Après deux ans et demi de navigation dans l’océan Pacifique pour étudier le blanchissement des récifs coralliens la goélette Tara rend ses premières conclusions. Elles sont inquiétantes, dans certaines îles des Tuamotu, 30 à 50 % des récifs coralliens sont atteints.
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Après deux ans et demi de navigation dans l’océan Pacifique, où se concentrent plus de 40 % des récifs coralliens de la planète, la goélette Tara est rentrée à Lorient le 27 octobre. Clap de fin pour l’expédition Tara Pacific, initiée par la Fondation Tara Expéditions, qui a permis d’explorer, avec une approche nouvelle et sur une échelle géographique sans précédent, l’impact des pressions anthropiques sur les récifs coralliens du Pacifique.
Les premières observations révèlent des situations très contrastées dues à des facteurs de stress globaux et locaux : si certains sites se sont révélés indemnes comme les îles Chesterfield, le réchauffement a impacté de nombreux récifs telles les îles Samoa ou certaines îles des Tuamotu, en Polynésie Française.
Du canal de Panama au Japon (2016-2017), puis de la Nouvelle-Zélande à la Chine (2017-2018), Tara aura effectué plus de 36 000 prélèvements dans pas moins de 32 sites coralliens : c’est la plus vaste campagne scientifique consacrée à cet écosystème. Depuis son départ de Lorient en mai 2016, la goélette aura parcouru 100 000 km et fait escale dans une trentaine de pays.
Dès novembre 2016, à Ducie Island, à l’ouest de l’île de Pâques, les scientifiques ont observé les premiers récifs impactés par le réchauffement climatique. Un blanchissement qui a atteint 30 à 50 % dans certaines îles des Tuamotu en Polynésie, voire 90 % aux îles Samoa dans le Sud Pacifique en novembre 2016. En Micronésie, aux îles Tuvalu et Kiribati, une partie des récifs étaient déjà morts avant l’arrivée de la goélette, tandis que les récifs de Wallis et Futuna ou des Îles Chesterfield restaient relativement préservés.
C’est un véritable patchwork corallien résultant de perturbations diverses que les chercheurs ont sillonné. La santé des récifs coralliens observés s’avère très contrastée, ils répondent différemment aux stress globaux et locaux. Tara Pacific offre ainsi l’opportunité unique de dissocier les effets des perturbations locales (pollutions, urbanisation, sédimentation due à l’érosion des sols, techniques de pêche invasives…) de l’incidence des changements globaux (réchauffement climatique global, acidification de l’océan…) et de mesurer l’état de santé de populations coralliennes soumises à ces deux types de perturbations.
Un premier constat qui renforce l’importance du développement local durable pour la santé de ces écosystèmes, rappelant ainsi que le changement climatique global ne doit pas empêcher la mise en place de pratiques et politiques publiques durables ambitieuses.
Les premières observations révèlent des situations très contrastées dues à des facteurs de stress globaux et locaux : si certains sites se sont révélés indemnes comme les îles Chesterfield, le réchauffement a impacté de nombreux récifs telles les îles Samoa ou certaines îles des Tuamotu, en Polynésie Française.
36000 échantillons collectés sur 32 sites
Du canal de Panama au Japon (2016-2017), puis de la Nouvelle-Zélande à la Chine (2017-2018), Tara aura effectué plus de 36 000 prélèvements dans pas moins de 32 sites coralliens : c’est la plus vaste campagne scientifique consacrée à cet écosystème. Depuis son départ de Lorient en mai 2016, la goélette aura parcouru 100 000 km et fait escale dans une trentaine de pays.
Certains récifs très impactés par le réchauffement
Dès novembre 2016, à Ducie Island, à l’ouest de l’île de Pâques, les scientifiques ont observé les premiers récifs impactés par le réchauffement climatique. Un blanchissement qui a atteint 30 à 50 % dans certaines îles des Tuamotu en Polynésie, voire 90 % aux îles Samoa dans le Sud Pacifique en novembre 2016. En Micronésie, aux îles Tuvalu et Kiribati, une partie des récifs étaient déjà morts avant l’arrivée de la goélette, tandis que les récifs de Wallis et Futuna ou des Îles Chesterfield restaient relativement préservés.
Climat global et pollutions locales : un cocktail délétère
C’est un véritable patchwork corallien résultant de perturbations diverses que les chercheurs ont sillonné. La santé des récifs coralliens observés s’avère très contrastée, ils répondent différemment aux stress globaux et locaux. Tara Pacific offre ainsi l’opportunité unique de dissocier les effets des perturbations locales (pollutions, urbanisation, sédimentation due à l’érosion des sols, techniques de pêche invasives…) de l’incidence des changements globaux (réchauffement climatique global, acidification de l’océan…) et de mesurer l’état de santé de populations coralliennes soumises à ces deux types de perturbations.
Un premier constat qui renforce l’importance du développement local durable pour la santé de ces écosystèmes, rappelant ainsi que le changement climatique global ne doit pas empêcher la mise en place de pratiques et politiques publiques durables ambitieuses.