Ce mercredi 7 octobre, Moetai Brotherson, bien connu de la vie politique, a présenté la réédition de son livre Le Roi absent, écrit 13 ans plus tôt. L'occasion de rencontrer l'écrivain qui se cache derrière l'élu.
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Grand sourire aux lèvres, chemise à fleurs et lavalava autour de la taille (ndlr : la jupe traditionnelle dans le pacifique sud), Moetai Brotherson s’installe au milieu des livres de la maison d’édition Au vent des îles. Son roman le Roi absent fait l’objet d’une réédition, 13 ans après sa première publication. Le bloc à la couverture ocre a laissé la place à un livre de format plus facile à lire et avec une couverture plus attrayante : une photo de nuit, prise sur le mont Marau où l’on voit la silhouette d’un Polynésien dos nu faisant face à un feu sous un ciel étoilés. L’extérieur du livre a bien changé, l’intérieur s’est simplement amélioré, éliminant les petites coquilles trouvées ça-et-là par quelques lecteurs pointilleux.
Ce premier roman, qu’il dit "ne pas avoir pensé mais qui lui est tombé dessus" au lendemain des funérailles de sa mère, elle qui le poussait à publier ses écrits, lui a justement ouvert les portes de maisons d’éditions de l’Hexagone. Pourtant, c’est sur le fenua qu’il choisit d’être publié pour ouvrir les portes des foyers polynésiens. Aujourd’hui il le dit : ce roman lui a aussi ouvert les yeux sur des lecteurs locaux qui aimeraient lire plus de livres qui leur ressemblent, leur parlent ou les aident à se poser les bonnes questions.
Paradoxe pour notre Pays à la culture ancestrale orale bien ancrée, le principal protagoniste du Roi absent est muet. Il ne parle pas mais il décrit. Il décrit les gens et le monde qui l’entourent avec une sensibilité empruntée à la culture polynésienne. Une culture qui dans sa subtilité sous-entend toujours des problématiques plus profondes. Paradoxe aussi car Moetai "écrit par amour de l’oralité, le livre n’étant que la partition d’une mélodie que chaque lecteur est libre d’interpréter". L'auteur n'a pas hésité à user de l'humour que l’on connait bien dans nos îles.
Ces derniers temps, l’ancien chef des postes, élu député de la République 10 ans après la publication du Roi absent, se penche beaucoup plus sur des écrits de lois et de décrets que sur ses manuscrits qui sommeillent. La suite du Roi absent est pourtant prête mais il n’est pas encore temps de la publier, confie-t’il. La politique ne lui laisse guère le temps de s’isoler pour se plonger dans l’écriture. Mais sa passion ne le quitte pas, il écrit depuis ses 14 ans. Malgré un emploi du temps chargé, il travaille néanmoins sur un roman qui ne devrait pas laisser indifférent… mais chut… on ne vous en dit pas plus : écoutez-le ou mieux lisez-le…
Ce premier roman, qu’il dit "ne pas avoir pensé mais qui lui est tombé dessus" au lendemain des funérailles de sa mère, elle qui le poussait à publier ses écrits, lui a justement ouvert les portes de maisons d’éditions de l’Hexagone. Pourtant, c’est sur le fenua qu’il choisit d’être publié pour ouvrir les portes des foyers polynésiens. Aujourd’hui il le dit : ce roman lui a aussi ouvert les yeux sur des lecteurs locaux qui aimeraient lire plus de livres qui leur ressemblent, leur parlent ou les aident à se poser les bonnes questions.
Une suite au Roi absent
Paradoxe pour notre Pays à la culture ancestrale orale bien ancrée, le principal protagoniste du Roi absent est muet. Il ne parle pas mais il décrit. Il décrit les gens et le monde qui l’entourent avec une sensibilité empruntée à la culture polynésienne. Une culture qui dans sa subtilité sous-entend toujours des problématiques plus profondes. Paradoxe aussi car Moetai "écrit par amour de l’oralité, le livre n’étant que la partition d’une mélodie que chaque lecteur est libre d’interpréter". L'auteur n'a pas hésité à user de l'humour que l’on connait bien dans nos îles.
Ces derniers temps, l’ancien chef des postes, élu député de la République 10 ans après la publication du Roi absent, se penche beaucoup plus sur des écrits de lois et de décrets que sur ses manuscrits qui sommeillent. La suite du Roi absent est pourtant prête mais il n’est pas encore temps de la publier, confie-t’il. La politique ne lui laisse guère le temps de s’isoler pour se plonger dans l’écriture. Mais sa passion ne le quitte pas, il écrit depuis ses 14 ans. Malgré un emploi du temps chargé, il travaille néanmoins sur un roman qui ne devrait pas laisser indifférent… mais chut… on ne vous en dit pas plus : écoutez-le ou mieux lisez-le…