Covid-19 : le pays va emprunter 50 milliards

Le président Fritch l’a déclaré mercredi sur Polynésie.la1ère : le pays va emprunter 30 milliards pour relancer l’économie et 20 milliards pour la cps. Des grands travaux sont à l'étude pour soutenir l'activité économique. Le pays souhaite aussi être moins dépendant aux importations.
 
Alors que le déconfinement de la Polynésie française est effectif depuis 00h ce jeudi 21 mai. Le président du pays, Edouard Fritch et son gouvernement se tournent maintenant vers demain.
 

30 milliards pour l’économie, 20 milliards  pour la cps


L’économie est au plus mal. Les besoins du pays sont estimés à 120 milliards Cfp. Le pays a demandé à l’Etat une avance de trésorerie ou une dotation qui n’a semble-t-il pas abouti. L’Etat ayant lui-même d’énormes besoins pour soutenir l’économie française. 

La décision de faire un emprunt a donc été prise. 30 milliards pour soutenir l’économie et 20 milliards Cfp pour la cps.

Un emprunt mesuré pour ne pas compromettre l’avenir


Le président a rappelé qu’un emprunt doit par la suite être remboursé et qu’il ne serait pas raisonnable d’emprunter plus afin de ne pas endetter le pays. D’autant plus que la Polynésie a déjà des dettes en cours.

emprunter ça veut dire que demain il faudra rembourser […] aujourd’hui nous remboursons près de 12 milliards par an à cause des emprunts faits par le passé et l’encours est de 80 milliards – Edouard Fritch, président de la Polynésie française

 

Grands travaux et agriculture seront les deux mamelles du fenua


Le pays compte désormais relancer l’activité et se préparer à de nouvelles crises en dansant sur deux pieds. Les grands travaux pour relancer l’activité économique. Un dispositif classique. Le gouvernement est d’ailleurs réuni en séminaire ce jeudi pour identifier les grands chantiers qui pourraient être mis en œuvre ou relancés.

Par ailleurs la crise de la covid-19  a révélé  l’extrême dépendance du pays aux importations. Edouard Fritch estime qu'il faut préparer le pays à être plus autonome alimentairement en développant les plantations individuelles. Une proposition qui fait écho aux demandes des indépendantistes en la matière.

Il faut s’organiser de façon à ce que demain si tout est fermé nous puissions continuer à vivre des richesses de ce pays, l’agriculture – Edouard Fritch, président de la Polynésie française

Le pays pourrait attribuer des domaines de plantation pour permettre aux habitants de cultiver eux-mêmes.

Retrouvez l’intervention d’Edouard Fritch, interrogé par Shiquita Teiva-Darrouzes :
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