La grève continue dans les stations Total de Tahiti

À Tahiti, six des sept stations-service de l'enseigne Total sont en grève depuis jeudi. Le mouvement est suivi par une grande partie du personnel, à l’appel du syndicat CSIP. Les grévistes réclament de meilleures conditions de travail.
Depuis trois ans, le groupe Total a confié la gestion de ses stations-service à sa filiale Atea. Mais les personnels estiment que leurs conditions de travail ne se sont pas améliorées avec ce nouveau système.

Par le biais de leur centrale syndicale, ils réclament l’instauration d’un comité des salaires. Car les pompistes par exemple, même après 10 ou 20 ans d’ancienneté, sont toujours au SMIG, y compris quand ils sont ouvriers polyvalents. Ils ne touchent que des primes d’ancienneté sans que le salaire de base ne  soit revalorisé, comme l'indiquent ces témoignages recueillis ce samedi :

"Depuis que j'ai commencé, il y a 9 ans, mon salaire est le même."


D’autres revendications sont exprimées : la mise à disposition de tabourets pour les caissiers qui sont debout 8 à 10h par jour, le paiement des heures supplémentaires et une prime de panier de 350 Fcfp par jour.

En tout, il y a une quinzaine de revendications, toutes rejetées par la direction de Atea.

La direction réussit malgré tout à faire fonctionner les stations. La CSIP, à l'origine du mouvement, dénonce "le recours aux CDD" pour "casser la grève".

La rumeur selon laquelle les employés grévistes pourraient bloquer les stations Total a été formellement démentie ce samedi matin par  la CSIP .
 
La grève continue dans les stations Total de Tahiti