Invité de la matinale radio de Polynésie 1ère vendredi matin, le président Edouard Fritch a détaillé les processus d'interventions déployés pour faire face aux urgences suite aux terribles inondations du week end dernier. Un millier de personnes sont encore sans abri.
Invité de l'émission radio quotidienne "l'invité café" vendredi 27 janvier à 07h30, Edouard Fritch s'est longuement exprimé sur la nature des interventions menées conjointement par l'Etat et le pays pour parer au plus pressé suite aux inondations des 21 et 22 janvier dernier.
Interviewé par Maruky Dury, le président de la Polynésie estime à un millier le nombre de personnes actuellement encore sans abri. Six cents d'entre elles sont accueillies par les structures confessionnelles.
Concernant le montant des aides de l'Etat, le bilan des dégâts constatés doit être établi avant que l'enveloppe ne soit fixée. Ce montant viendra s'ajouter aux aides débloquées en urgence dès le lendemain de la catastrophe qui pourrait généré pour 2.5 milliards cfp de travaux.
Edouard Fritch a par ailleurs pointé du doigt l'incivisme de ceux qui ont tronçonné des arbres et qui les ont laissé en bordure des rivières. Ces troncs, charriés par les rivières en crue, ont détruit les ouvrages et les enrochements. Pour autant, le président estime :"le calibrage de nos rivières est aujourd'hui dépassé" avant d'ajouter un peu plus loin : " nous (les politiques sui se sont succédés au pouvoir NDR) sommes tous responsables de ce qui s'est passé".
"Le CAVC était un outil politique"
Interrogé sur la question de la disparition du Compte d'Aide aux Victimes de Calamités (CAVC), Edouard Fritch déclare :"c'était un outil politique". Il a été remplacé par des dotations de crédits dans chaque ministère que ces derniers peuvent débloquer en tant que de besoin. "La santé financière du pays est bonne, nous avons donc les moyens financiers d'intervenir" en cas d'urgence.
La question de l'indemnisationdes victimes du nucléaires relancée cette semaine par l'association 193 suite à l'adoption par le Sénat de la modification de la loi Morin lors de l'examen de la loi sur l'égalité réelle outremer, a également été évoquée. Edouard Fritch estime que : "l'Etat doit mettre en place les moyens pour financer les associations qui avec le concours des vétérans de Moruroa vont constituer les dossiers" de demandes d'indemnisations.
Retrouvez l'intégralité de l'intervention d'Edouard Fritch :