L’épidémie de chikungunya est terminée

L'épidémie de chikungunya qui a touché l’ensemble des archipels de la Polynésie française depuis le mois d’octobre 2014 est désormais terminée.
Depuis trois semaines, le nombre de nouveaux cas de malades observé est inférieur à 5 personnes pour 10 000. Ce critère est admis comme seuil de fin d’épidémie.
 
Le virus reste toutefois toujours présent en Polynésie française. Aux îles Australes et aux îles Marquises, si l’épidémie tend vers sa fin, des personnes sont encore touchées mais leur nombre est désormais très faible et en diminution rapide.
 
Le ministère de la Santé rappelle que les mesures de protection individuelle contre les moustiques et la lutte contre les gîtes sont toujours nécessaires et doivent être poursuivies, notamment pour éviter la survenue de nouvelles épidémies véhiculées par les moustiques (comme la dengue en particulier).
 
Chacun doit continuer d’éliminer les gîtes chaque semaine. Les responsables des lieux collectifs, accueillant ou regroupant du public, doivent continuer à organiser de façon périodique le dégîtage.
 
Selon le communiqué de la Présidence, c’est grâce à la mobilisation de tous les professionnels de santé des secteurs public et privé et dans les communes que l’épidémie a été franchie sans devoir recourir à des mesures exceptionnelles ou de renfort extérieur.
 
Cependant, après la phase initiale de la maladie, de nombreux malades connaissent une persistance ou une réapparition de symptômes douloureux. Ce phénomène est connu et survient chez environ la moitié des personnes atteintes, et, dans certains cas, une prise en charge médicale est nécessaire. En cas de survenue de douleurs accompagnées à nouveau de fièvre, les personnes ne doivent pas hésiter à consulter leur médecin.
 
Les professionnels de santé sont sensibilisés à cette phase post-épidémique qui va générer une demande de prise en charge des formes persistantes et chroniques du chikungunya pendant plusieurs mois. Une synthèse des recommandations de bonne pratique à ce sujet a été  diffusée à l’ensemble des professionnels concernés. Des enquêtes vont également être réalisées auprès d’un échantillon de personnes pour évaluer ces formes chroniques.
 
Au cours du second trimestre, une sensibilisation large de la population sur les arboviroses et leur impact sera mise en place au moyen d’une exposition itinérante et de débats publics.

Source : communiqué de la Présidence