L’armateur chinois du thonier poursuivi pour pollution marine au large d’Arue, en mai dernier, est venu s’expliquer devant le tribunal correctionnel. Il a expliqué que ce rejet en mer de substances polluantes était nécessaire pour la sécurité du navire et de ses occupants.
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L’affaire avait choqué la Polynésie. En mai dernier, le pilote d’un avion d’Air Tahiti repérait au large d'Arue une traînée d’hydrocarbures derrière un navire chinois de pêche, le Zhoushan Pacific Tuna pelagic Fishery. Au tribunal correctionnel aujourd’hui, l’armateur a expliqué que cette action d’urgence avait été prise en vue d’éviter l’échouage du bateau.
Voici les faits, tels qu'ils se seraient déroulés le 12 mai dernier, selon l’armateur du bateau : un tuyau servant au refroidissement du groupe électrogène du thonier se serait rompu, et de l’eau se serait alors répandue dans le navire, menaçant les moteurs. Le chef mécanicien a donc décidé d’utiliser un tuyau auxiliaire dépourvu de filtre, et de déverser cette eau en mer.
L’armateur a estimé que la pollution aurait été plus importante si le bateau s’était échoué, comme l’a expliqué mardi matin son avocate, maître Anne-Laurence Michel, qui décrit un "envahissement d’eau sous le plancher de la salle des machines et sous les pieds du capitaine".
Pour la FAPE, la fédération des associations de protection de l’environnement, qui s’est constituée partie civile au procès, il s’agit pourtant bien d’un "acte de vandalisme". Le capitaine "aurait dû prévenir le JRCC pour être secouru" a estimé mardi matin le président de la FAPE, Winiki Sage.
La FAPE, qui s’est constituée partie civile, demandait ce mardi matin 3 millions de francs au titre du préjudice moral et 1,5 million pour le préjudice écologique. Quant au procureur, qui s’est interrogé sur conformité du bateau, il a requis une amende de 30 millions à l’encontre du capitaine, dont 90% à payer par l’armateur, et 6 millions à l’encontre de la société qui gère le navire. Une somme totale de 36 millions correspondant à la caution déjà payée par l’armateur.
Le tribunal correctionnel rendra son délibéré 28 janvier prochain. Il devra aussi statuer sur la demande de nullité de l’action déposée par la défense, qui estime que ce procès aurait dû se tenir en Chine.
Voici les faits, tels qu'ils se seraient déroulés le 12 mai dernier, selon l’armateur du bateau : un tuyau servant au refroidissement du groupe électrogène du thonier se serait rompu, et de l’eau se serait alors répandue dans le navire, menaçant les moteurs. Le chef mécanicien a donc décidé d’utiliser un tuyau auxiliaire dépourvu de filtre, et de déverser cette eau en mer.
L’armateur a estimé que la pollution aurait été plus importante si le bateau s’était échoué, comme l’a expliqué mardi matin son avocate, maître Anne-Laurence Michel, qui décrit un "envahissement d’eau sous le plancher de la salle des machines et sous les pieds du capitaine".
"Je voudrais vraiment informer les personnes : il ne s’agit pas de faire l’apologie d’un rejet volontaire, mais d’expliquer un rejet accidentel (…) qui est, en plus, dans les limites légales d’un rejet. On est dans un rejet d’eau de mer avec des particules d’hydrocarbures, mais en aucune façon 500L de mazout rejetés."
Me Anne-Laurence Michel
Pour la FAPE, la fédération des associations de protection de l’environnement, qui s’est constituée partie civile au procès, il s’agit pourtant bien d’un "acte de vandalisme". Le capitaine "aurait dû prévenir le JRCC pour être secouru" a estimé mardi matin le président de la FAPE, Winiki Sage.
"Ils ont pallié au plus rapide sans penser à la pollution, c’est ça qui n’est pas normal"
Winiki Sage, Président de la FAPE
La FAPE, qui s’est constituée partie civile, demandait ce mardi matin 3 millions de francs au titre du préjudice moral et 1,5 million pour le préjudice écologique. Quant au procureur, qui s’est interrogé sur conformité du bateau, il a requis une amende de 30 millions à l’encontre du capitaine, dont 90% à payer par l’armateur, et 6 millions à l’encontre de la société qui gère le navire. Une somme totale de 36 millions correspondant à la caution déjà payée par l’armateur.
Le tribunal correctionnel rendra son délibéré 28 janvier prochain. Il devra aussi statuer sur la demande de nullité de l’action déposée par la défense, qui estime que ce procès aurait dû se tenir en Chine.