Retour sur la fausse alerte au tsunami ce matin peu après 5 heures, pas partout, mais presque. L'alarme a été déclenchée par le haut-commissariat qui cherche toujours l'origine de la défaillance. La population elle, a tressailli dès le réveil.
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L'alarme a retenti dans presque toute la Polynésie. Une erreur humaine ou technique, qui a déclenché l'alerte tsunami, via le système informatique du Haut-Commissariat. "Ca m'a quand même fait peur" raconte Vahinerii, habitante de Mahina, "j'ai préparé toutes mes affaires... mais c'est tout". "J'étais paniquée quand même" avoue de son côté Wainiki, riveraine de Arue, "car mon habitat se trouve tout proche de la mer et je me suis dit qu'on serait les plus touchés".
L'alarme a hurlé aussi dans les îles, des Marquises aux Australes en passant par les Tuamotu. A Manihi, le tavana Mireille Hoatai raconte: "je suis sortie de mon lit ! j'ai essayé d'appeler mon responsable de mairie, nous aurions dû recevoir du Haut Commissariat une confirmation. En plus il n'y avait pas de réseau de téléphonie mobile. J'ai eu peur. J'ai pris ma voiture, j'ai été faire un tour. En rencontrant des habitants, ils m'ont dit qu'ils avaient été appelés par ligne fixe par des habitants de Papeete pour leur signaler aussi le hurlement des sirènes. Donc il faut se préparer il va y avoir un cyclone !"
En plein risque cyclonique maximal, l'alarme surprise a réveillé les angoisses encore bien engourdies à 5H15 du matin.
Fausse alerte au tsunami : réactions et explications - Natacha Szilagyi / Bruno Iedra
Les riverains proches du bord de mer "pris de panique"
Les pompiers ont reçu plusieurs appels d'habitants paniqués, tout comme la police municipale, mais très vite, le message d'erreur diffusé notamment sur Radio Polynésie Première a rassuré la population. Jacques Teaotea, chef de la police municipale de Mahina, raconte: "les habitants nous demandaient si l'alerte était effective, on leur répondait que c'était une erreur".
Comment la population a-t-elle réagi dans les archipels ?
L'alarme a hurlé aussi dans les îles, des Marquises aux Australes en passant par les Tuamotu. A Manihi, le tavana Mireille Hoatai raconte: "je suis sortie de mon lit ! j'ai essayé d'appeler mon responsable de mairie, nous aurions dû recevoir du Haut Commissariat une confirmation. En plus il n'y avait pas de réseau de téléphonie mobile. J'ai eu peur. J'ai pris ma voiture, j'ai été faire un tour. En rencontrant des habitants, ils m'ont dit qu'ils avaient été appelés par ligne fixe par des habitants de Papeete pour leur signaler aussi le hurlement des sirènes. Donc il faut se préparer il va y avoir un cyclone !"Quelle est la procédure normale ?
C'est la deuxième fausse alerte. La première avait été déclenchée par une batterie défectueuse à Faaa en Mars 2014. Un défaut de matériel pointé alors du doigt, que les maires étaient chargés de vérifier, même si l'alarme reste "le dernier recours" pour le Frédéric Tournay, directeur de la défense et de la protection civile: "dans notre mode d'alerte à la population, nous ne déclenchons jamais l'alarme de façon impromptue, nous prévenons d'abord les communes pour qu'elles puissent s'organiser".En plein risque cyclonique maximal, l'alarme surprise a réveillé les angoisses encore bien engourdies à 5H15 du matin.