L'hôtel du Tahara’a vient d’être racheté par le groupe immobilier français City. Une information révélée par nos confrères de Radio 1. L'hôtel a été mis en vente en 2018 pour un montant de 2,5 milliards de Fcfp, son nouvel acquéreur entend lui redonner vie.
Perché sur sa colline, le fantôme de l’hôtel mythique avec son accès plage et sa vue unique reste un objet de fantasmes pour les promoteurs. Cette fois, c’est le groupe immobilier français City de Christophe Petit qui est sur les rangs. Un groupe installé en Métropole et au Maroc qui a acheté le terrain de 10 hectares et qui compte investir 2,5 milliards de Fcfp.
Les habitants de la côte Est n’attendaient que ça. Car l’hôtel construit en 1967 a vécu de belles années avant d’être abandonné à son triste sort depuis sa fermeture il y a 23 ans. Pourtant les projets n’ont pas manqué. Quand le groupe Hyatt se retire, le fils de Gaston Flosse le rachète pour un milliard de Fcfp en 1995 et redonne de l’espoir. Mais trois ans plus tard, l’hôtel ferme ses portes et les employés sont licenciés.
L’hôtel est à l’abandon pendant 10 ans et en 2010, un projet de résidence de standing voit le jour. 5 ans plus tard, c’est la société Aquatika qui annonce 7 milliards de Fcfp d’investissements pour un complexe touristique et un parc aquatique, mais rien ne se fera à part des concerts dans les jardins de l’ancien hôtel à l’occasion de la fête de la musique, qui ont attiré du monde en 2013 et en 2015.
Aujourd’hui, le groupe City parle d’une centaine de chambres, d’une résidence de luxe et d’un centre commercial mais les bâtiments vont devoir être rasés. Un chantier annoncé qui ne semble pas déranger l’église mormone, propriétaire de deux hectares du site depuis 5 ans. "Je ne sais pas s'ils vont bâtir encore, je crois bien. Il faut essayer de vivre ensemble avec tout le monde. À partir du moment où chacun se respecte, il n'y a aucun souci", explique Elder Benjamin Sinjoux de l'église de Jésus Christ des Saints des derniers jours.
Le groupe immobilier a annoncé l’ouverture d’une agence à Tahiti en juin. L’espoir de se promener dans les jardins du Taharaa renaît comme celui de s’asseoir en terrasse pour contempler un paysage magique.