ne veut pas que les discours "anti France" des indépendantistes viennent entacher les bonnes relations qu'entretient le pays avec la France.

Edouard Fritch s'exprimera dix minutes à la tribune de l'ONU  pendant lesquelles il insistera sur le fait que les Polynésiens sont en grande majorité pour vivre au sein de la République et sur le statut d'autonomie qui n'empêche pas la Polynésie d'être membre à part entière du forum du Pacifique et donc d'être l'un des acteurs principaux sur une partie de la scène politique internationale.