Faute de pouvoir les assurer, certains propriétaires de manèges sont désenchantés

Hormis les manèges en cours d'assurance, les plus anciens ou les nouveaux ne sont plus couverts sur le territoire. La déception de certains forains est donc grande. Ils se sentent "les oubliés des Dom-Tom".

C’est un  autre couperet qui vient de tomber pour les forains. Après plusieurs semaines de révision, de réparation de leurs machines du moins pour les anciennes, ou même les nouvelles, certains forains viennent d’apprendre qu’ils ne peuvent bénéficier de couverture d’ assurance !

Au moins 10 forains sont concernés sur les 3 sites de Mamao, Vaitupa et Outumaoro.

On  imagine  leur  déception. C'est le cas de Stéphane Philiponeau, président du syndicat des forains de Vaitupa. "La seule solution trouvée, c'est de prendre une assurance responsabilité civile organisateur. Ce qui permet qu'au moindre accident sur un manège, l'assurance RC prendrait en charge le blessé", explique-t-il. "Mais en aucun cas la détérioration d'un manège, s'il est cassé, brûlé". Il n'y a pas d'alternative. Ce n'est même pas une question de coût.

Pas dans les Dom-Tom ?

 

Avec son ancien assureur, il n'avait aucun problème. "Avec les nouvelles directives, tout est coupé...On est les oubliés des Dom-Tom...Ils ne veulent pas assurer en Polynésie française", ajoute-il amèrement.

Sur le même site de Vaitupa, Martin Huang se retrouve comme Stéphane Philiponeau. Il possède 15 manèges. Ceux qui sont déjà assurés par un contrat en cours, continuent de l'être. Pour les autres, ceux qui n'étaient pas en service depuis quelques années, c'est problématique. Le cas se pose avec le manège New Loop, à l'arrêt pendant quelques années. Martin révèle que l'assurance organisateur prise par Stéphane Philiponeau ne couvre pas les risques de ce type d'attraction. Et son fonctionnement nécessite une assurance, comme l'exige la mairie ! Le serpent qui se mord la queue...

 

"La société qui a repris les assurances spéciales pour couvrir ce genre de matériel ne veut pas", constate, dépité, Martin. Et pourtant, son attraction New Loop a récemment été révisée et expertisée par un technicien venu spécialement de France. Daniel Charron, chef d'atelier chez Polydiesel, confirme avoir refait "tous les services hydrauliques, pneumatiques, électriques...toutes les sécurités fonctionnent...Il est aux normes".

Martin Huang est donc déçu. Il s'est résigné à "travailler avec du vieux matériel"