Huit milliards d’aides supplémentaires en trois mois

Huit milliards d’aides supplémentaires en trois mois

L’Assemblée de Polynésie a adopté à l’unanimité le renforcement du plan de sauvegarde des emplois.

Convoquée à la demande du gouvernement en session extraordinaire afin de faire face aux effets qu'engendrent les restrictions de voyage décidées afin d'éviter la propagation des virus variants, l'Assemblée de la Polynésie française a adopté, jeudi  18 février, à l'unanimité, le renforcement du plan de sauvegarde des emplois. Les dispositifs d’aide à l’emploi sont prolongés jusqu’au 30 juin.

Mis en place à la sortie du confinement et destiné à soutenir le redémarrage de l’économie, le DIESE est destiné à soutenir les entreprises qui ont réduit ou cessé temporairement toute activité par une aide financière permettant de compenser la perte de salaire des salariés impactés par la baisse du temps de travail. Ce dispositif, dont le niveau d'aide a été relevé en janvier dernier sera désormais assujetti aux charges sociales, prises en charge par le Pays.

Concernant le DESETI qui lui est destiné aux travailleurs indépendants, les représentants ont soutenu la proposition du gouvernement qui vise à compenser également la perte de revenus des travailleurs indépendants contraints de cesser temporairement leur activité du fait de la crise, et non plus uniquement l’arrêt de leur activité. L’indemnité mensuelle en cas de cessation partielle d’activité s’élèvera à 60 000 Fcfp. Par ailleurs, le montant de l’aide pour une cessation totale actuellement fixé à 70 000 cfp va être relevé à 100 000 cfp.

La CAES, renommée CIS (convention d'insertion sociale), est également réactivée. Ce dispositif de solidarité permet de verser au bénéficiaire qui ne dispose d'aucun revenu une aide forfaitaire mensuelle sur une durée de 3 mois, renouvelable une fois, en contrepartie de sa participation à des travaux d’intérêt général et de solidarité.

Le surcoût pour 3 mois de ces dispositifs a été estimé à 8 milliards cfp dans le scénario le plus dégradé.

La représentante Tavini Eliane Tevahitua considère qu’ » : « à long terme, il faut réfléchir à l’instauration d’une caisse chômage qui permettrait d’unifier tous les dispositifs ».

 

Ces mesures concernent tous les secteurs d’activité dont bien entendu l’hôtellerie touchée de plein fouet par la crise en raison de la raréfaction du trafic aérien et en l’absence de touristes. Thierry Brovelli, directeur de l'intercontinental Tahiti  et  co-président du Conseil des professionnels de l'hôtellerie :