Covid, les syndicats s’invitent dans la crise

 Les syndicats déplorent la gestion sanitaire de la covid par les autorités. Ils menacent de déposer demain mardi 1er Septembre un préavis de grève générale. Parmi leurs exigences, le retour de la quatorzaine stricte.


 
Rendez-vous était pris au port autonome. Sous un arbre les leaders de CSTP-FO, CSIP, O Oe To Oe Rima, Otahi et la Fédération de la manutention portuaire rencontraient la presse ce matin. Objectif expliquer les motivations du préavis de grève générale qu’ils menacent de déposer demain mardi 01 Septembre.
 

Le pays a mal géré la crise


Les mots ne sont pas assez durs pour critiquer la façon dont le pays gère la crise. Selon eux la réouverture des frontières aurait dû se faire en maintenant la quatorzaine stricte en lieu dédié pour tous les arrivants.
Une mesure qui avait été abrogée pour permettre de relancer le tourisme dont dépend une bonne partie de l’économie déjà dans une situation très préoccupante.  Mais les syndicats n’en ont cure, ils estiment que la santé de la population doit passer avant.

Aujourd’hui (l’économie) est déjà dans le rouge, […] arrivé à un moment donné qu’on soit dans le rouge ou le super rouge peut-être que le mouvement qu’on va mettre en place va réveiller les consciences des autorités du pays »  

Cyril Legayic, porte-parole de l’intersyndicale

Parmi les autres propositions :
  • Rendre le masque obligatoire partout et tout le temps y compris çà  l’école.
  • Distribuer des masques gratuitement aux écoliers et étudiants ainsi qu’aux personnes nécessiteuses.
  • La création d’une caisse de chômage.
  • La prise en charge des salaires « par les autorités du Pays et de l’État » des salariés placés d’autorité en isolement.
À 16h00 l’intersyndicale doit rencontrer le haut-commissaire de la République ainsi que le MEDEF et la CGPME.
 

Une menace de grève pas très populaire


Si l’on en juge les réactions sur les réseaux sociaux et la température dans la rue cette menace de grève ne semble pas très populaire alors qu’une bonne partie de la population est déjà gravement touchée par le ralentissement de l’économie.
Si certains suivent à la lettre les consignes de leurs leaders syndicaux, d’autres, estiment que le moment est mal choisi pour déposer un préavis de grève.
 

Je pense que c’est vraiment pas le moment y’a déjà beaucoup qui souffrent et qui ont perdu leurs salaires

Corinne Tehetia a recueilli quelques réactions :

Réactions grève générale



Regardez ce reportage de Melissa Chongue et Hiro Terorotua :
©polynesie