Les autorités néo-zélandaises ont dévoilé ce lundi une série de mesures préventives censées prévenir une dangereuse escalade des accidents de la route, parfois mortels, causés par des touristes au volant. Ces mesures ciblent en particulier les touristes, dès leur arrivée sur le sol néo-zélandais.
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Les nouvelles mesures "anti-chauffard" se traduisent par un questionnaire obligatoire et désormais intégré aux renseignements à remplir lors du passage par les services de l’immigration, rapporte lundi le quotidien New Zealand Herald. Ces questions oscillent entre le mode informatif (concernant les conditions de conduite en Nouvelle-Zélande) et la déclaration de la part de touristes ayant potentiellement l’intention de louer un véhicule lors de leur séjour dans ce pays.
La formulation de ce questionnaire, sous forme de « code de conduite » dans tous les sens du terme, est le fruit d’une réflexion entre le syndicat des professionnels du tourisme et celui des loueurs de véhicules.
Tous les acteurs de ces filières sont dès à présent encouragé à adhérer à ce code et à le faire appliquer par leurs clients à venir.
Parmi les points figurant en tête de liste, on peut notamment trouver certains demandant à l’arrivant s’il ou elle est bien au fait du code de la route et des règles de circulation en Nouvelle-Zélande, s’il ou elle a conduit régulièrement un véhicule dans son pays d’origine au cours des douze derniers mois, s’il s’agit d’une première expérience de conduite en Nouvelle-Zélande et si le véhicule que le touriste se prépare à louer correspond bien à la catégorie qu’il ou elle a l’habitude de conduire.
Début mars 2015, un touriste français a été condamné par un tribunal néo-zélandais à une amende de 19.000 dollars (locaux, environ 13.000 euros), après que la justice l’ait reconnu coupable de conduite dangereuse ayant entraîné une collision, alors qu’il conduisait du mauvais côté sur une route nationale.
Cet accident, un choc frontal avec un véhicule venant en sens inverse, le 5 janvier 2015, avait entraîné de graves blessures pour le conducteur français, Stéphane Yoan Mazerat (29 ans), son épouse Isabelle, ainsi que deux autres femmes qui se trouvaient dans l’autre véhicule. À bord de l’autre véhicule se trouvaient deux femmes (qui ont elles aussi été blessées à des degrés divers) et deux enfants.
L’accusé, qui a comparu dans une chaise roulante tout au long du procès, a déclaré ne pas se souvenir de l’accident en raison d’un traumatisme crânien. Il a tenté de faire valoir l’inattention pour justifier le fait que le véhicule qu’il conduisait se trouvait, au moment de l’impact, sur le côté droit de la route. Au moment de l’accident, le couple de Français se trouvait en Nouvelle-Zélande depuis deux semaines pour leur lune de miel. Ils ont ensuite été soignés à l’hôpital de Waikato et y ont subi plusieurs opérations.
Dans le cadre d’une médiation judiciaire intervenue plus tôt, le couple de français a accepté de verser des dommages-intérêts aux victimes néo-zélandaises de cet accident.
Autre approche, plus radicale : celle choisie par certains groupes, dans des villes néo-zélandaises qui, dès qu’ils ont identifié un conducteur étranger semblant constituer un danger, entreprennent de leur confisquer les clés du véhicule. Au cours de tels incidents, certains touristes, dont des Allemands et des Chinois, ont ainsi été pris en chasse sur plusieurs dizaines de kilomètres, avant de se faire subtiliser les clés de leur voiture de location.
À tel point que la police nationale a dû, fin février 2015, rappeler aux Néo-zélandais que de telles pratiques se situaient en-dehors de la loi et étaient par conséquent passibles de poursuites et de condamnations judiciaires.
L’accident, une collision frontale entre le pick-up conduit par le Français, Thibaut Henri Éric Bazin Kretzschmar, 22 ans, travailleur saisonnier dans une exploitation agricole des environs, et un motocycliste, s’est produit sur une portion d’autoroute aux abords de la ville d’Albany (à environ 400 kilomètres au Sud-est de Perth) en mars 2014, a rappelé la Cour.
Au guidon de la moto : l’Australien Daniel Soderstrom, père de famille, a été tué sur le coup. Le Français se trouvait en Australie dans le cadre du programme travail-vacances existant entre les deux pays. C’est après qu’il ait repris le volant, peu avant minuit, qu’il a commencé à circuler sur le côté droit de la chaussée. La collision a eu lieu après qu’il ait roulé plus d’un kilomètre sur l’autoroute.
Au cours des audiences, le parquet a évoqué le fait qu’avant l’accident, le Français avait bu « quatre bières », mais aussi qu’il conduisait en Australie, ce soir-là, pour la première fois. « Vous avez fait trois erreurs de jugement fatales : conduite un véhicule agricole de nuit sur une route que vous ne connaissiez pas, consommer de l’alcool en excès et ne pas parvenir à éviter la collision », a déclaré le juge John Straude, qui entendait l’affaire.
Il a ensuite estimé qu’une peine de prison avec sursis était « inappropriée », mais que le condamné pourrait par contre faire une demande de remise en liberté sous caution au bout de six mois.
La formulation de ce questionnaire, sous forme de « code de conduite » dans tous les sens du terme, est le fruit d’une réflexion entre le syndicat des professionnels du tourisme et celui des loueurs de véhicules.
Tous les acteurs de ces filières sont dès à présent encouragé à adhérer à ce code et à le faire appliquer par leurs clients à venir.
Parmi les points figurant en tête de liste, on peut notamment trouver certains demandant à l’arrivant s’il ou elle est bien au fait du code de la route et des règles de circulation en Nouvelle-Zélande, s’il ou elle a conduit régulièrement un véhicule dans son pays d’origine au cours des douze derniers mois, s’il s’agit d’une première expérience de conduite en Nouvelle-Zélande et si le véhicule que le touriste se prépare à louer correspond bien à la catégorie qu’il ou elle a l’habitude de conduire.
Un formulaire traduit dans toutes les langues des visiteurs
Toutes les questions ont été traduites dans la langue des visiteurs considérés comme les plus nombreux, mais aussi à risque : anglais, mandarin (chinois), allemand et français. « Nous voulons vraiment mettre en place des normes minimums de cohérence chez ceux qui sont amenés à louer des véhicules, pour évaluer l’expérience des conducteurs et informer correctement leurs clients sur ce qui est différent lorsqu’on conduit ici », a déclaré Chris Roberts, qui dirige le syndicat du tourisme néo-zélandais.Début mars 2015, un touriste français a été condamné par un tribunal néo-zélandais à une amende de 19.000 dollars (locaux, environ 13.000 euros), après que la justice l’ait reconnu coupable de conduite dangereuse ayant entraîné une collision, alors qu’il conduisait du mauvais côté sur une route nationale.
Cet accident, un choc frontal avec un véhicule venant en sens inverse, le 5 janvier 2015, avait entraîné de graves blessures pour le conducteur français, Stéphane Yoan Mazerat (29 ans), son épouse Isabelle, ainsi que deux autres femmes qui se trouvaient dans l’autre véhicule. À bord de l’autre véhicule se trouvaient deux femmes (qui ont elles aussi été blessées à des degrés divers) et deux enfants.
L’accusé, qui a comparu dans une chaise roulante tout au long du procès, a déclaré ne pas se souvenir de l’accident en raison d’un traumatisme crânien. Il a tenté de faire valoir l’inattention pour justifier le fait que le véhicule qu’il conduisait se trouvait, au moment de l’impact, sur le côté droit de la route. Au moment de l’accident, le couple de Français se trouvait en Nouvelle-Zélande depuis deux semaines pour leur lune de miel. Ils ont ensuite été soignés à l’hôpital de Waikato et y ont subi plusieurs opérations.
Dans le cadre d’une médiation judiciaire intervenue plus tôt, le couple de français a accepté de verser des dommages-intérêts aux victimes néo-zélandaises de cet accident.
Vers un permis de conduire « spécial touristes » ?
À la lumière de nombreux accidents de la route impliquant des ressortissants étrangers le plus souvent au volant d’une voiture de location, et ayant déjà fait plusieurs morts (neuf victimes depuis le début de l’année 2015), la polémique a refait surface en Nouvelle-Zélande ces dernières semaines, concernant l’éventuelle introduction d’un permis de conduire « spécial touristes », en particulier pour les touristes originaires de pays où l’on conduit à droite.Autre approche, plus radicale : celle choisie par certains groupes, dans des villes néo-zélandaises qui, dès qu’ils ont identifié un conducteur étranger semblant constituer un danger, entreprennent de leur confisquer les clés du véhicule. Au cours de tels incidents, certains touristes, dont des Allemands et des Chinois, ont ainsi été pris en chasse sur plusieurs dizaines de kilomètres, avant de se faire subtiliser les clés de leur voiture de location.
À tel point que la police nationale a dû, fin février 2015, rappeler aux Néo-zélandais que de telles pratiques se situaient en-dehors de la loi et étaient par conséquent passibles de poursuites et de condamnations judiciaires.
Des chauffards français en Australie aussi
Fin mars 2015, la justice de l’État de l’Australie occidentale (Sud-ouest du pays) a condamné un ressortissant français à une peine de douze mis de prison après qu’il ait été reconnu coupable du décès d’un motocycliste. Il conduisait du mauvais côté de la route.L’accident, une collision frontale entre le pick-up conduit par le Français, Thibaut Henri Éric Bazin Kretzschmar, 22 ans, travailleur saisonnier dans une exploitation agricole des environs, et un motocycliste, s’est produit sur une portion d’autoroute aux abords de la ville d’Albany (à environ 400 kilomètres au Sud-est de Perth) en mars 2014, a rappelé la Cour.
Au guidon de la moto : l’Australien Daniel Soderstrom, père de famille, a été tué sur le coup. Le Français se trouvait en Australie dans le cadre du programme travail-vacances existant entre les deux pays. C’est après qu’il ait repris le volant, peu avant minuit, qu’il a commencé à circuler sur le côté droit de la chaussée. La collision a eu lieu après qu’il ait roulé plus d’un kilomètre sur l’autoroute.
Au cours des audiences, le parquet a évoqué le fait qu’avant l’accident, le Français avait bu « quatre bières », mais aussi qu’il conduisait en Australie, ce soir-là, pour la première fois. « Vous avez fait trois erreurs de jugement fatales : conduite un véhicule agricole de nuit sur une route que vous ne connaissiez pas, consommer de l’alcool en excès et ne pas parvenir à éviter la collision », a déclaré le juge John Straude, qui entendait l’affaire.
Il a ensuite estimé qu’une peine de prison avec sursis était « inappropriée », mais que le condamné pourrait par contre faire une demande de remise en liberté sous caution au bout de six mois.