Heiva : "Notre règlement est peut-être devenu un peu obsolète"

Invité de l’hebdo : Heremoana Maamaatuiahutapu
Alors que le Heiva approche à grand pas, une polémique enfle... Certains anciens responsables de groupes de danse sont montés au créneau pour exprimer leur désaccord avec une partie du règlement en vigueur. Invité du journal, le ministre de la Culture a réagi sur la question.
Le Heiva i Tahiti est l'évènement certainement le plus attendu et important du calendrier culturel. Et l'édition 2019 avance à grand pas... Les festivités démarrent le 4 juillet prochain et prendront fin le 20 juillet. Durant plus de deux semaines, treize groupes de danse et quinze groupe de chants traditionnels vont tour à tour s'emparer de la scène de To'ata pour raconter et ainsi perpétuer les légendes de nos îles. C'est aussi ce qui fait la puissance et la beauté à la fois de la Polynésie française.

Mais, à quelques jours du début du Heiva, une polémique enfle... Certains anciens responsables de groupes de danse sont montés au créneau pour exprimer leur désaccord avec une partie du règlement en vigueur. "Nous étions là bien avant que le conservatoire se mette en place ! (...) Si c’est ça le Heiva, alors qu’on n’arrête tout ! Autant que je rentre dans mon île ! [ndlr : Rangiroa]", confiait notamment à Polynésie la 1ère, Marguerite Lai. Selon la cheffe du groupe O Tahiti E, qui participe au concours du Heiva de cette année en catégorie professionnelle Hura Tau, il n'est pas question d’appliquer à la lettre le nouveau règlement qui exigerait d’utiliser la nomenclature des pas du conservatoire. Quitte à avoir des pénalités...

Invité du journal télévisé de Polynésie la 1ère du dimanche 23 juin, le ministre de la Culture a réagi sur la question. "Notre règlement est peut-être devenu un peu obsolète (...) Il faut peut-être mettre un groupe de travail pour refondre complètement notre règlement, explique Heremoana Maamaatuahiahutapu, J'entends ce qui se dit mais il n'a jamais été question que le livret sur les pas de danses deviennent une obligation, ça n'a jamais été le cas. Ce livret est là pour guider les jeunes générations".
 

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