Couvre-feu repoussé, un peu de liberté retrouvée

Le couvre-feu repoussé d’une heure, une bonne nouvelle pour les restaurateurs. Mais aussi pour certains magasins habituellement ouverts 24 heures sur 24. Une petite heure en plus qui fait la différence pour ces acteurs de notre économie.

Les coulisses du rush... Le couvre-feu à 22h est synonyme de reprise d’activité quasi normale. Cette mesure restrictive avait réduit le temps de travail hebdomadaire à 26h, les employés vont donc pouvoir repasser à 35 heures par semaine. Preuve de flexibilité, leurs plannings ont été rapidement réaménagés. "Ils sont très motivés. Ils ont été très contents de savoir qu’on repoussait le couvre-feu. Et c’est un grand plus pour eux, vu que ça fait un plus sur leur salaire aussi", explique Diana Ahutoru, manager au Mc Donald de Taina

Pour certains, ce couvre-feu modifie seulement leur plage horaire de travail : commencer plus tard pour finir plus tard. Le vrai changement pour Karl, c’est au niveau clientèle. "Ils (ndlr les clients) commencent à revenir de plus en plus. J’aime bien les voir, les accueillir. Pour moi c’est une bonne chose", confie Karl Ching, employé du drive-in. 

 

On est content de pouvoir être au moins à 22h pour que les gens passent un bon moment

 

Dès l’annonce du couvre-feu à 22h, les réservations téléphoniques se sont accélérées dans ce restaurant de Punaauia. De quoi ravir le personnel qui a vu son temps de travail réduit pour ne pas être licencié. Grâce à cette petite heure supplémentaire, l’équipe au complet tout comme les deux services du soir peuvent reprendre presque comme avant. "La première semaine après le déconfinement, on était à 20h, ce qui était vraiment trop tôt pour que les gens puissent dîner. Et même 21h, les gens dînaient tout en regardant leur montre, n’avaient souvent pas le temps de prendre des desserts (...) On est content de pouvoir être au moins à 22h pour que les gens passent un bon moment", explique Vincent Coué, co-gérant du restaurant l’Instant Présent

Le magasin ouvert 24h sur 24h ne fait pas bon ménage avec le couvre-feu et le confinement du week-end. Il a perdu une partie de son chiffre d’affaires, généré par les clients sortant des boîtes de nuit. Ici aussi, la solution a été de réduire le temps de travail pour éviter les licenciements. "Elles pourront faire plus d’heures parce qu'il y a beaucoup qui demandent à faire plus d’heures (...) Avec ce couvre-feu qui est repoussé à 22h, elles pourront aller jusqu’à 39h", précise Hinarii Tautu, directrice du magasin Marina Express.