Hawaii : le gouverneur favorable à l'accueil de migrants, pas les habitants

Si le gouverneur de Hawaii est favorable à l’accueil de réfugiés syriens et irakiens dans son Etat, ce n’est pas le cas de beaucoup de Hawaiiens. En effet,  beaucoup d’entre eux craignent que des sympathisants de Daech ne se cachent parmi les réfugiés.


David Ige, le gouverneur de Hawaii, a reçu cette semaine quantité de coups de fil et d’emails d’habitants craignant que des sympathisants de Daech ne se cachent parmi les réfugiés.
Jeudi, la chambre des représentants américaine a voté la suspension de l’accueil de migrants syriens et irakiens tant que le FBI n’aura pas renforcé ses procédures de vérification de leurs antécédents.
Mais Barack Obama a annoncé qu’il opposerait un véto à cette loi.
Car le président américain s’est engagé à donner l’asile à 10 000 réfugiés syriens et irakiens l’an prochain.

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Hawaii accueil réfugiés

Lors des attentats de Paris la semaine dernière, la carte d’identité d’un des kamikazes retrouvée au Stade de France pourrait faire penser qu’il était syrien et était venu en France avec un groupe de migrants syriens.

Mercredi, le sénateur républicain Rand Paul, candidat aux primaires présidentielles de son parti, a appelé à une suspension du programme d'exemption de visas pour les touristes de certains pays, en particulier français, dans la foulée des attentats de Paris.
"Ce qui m'inquiète, c'est que des citoyens français qui nourrissent une grande hostilité envers la civilisation, votre gouvernement et la paix, puissent nourrir la même hostilité envers nous et monter dans un avion pour venir ici", a dit Rand Paul mercredi à l'AFP.
Il a déposé lundi une proposition de loi qui imposerait une période d'attente de 30 jours pour tous les voyageurs à destination des Etats-Unis, afin que les autorités américaines mènent des vérifications d'antécédents. Son entourage n'a pas précisé à partir de quand la période d'attente commencerait.
Mais les ressortissants de 38 pays, dont 23 dans l'Union européenne, qui n'ont aujourd'hui pas besoin de visa pour des séjours touristiques aux Etats-Unis seraient bien concernés par sa réforme.

Quid des Polynésiens ?


Si ces touristes ou voyageurs d'affaires se rendent souvent aux Etats-Unis, Rand Paul explique qu'ils pourraient déposer un dossier pour intégrer le programme de voyageurs fréquents "Global Entry", aujourd'hui réservé aux citoyens américains, aux résidents permanents (cartes vertes) et aux ressortissants de quelques pays, dont le Canada, le Mexique et les Pays-Bas.
Les voyageurs polynésiens seraient-ils dans ce cas aussi concernés ?
La proposition de Rand Paul est l'une des réactions à la révélation que la plupart des auteurs des attentats de Paris étaient des ressortissants français.