Le président de la Polynésie française est intervenu, jeudi à Paris, au ministère des Outre-mer, à l’occasion du colloque « Les Outre-mer & le changement climatique ».
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A un peu plus d’un mois de la COP 21, il a rappelé que cette 21ème Conférence des Parties de la convention-cadre des Nations unies sur le changement climatique devait impérativement répondre aux attentes des populations du Pacifique sous la menace de phénomènes climatiques extrêmes.
« Sommes-nous disposés à lutter d’une manière solidaire, petits ou grands de ce monde, contre le changement climatique ? », s’est interrogé, d’emblée, Edouard Fritch, à la tribune du colloque. Du côté des pays maritimes du Pacifique cela ne fait aucun doute. Et la COP21 sera « un moment d’espoir immense », a assuré le président polynésien. Il est vrai que dans le Pacifique insulaire, les effets du changement climatique sont déjà une réalité. « Nous les vivons déjà au quotidien. Je suis régulièrement saisi par des maires de Polynésie française qui réclament des mesures de protection des berges, la construction d’abris de survie, etc… », a-t-il indiqué.
Les petits pays du Pacifique sont donc mobilisés. Que ce soit en novembre prochain, lorsque le président de la République réunira à Paris le prochain sommet France-Océanie qui rassemblera près d’une trentaine d’états du Pacifique, ou en décembre à la COP 21, il ne faudra pas les décevoir.
Lors de son intervention Edouard Fritch a aussi mis l’accent sur le fait que, face à l’impact du réchauffement climatique, la Polynésie s’était organisée et bénéficiait d’une expérience et d’une expertise : « Savez-vous que nous sommes le seul pays au monde à avoir construit des ‘abris de survie’ dans la plupart de nos atolls pour protéger nos populations des violences climatiques ? Nous sommes déjà orientés vers la recherche de solutions ».
Enfin, elle a amorcé sa transition énergétique et d’autre part établi son Plan Climat Energie qui se décline en 28 solutions concrètes pour une Polynésie plus résiliente aux effets du changement climatique.
Tant et si bien que pour Edouard Fritch: « A travers nous, la France peut se targuer d’avoir une expérience et des solutions à présenter au monde lors de la COP21 ». Pour toutes ces raisons, les Pays du Pacifique sud attendent « une vraie écoute » ainsi que de la considération de la part des grandes nations.
« Nous formulons le vœu que la COP21 ne soit pas le sommet des seuls grands pays. Nous formulons le vœu que nous petits états, invités à la COP21, ne soyons pas des faire-valoir ou les spectateurs alibis d’une grande messe médiatique planétaire au service des grandes nations », a-t-il souhaité. Dans son esprit, les propositions des Etats du Pacifique doivent de surcroît être retenues parce que ce sont autant de solutions qui répondent concrètement aux préoccupations du moment.
Reste que, si le Pays a des solutions, en revanche l’accès aux moyens de financement en place lui est interdit. La Polynésie française a été oubliée et n’est éligible ni aux fonds nationaux ni aux fonds internationaux, comme le Fonds Vert pour le climat. Une situation que le président de la Polynésie française juge « anormale et inacceptable. Je compte sur le gouvernement pour réparer instamment cet oubli ». Au passage, les Pays océaniens manifestent le souhait de « bleuir » ce fonds vert pour le climat et qu’il soit accordé plus d’importance aux océans. Edouard Fritch a, d’ailleurs suggéré que la COP21 soit l’occasion d’engager le « Défi de Paris pour les îles et les Océans ».
Ce colloque a réuni de nombreux élus ultramarins parmi lesquels les députés Jean-Paul Tuaiva et Maina Sage. Celle-ci a présenté les conclusions de la commission de la délégation de l’Assemblée nationale aux Outre mer sur le changement climatique qui sera présenté au Palais Bourbon à la fin du mois.
« Sommes-nous disposés à lutter d’une manière solidaire, petits ou grands de ce monde, contre le changement climatique ? », s’est interrogé, d’emblée, Edouard Fritch, à la tribune du colloque. Du côté des pays maritimes du Pacifique cela ne fait aucun doute. Et la COP21 sera « un moment d’espoir immense », a assuré le président polynésien. Il est vrai que dans le Pacifique insulaire, les effets du changement climatique sont déjà une réalité. « Nous les vivons déjà au quotidien. Je suis régulièrement saisi par des maires de Polynésie française qui réclament des mesures de protection des berges, la construction d’abris de survie, etc… », a-t-il indiqué.
Des solutions face à l’impact climatique
Edouard Fritch a rappelé qu’en juillet 2015 il avait réuni en Polynésie française les 7 chefs d’Etat du Polynesian Leaders Group pour élaborer une position commune sur le sujet du changement climatique. Le P.A.C.T, Polynesia Against Climate Threats, avait alors été adopté. Cette déclaration, qui fait état de toutes les préoccupations liées à l’intensification des phénomènes climatiques de ces sept Etats polynésiens a été distribuée jeudi aux participants au colloque.Les petits pays du Pacifique sont donc mobilisés. Que ce soit en novembre prochain, lorsque le président de la République réunira à Paris le prochain sommet France-Océanie qui rassemblera près d’une trentaine d’états du Pacifique, ou en décembre à la COP 21, il ne faudra pas les décevoir.
Lors de son intervention Edouard Fritch a aussi mis l’accent sur le fait que, face à l’impact du réchauffement climatique, la Polynésie s’était organisée et bénéficiait d’une expérience et d’une expertise : « Savez-vous que nous sommes le seul pays au monde à avoir construit des ‘abris de survie’ dans la plupart de nos atolls pour protéger nos populations des violences climatiques ? Nous sommes déjà orientés vers la recherche de solutions ».
De l’écoute et de la considération
Le président polynésien a souligné que, depuis plus de quarante ans, la Polynésie met en place des Aires Marines Protégées ce qui, au passage, fait de la France le plus grand sanctuaire de mammifères marins et de requins au monde. Et que, de surcroît, depuis dix ans, du froid est produit grâce à l’eau des profondeurs de l’océan.Enfin, elle a amorcé sa transition énergétique et d’autre part établi son Plan Climat Energie qui se décline en 28 solutions concrètes pour une Polynésie plus résiliente aux effets du changement climatique.
Tant et si bien que pour Edouard Fritch: « A travers nous, la France peut se targuer d’avoir une expérience et des solutions à présenter au monde lors de la COP21 ». Pour toutes ces raisons, les Pays du Pacifique sud attendent « une vraie écoute » ainsi que de la considération de la part des grandes nations.
« Nous formulons le vœu que la COP21 ne soit pas le sommet des seuls grands pays. Nous formulons le vœu que nous petits états, invités à la COP21, ne soyons pas des faire-valoir ou les spectateurs alibis d’une grande messe médiatique planétaire au service des grandes nations », a-t-il souhaité. Dans son esprit, les propositions des Etats du Pacifique doivent de surcroît être retenues parce que ce sont autant de solutions qui répondent concrètement aux préoccupations du moment.
Reste que, si le Pays a des solutions, en revanche l’accès aux moyens de financement en place lui est interdit. La Polynésie française a été oubliée et n’est éligible ni aux fonds nationaux ni aux fonds internationaux, comme le Fonds Vert pour le climat. Une situation que le président de la Polynésie française juge « anormale et inacceptable. Je compte sur le gouvernement pour réparer instamment cet oubli ». Au passage, les Pays océaniens manifestent le souhait de « bleuir » ce fonds vert pour le climat et qu’il soit accordé plus d’importance aux océans. Edouard Fritch a, d’ailleurs suggéré que la COP21 soit l’occasion d’engager le « Défi de Paris pour les îles et les Océans ».
Ce colloque a réuni de nombreux élus ultramarins parmi lesquels les députés Jean-Paul Tuaiva et Maina Sage. Celle-ci a présenté les conclusions de la commission de la délégation de l’Assemblée nationale aux Outre mer sur le changement climatique qui sera présenté au Palais Bourbon à la fin du mois.