Elu vice-président de la Fédération française de voile, Billy Besson pense toujours au fenua

Billy Besson vient d'être élu vice-président de la Fédération française de voile. Il sera présent à Tokyo avec les sportifs sélectionnés, en pensant à Paris 2024. Skipper du Sail GP France, un bateau spectaculaire, il a besoin du calme du lac d'Annecy pour son équilibre familial et personnel.

Le lac d'Annecy, c'est la vie de Billy. "En venant ici, j'ai découvert aussi cet équilibre-là : du mode à fond, et décontracté que j'ai aussi à Tahiti. Pour moi, c'est une région multi-sports, il y a beaucoup de sports différents qui te déconnectent complètement de la voile et l'environnement dans lequel je vis en permanence", dit le champion de voile qui a commencé sa carrière au fenua. 

Car en temps normal, son autre quotidien, c'est la voile de très haut niveau :

 

L'adrénaline puissance 50. Sur le Sail GP, Billy Besson est le patron du bateau volant français. "Ce sont des engins à voile, c'est-à-dire qu'on a du stress, concentration, on a envie de gagner comme dans toute course, et puis aussi une notion de plaisir, parce que quand on avance à 50 noeuds sur l'eau, c'est incroyable !", explique cet accroc de sensations fortes. "J'ai acquis une expérience dans le haut niveau. dans ma tête, la Coupe de l'America résonne fortement. Je me dis que je suis largement capable de m'aligner et pourquoi pas de faire quelque chose", ajoute-il. 

 

Fort de ses multiples titres au niveau mondial, Billy a porté haut les couleurs de la voile française sur toutes les mers du globe. Désormais élu de la fédération en tant que vice-président, il veut rendre à la voile ce qu'elle lui a donné. "J'ai bénéficié pendant des années de la fédération française de voile, c'est à mon tour de rendre la pareille. Sur Optimist ou catamaran, chaque année c'est à peu près 1 million de personnes qui vont faire un stage de voile. Je trouve sympa de pouvoir transmettre pour les jeunes générations". 

A 40 ans, le marin formé à Arue ne rate jamais l'occasion d'aller sur l'eau. Comme surfer des vagues du lac d'Annecy :

 

Billy sait très bien ce que l'outre-mer apporte au sport français. Sa mission fédérale l'y conduira pour dénicher les futurs talents. "On se rend compte que même au sein de l'équipe de France, il y a de personnes qui sont originaires des îles. Et même dans d'autres sports : tae kwon do, athlétisme...Les Dom-Tom sont un vecteur incroyable au niveau sportif".

Constructeur de pirogue ?

 

Et Billy Besson demeurera toujours un enfant du fenua. "Revenir à Tahiti ? je reviendrai quand je serai un peu plus vieux, et qu'on me laissera un peu plus tranquille. J'aimerais bien peut-être faire constructeur de pirogue, ce serait bien !" C'est l'appel du pays.

 

Regardez le reportage d'Eric Cintas d'Outremer la 1ère :