Lundi 17 août, une conférence de presse s'est déroulée pour faire un point de la situation sur le territoire. Le ministre de la Santé a appelé la population à garder son calme. Le directeur de la DGEE a lui tenu à rassurer les parents concernant la scolarité des enfants du fenua.
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Entouré du Directeur général de l’éducation et des enseignements (DGEE), Thierry Delmas, et d'Etienne Raapoto, traducteur en reo tahiti, le ministre de la Santé a pris la parole le premier pour faire un point sur le dernier bilan.
Parmi les 149 cas confirmés, chiffres datant du dimanche 16 août, on compte 10 touristes dont 4 n’avaient aucune famille en Polynésie française et 6 venaient visiter leurs proches sur le territoire.
« Tous les autres cas sont reliés à des rassemblements festifs ou des fêtes : barbecue, anniversaire, babyshower…. ». Jacques Raynal a souhaité également préciser que si « pour l’heure nous n’avons pas observé de formes graves de la maladie, c’est parce qu'il s’agit principalement de jeunes ou de personnes en bonne santé. Peu de personnes à risque sont contaminées. On doit donc continuer à les protéger ».
Pour l’heure, le territoire est en niveau 1, c'est-à-dire en phase de surveillance, contrôle, prise en charge des cas et isolement.
"Nous avons de la chance pour le moment, nous avons très peu d'hospitalisation et pas de réanimation, il faut savoir qu'une journée de réanimation coûte 800 000 cfp. Cette chance se poursuivra si la population comprend que le seul moyen que l'on a actuellement de lutter contre ce virus est de se protéger et ainsi de protéger les autres."
La phase 2 pourrait être déclarée à partir de 160-170 cas confirmés "mais cela sera en fonction de l’évolution de la courbe, si elle évolue vite ou non", précise le ministre.
Les communes concernées par des cas positifs sont en majorité situées en zone péri-urbaine de Tahiti. Les îles sont pour l’heure épargnées, peu de cas ont été déclarés. « Toutes les personnes positives sont en isolement strict : à domicile quand les conditions le permettent et avec contrôle, et lorsque cela n’est pas possible, elles sont placées dans un centre dédié. Ces personnes pourront sortir au bout de dix jours après le test et après avis du bureau de veille sanitaire ».
« On est en situation de crise sanitaire » a affirmé le ministre de la Santé. « Notre priorité est de casser la chaîne de transmission en évitant les contacts. Il s’agit d’un travail d’investigation et de recherche qui prend du temps et doit être réalisé avec minutie. »
Le ministre a néanmoins appelé la population à ne pas s’affoler : « Il faut garder son calme ! L’ensemble des équipes de la Santé et l’ARASS (ndlr : Agence de Régulation d'Action Sanitaire et Sociale) travaillent sans relâche pour rompre ces chaînes de transmission. Cependant, il ne sera jamais assez répété que ce sont les mesures barrières qui sont le seul moyen de se protéger du virus.
Le port du masque est acquis en Polynésie mais il ne suffit pas à briser la chaîne de transmission, il faut aussi se laver les mains et respecter la distanciation physique ».
Enfin, le ministre a admis l’inquiétude du gouvernement quant à l’évolution de la situation mais a tenu à rassurer : « nous pensons pouvoir maîtriser la situation prochainement grâce aux mesures que nous avons mises en place. On doit attendre un peu pour voir l'efficacité de ces mesures. »
A l’heure actuelle, des tests de contacts liés à des évènements de plus de 8 jours sont encore en attente. « Quand on aura fini, on devrait observer un ralentissement de cas positifs. Ce que j’espère c'est vous dire vendredi prochain : on a passé le cap de ces conséquences de réunions festives ».
Jacques Raynal a tenu également à préciser qu’ « On ne cache rien du tout, tout ce que l’on dit est approuvé. On n'a aucun intérêt à dire qu’il y a moins de cas que ce qu’il y en a. »
Le ministre a assuré que le bureau de veille sanitaire, le BVS, disposait d'un stock de tests pour l'heure suffisant et que des commandes sont en cours. "Notre stratégie est de tester en priorité des cas symptomatiques. Ensuite, le premier cercle autour de ces cas. Et en fonction, on verra s’il faut tester tout le monde au deuxième cercle pour voir s’il y a eu dissémination".
Deuxième point abordé par Jacques Raynal, le processus autour dépistage :
- L’auto-test et les tests sur recommandation du BVS : seules les personnes avec des résultats positifs seront contactées par le BVS.
- Le BVS est le seul à pouvoir déterminer le degré de contacts grâce à un interrogatoire des sujets contacts permettant de déterminer si le contact est important, modéré ou faible. Une décision est ensuite prise sur la durée du confinement.
- En cas de contact important : les personnes restent confinées 14 jours après le dernier contact. Une évaluation de santé est effectuée par un médecin au cours du confinement puis à la fin. Par ailleurs, des équipes médicales peuvent intervenir en cas de nécessité.
- Les salariés en entreprise : seules les personnes dont le test est positif pourront bénéficier d’un arrêt de travail de 10 jours à compter de la date du test réalisé. Elles pourront aussi obtenir une attestation de sortie d’isolement.
- Les personnes qui vont dans les îles. Les agents du Pays ou de l’Etat qui doivent s’y rendre pour une mutation ou une mission devront attendre 4 jours après l’auto-test pour rejoindre l’île en question.
Jacques Raynal a souhaité rappeler que l’institut Louis Malardé réalise des tests uniquement à la demande du BVS, d’un médecin ou de personnes qui doivent partir à l’étranger et présenter à l’arrivée un résultat de test. « Toute autre demande spontanée ne sera pas traitée par l’ILM ».
Thierry Delmas, directeur de la DGEE, a tenu de son côté à rassurer les parents. Depuis quelques jours, les fermetures d’établissements scolaires ou de classes s’enchaînent. « Je souhaite rassurer les parents : les décisions sont prises avec la direction de la Santé et nous correspondons avec la direction des établissements.
Nous apportons une réponse graduée : nous correspondons avec les écoles, analysons la situation sanitaire et prenons les meilleures décisions. Ainsi, la réponse est adaptée à la situation de l’établissement. » Trois situations sont prévues : verte, orange et rouge. Pour l’heure, deux possibilités : fermeture de l’école, comme c’est le cas pour To’ata et Tama Nui, ou fermeture des classes comme pour les lycées Gauguin et du Diadième.
Pour les élèves qui sont actuellement privés d’école, Thierry Delmas assure qu’il y a un suivi. "Pour l’heure, on est sur des fermetures courtes dans quelques écoles. Donc là, les enseignants sont à l’école pour faire le suivi de chaque élève par téléphone ou Internet. La consigne est de faire un accompagnement des élèves à partir de la progression prévue par les enseignants. Si malheureusement, la situation évolue vers une fermeture plus prolongée, on s’adaptera, rassure Thierry Delmas, On est prêts à prendre des décisions individualisées pour que les élèves restent scolarisés ».
Le directeur de la DGEE estime qu’il n’est pas nécessaire pour l’heure de fermer toutes les écoles. A l’instar du ministre de la Santé, Thierry Delmas a rappelé l’importance des mesures barrières. Par ailleurs, une réflexion est lancée afin de rendre le port du masque obligatoire dans le règlement intérieur. "A partir du moment où les gestes barrières et le port du masque sont respectés, on peut continuer une scolarité en toute sécurité".
Parmi les 149 cas confirmés, chiffres datant du dimanche 16 août, on compte 10 touristes dont 4 n’avaient aucune famille en Polynésie française et 6 venaient visiter leurs proches sur le territoire.
« Tous les autres cas sont reliés à des rassemblements festifs ou des fêtes : barbecue, anniversaire, babyshower…. ». Jacques Raynal a souhaité également préciser que si « pour l’heure nous n’avons pas observé de formes graves de la maladie, c’est parce qu'il s’agit principalement de jeunes ou de personnes en bonne santé. Peu de personnes à risque sont contaminées. On doit donc continuer à les protéger ».
Pour l’heure, le territoire est en niveau 1, c'est-à-dire en phase de surveillance, contrôle, prise en charge des cas et isolement.
"Nous avons de la chance pour le moment, nous avons très peu d'hospitalisation et pas de réanimation, il faut savoir qu'une journée de réanimation coûte 800 000 cfp. Cette chance se poursuivra si la population comprend que le seul moyen que l'on a actuellement de lutter contre ce virus est de se protéger et ainsi de protéger les autres."
La phase 2 pourrait être déclarée à partir de 160-170 cas confirmés "mais cela sera en fonction de l’évolution de la courbe, si elle évolue vite ou non", précise le ministre.
Les communes concernées par des cas positifs sont en majorité situées en zone péri-urbaine de Tahiti. Les îles sont pour l’heure épargnées, peu de cas ont été déclarés. « Toutes les personnes positives sont en isolement strict : à domicile quand les conditions le permettent et avec contrôle, et lorsque cela n’est pas possible, elles sont placées dans un centre dédié. Ces personnes pourront sortir au bout de dix jours après le test et après avis du bureau de veille sanitaire ».
« Il faut garder son calme »
« On est en situation de crise sanitaire » a affirmé le ministre de la Santé. « Notre priorité est de casser la chaîne de transmission en évitant les contacts. Il s’agit d’un travail d’investigation et de recherche qui prend du temps et doit être réalisé avec minutie. »
Le ministre a néanmoins appelé la population à ne pas s’affoler : « Il faut garder son calme ! L’ensemble des équipes de la Santé et l’ARASS (ndlr : Agence de Régulation d'Action Sanitaire et Sociale) travaillent sans relâche pour rompre ces chaînes de transmission. Cependant, il ne sera jamais assez répété que ce sont les mesures barrières qui sont le seul moyen de se protéger du virus.
Le port du masque est acquis en Polynésie mais il ne suffit pas à briser la chaîne de transmission, il faut aussi se laver les mains et respecter la distanciation physique ».
Enfin, le ministre a admis l’inquiétude du gouvernement quant à l’évolution de la situation mais a tenu à rassurer : « nous pensons pouvoir maîtriser la situation prochainement grâce aux mesures que nous avons mises en place. On doit attendre un peu pour voir l'efficacité de ces mesures. »
A l’heure actuelle, des tests de contacts liés à des évènements de plus de 8 jours sont encore en attente. « Quand on aura fini, on devrait observer un ralentissement de cas positifs. Ce que j’espère c'est vous dire vendredi prochain : on a passé le cap de ces conséquences de réunions festives ».
Jacques Raynal a tenu également à préciser qu’ « On ne cache rien du tout, tout ce que l’on dit est approuvé. On n'a aucun intérêt à dire qu’il y a moins de cas que ce qu’il y en a. »
Le ministre a assuré que le bureau de veille sanitaire, le BVS, disposait d'un stock de tests pour l'heure suffisant et que des commandes sont en cours. "Notre stratégie est de tester en priorité des cas symptomatiques. Ensuite, le premier cercle autour de ces cas. Et en fonction, on verra s’il faut tester tout le monde au deuxième cercle pour voir s’il y a eu dissémination".
Le dépistage
Deuxième point abordé par Jacques Raynal, le processus autour dépistage :
- L’auto-test et les tests sur recommandation du BVS : seules les personnes avec des résultats positifs seront contactées par le BVS.
- Le BVS est le seul à pouvoir déterminer le degré de contacts grâce à un interrogatoire des sujets contacts permettant de déterminer si le contact est important, modéré ou faible. Une décision est ensuite prise sur la durée du confinement.
- En cas de contact important : les personnes restent confinées 14 jours après le dernier contact. Une évaluation de santé est effectuée par un médecin au cours du confinement puis à la fin. Par ailleurs, des équipes médicales peuvent intervenir en cas de nécessité.
- Les salariés en entreprise : seules les personnes dont le test est positif pourront bénéficier d’un arrêt de travail de 10 jours à compter de la date du test réalisé. Elles pourront aussi obtenir une attestation de sortie d’isolement.
- Les personnes qui vont dans les îles. Les agents du Pays ou de l’Etat qui doivent s’y rendre pour une mutation ou une mission devront attendre 4 jours après l’auto-test pour rejoindre l’île en question.
Jacques Raynal a souhaité rappeler que l’institut Louis Malardé réalise des tests uniquement à la demande du BVS, d’un médecin ou de personnes qui doivent partir à l’étranger et présenter à l’arrivée un résultat de test. « Toute autre demande spontanée ne sera pas traitée par l’ILM ».
La question des écoles
Thierry Delmas, directeur de la DGEE, a tenu de son côté à rassurer les parents. Depuis quelques jours, les fermetures d’établissements scolaires ou de classes s’enchaînent. « Je souhaite rassurer les parents : les décisions sont prises avec la direction de la Santé et nous correspondons avec la direction des établissements.
Nous apportons une réponse graduée : nous correspondons avec les écoles, analysons la situation sanitaire et prenons les meilleures décisions. Ainsi, la réponse est adaptée à la situation de l’établissement. » Trois situations sont prévues : verte, orange et rouge. Pour l’heure, deux possibilités : fermeture de l’école, comme c’est le cas pour To’ata et Tama Nui, ou fermeture des classes comme pour les lycées Gauguin et du Diadième.
Pour les élèves qui sont actuellement privés d’école, Thierry Delmas assure qu’il y a un suivi. "Pour l’heure, on est sur des fermetures courtes dans quelques écoles. Donc là, les enseignants sont à l’école pour faire le suivi de chaque élève par téléphone ou Internet. La consigne est de faire un accompagnement des élèves à partir de la progression prévue par les enseignants. Si malheureusement, la situation évolue vers une fermeture plus prolongée, on s’adaptera, rassure Thierry Delmas, On est prêts à prendre des décisions individualisées pour que les élèves restent scolarisés ».
Le directeur de la DGEE estime qu’il n’est pas nécessaire pour l’heure de fermer toutes les écoles. A l’instar du ministre de la Santé, Thierry Delmas a rappelé l’importance des mesures barrières. Par ailleurs, une réflexion est lancée afin de rendre le port du masque obligatoire dans le règlement intérieur. "A partir du moment où les gestes barrières et le port du masque sont respectés, on peut continuer une scolarité en toute sécurité".