Dépenses touristiques : +30% de recettes sur les 3 dernières années

(Image d'archives)
L’Institut de la Statistique de la Polynésie publie les résultats de l’enquête sur les dépenses touristiques. Cette publication concerne les résultats obtenus l’année dernière, la précédente datant de 2015. Le premier constat concerne une hausse extrêmement sensible des recettes.
En effet, pour 2018, l’ensemble des dépenses touristiques est évalué à hauteur de 64,924 milliards cfp. Pour mémoire, si elles avaient plafonnées à hauteur de 47 milliards en 1999 et 2007, contre 37 milliards en 1997 et 2009, les meilleures retombées connues depuis 20 ans avaient été estimées en 2015 juste au-dessus de 50 milliards en 2015. L’année 2018 constitue donc un record pour l’économie polynésienne sur les 20 dernières années, avec une progression notable de +30% des recettes sur les 3 dernières années.

Même si certains résultats seront affinés d’ici à la fin de l’année, la répartition des dépenses concernent l’hébergement terrestre pour près de 45%, la croisière autour de 15%, les transports locaux pour plus de 10%, ainsi que les excursions et loisirs touristiques pour moins de 10%. Les 20% restants étant répartis pratiquement à part égale entre les dépenses liées à la restauration et bars d’une part, et au commerce de détail d’autre part.
 

Bonne santé du tourisme


En 2018, il a été amorcé un tournant majeur sur une évolution de l’approche commerciale globale de la destination, dans le but de diversifier les types de clientèles et d’optimiser les retombées économiques de manière plus inclusive, notamment par la promotion active sur les marchés des capacités d’hébergement en pensions, de nouveaux circuits et de modes de séjours alternatifs.

Une hausse continue des dépenses moyenne par séjour (par touriste, et hors aérien international), en provenance de la plupart des principaux marchés, est constatée. En moyenne globale, celle-ci se situe à plus de 300 000 cfp par séjour, contre 272 000 cfp en 2015, et 250 000 cfp en 2013. 

Ces indicateurs confirment donc la bonne santé du secteur touristique, et ils sont corrélés à la fois à la hausse de fréquentation globale constatée ces 3 dernières années (+18%), et à un accroissement de la durée moyenne de séjours des touristes (+3,7% au global, et +2,4% en hébergement marchand) en provenance des principaux marchés émetteurs. Il est à noter que les dépenses moyennes par séjour ont fortement augmenté pour le marché nord-américain, atteignant un record de dépenses effectuées localement de plus de 326 000 cfp par séjour, contre 282 000 cfp en 2015, soit une progression de 15,6%.

Parmi les interprétations, outre l’augmentation de la durée moyenne de séjour (+4,6%) nettement supérieure à la progression globale sur la période, l’augmentation du nombre d’opérateurs (4 en 2018 contre 2 en 2015) pour la desserte directe depuis la Californie, induisant une baisse des tarifs aériens, aura permis un report de dépenses directement dans la destination.