En montagne il y a deux catégories de personnes. Celles qui ouvrent les sentiers et celles qui les suivent. Damien et ses amis se surnomment la « Bande à Francis ». Avec de simples outils, ils ont tracé un chemin de 6 kilomètres parmi ces champs de fougères à la tige très coriace, les Anuhe. Un travail titanesque.
La piste révèle d’autres secrets. Pendant l’ascension, elle passe par un marae. Lieu sacré des polynésiens, sa présence révèle que le sentier était déjà pratiqué aux temps anciens.
La piste aurait servi il y a fort longtemps. Pas de date précise, mais un nom: Te ara o te Tupuna … le chemin de nos ancêtres. Le seul indice, ce sont ces « auti »…
Pour rejoindre les sommets, il faut choisir. Entre sillonner des crêtes ou emprunter le vallon. Si vous passez par la forêt, vous aurez la fraicheur des arbres certes, mais aussi une dizaine de mètres de falaise à grimper.
Le Mont Tuatahi culmine à 1276 mètres. Il se mérite car le chemin d’accès est étroit, les crêtes font parfois moins de 50 cm de large. La nature offre ses trésors, des espèces de plantes de montagne endémiques.
La bande à Francis retournera terminer son travail herculéen, au rythme d’une heure pour défricher 100 mètres. Il leur reste environ 1 kilomètre de sentier à tracer, avant de pouvoir relier les hauteurs de Erima aux refuges du Mont Aorai.
Regardez le reportage de Kaline Lienard et Hubert Liao: