Etudiants : très (trop !) chères études

Le coût des études supérieures est parfois problématique pour les étudiants. Logement, alimentation, transports, beaucoup ont du mal à régler les factures.  Le syndicat « avenir étudiant » vient de publier une étude qui montre de grandes disparités.
 

55000 f par mois pour tout payer


Haiata est étudiante en reo maohi à l’université de la Polynésie française. Elle  vit avec une autre étudiante dans un petit logement universitaire. Avec 55000 F par mois cette boursière originaire de la presqu’il ne se plaint pas. Elle estime qu’elle arrive à s’en sortir. Elle arrive à se nourrir pour 20000 f par mois. Le reste part dans son loyer réduit de boursière, dans les transports, l’abonnement internet. Il lui reste même de quoi se faire un peu plaisir de temps en temps en allant à la roulotte. Mais ce n’est pas le cas pour tous ces confrères étudiants

J’ai beaucoup d'amis autour de moi qui ont été sdf car ils n’ont pas de bourse et les parents ne peuvent pas se permettre de payer un logement privé

Haiata Poherui, étudiante en reo maohi

Pour ceux qui n’ont droit à aucune aide les études peuvent parfois devenir très compliquées.
 

Non boursier ne veut pas dire riche


Etre au-dessus du maximum donnant droit à une bourse ne veut pas pour autant dire que l’on est à l’aise financièrement. Même dans un pays où les frais de scolarité sont très faibles les à-côtés peuvent vite faire monter la facture. Logement, transports alimentation, internet, fournitures scolaires … .autant de dépenses que les familles ont parfois du mal à assumer pour leurs enfants.
Le syndicat « avenir étudiant » vient de réaliser une étude à ce titre. Elle révèle que ce coût varie en fonction de l'archipel d'origine et du bénéfice ou non d'une bourse.

Un étudiant boursier de Tahiti devra dépenser en moyenne 27.500 francs contre 344.167 francs pour un jeune marquisien non boursier obligé de se loger dans le privé.

Il faut ajouter à cet investissement de départ le budget moyen mensuel de vie de l'étudiant entre 55.000 francs et 60.000 f.
Le syndicat estime que 250 à 300 étudiants polynésiens sont en grande précarité et ne disposent pas de ce minimum vital.
 

Perspectives


Le syndicat propose un certain nombre de réformes pour pallier au problème :
  • Augmenter la durée de la bourse de 9 à 10 mois.
  • Etendre l’indemnité de premier équipement aux étudiants boursiers des iles.
  • Application du repas social étudiant à 120 fr.
  • Création d’un guichet unique type CROUS comme en métropole.