Justice : l'escroquerie de vente pyramidale de Sandra Network renvoyée en avril 2017

"Training Sandra Network" : un nouveau concept de vente pyramidale sévit à Tahiti
Le procès de Trading Sandra Network devait débuter ce matin devant le tribunal correctionnel. 48 victimes étaient attendues à l’audience, mais les enquêteurs évoquent 6 000 personnes escroquées par ce que l'on appelle une « vente pyramidale » ou un procédé de « boule de neige ».
Le procès de Trading Sandra Network a été reporté en avril 2017 par le tribunal correctionnel.
48 victimes sont attendues à l’audience. 48 victimes identifiées, mais il y en a sans doute eu beaucoup d’autres. Les enquêteurs parlaient à un moment de 6 000 personnes escroquées ! Une combine assez courante, désignée sous le terme de « vente pyramidale » ou procédé de « la boule de neige ». Autre terme qui fait plus savant : système de Ponzi, ou ventes à la chaine. Il existe des différences entre ces arnaques, mais aussi de nombreuses similitudes.

Ce matin l'accusée a présenté ses excuses à des victimes décues par ce report. Propos recueillis par Gilles TAUTU

Justice : l'escoquerie de vente pyramidale de sandra Network renvoyé en avril 2017

Justice : l'escoquerie de vente pyramidale de sandra Network renvoyé en avril 2017



A l'origine, une personne qui souhaite vendre son produit doit trouver des acheteurs qui deviendront ses "filleuls". Filleuls qui à leur tour vendront des produits à leurs propres filleuls et ainsi de suite. Mais pour rejoindre le réseau, il faut payer une somme d’argent ! Les produits ou les services proposés se révèlent être du vent et tout ne repose que sur le recrutement de nouveaux dans le système. Des nouveaux qui financent sans le savoir les bénéfices des plus anciens.
 
Cela fonctionne jusqu’à un certain point. Quand le recrutement s’essouffle la pyramide s’effondre, comme un château de carte, si la justice ne s’en est pas mêlée avant. Dans le cas de Sandra Network, cette ancienne employée de la CPS, Sandra Faraire, proposait des formations de développement personnel. Des formations à 20.000 francs minimum, avec la promesse de gagner 500 à 600.000 francs en l’espace de six mois. Comment ? En recrutant d’autres membres, bien sûr !
 
Finalement, le parquet de Papeete a ouvert une enquête en février 2015. Au domicile de Sandra Faraire, les enquêteurs ont découvert plus de 3 millions de francs en liquide. Elle a reconnu en garde à vue qu’elle avait utilisé l’argent de ses adhérents pour ses propres besoins.
 
Elle risque un an de prison et 536 000 francs d’amende, selon une loi du Pays qui a été adoptée en 2013.