Le projet est dans les cartons depuis 2017. Ce matin en présence du président Edouard Fritch et du ministre des transports terrestres René Temeharo a eu lieu la pose de la première Pierre du futur terminal B. Les travaux devraient durer 3 ans, et coûter 1 milliard 750 millions de francs pour environ 2700m2 de surface. Le futur terminal favorisera le développement des croisières en têtes de ligne, c’est-à-dire avec embarquement et débarquement de passagers. Cette structure est très attendue par les opérateurs de croisière. Après 2 années moroses, les prévisions pour 2022 sont plutôt encourageantes, avec plus de 1 100 escales enregistrées et réservées cette année sur l’ensemble de la Polynésie. On se rapproche des bons résultats de 2018-2019 avec plus de 40000 passagers.
Et le futur terminal y contribuera fortement, indique Stéphane Renard, coordinateur de Tahiti Cruise Club: « Pour l’instant, on est sur des segments de gamme où 90 % de nos escales sont des navires de moins de 600 passagers. Donc là, avec le terminal de croisière, on pourra monter un petit peu notamment aux Îles-sous-le-vent. Comme c’était à l’époque des Renaissances ou avec Princess Cruise. On était sur des navires de 800-1000-1200 passagers. Donc là, l’objectif c’est d’avoir, dans les années qui viennent, avec le terminal notamment, un maximum de têtes de lignes sur ces mêmes types de navires. »
La croisière a un réel impact sur les transports aériens et les hôtels. Nos deux principaux marchés émetteurs sont les Etats-Unis et l’Europe. Le souhait des professionnels est de toucher le marché australien voire asiatique. Et pour tenter de séduire les opérateurs de croisière, la Polynésie participe depuis 2011, à la grande conférence de la croisière, « Seatrade Cruise Global » qui se tient une fois par an à Miami aux Etats-Unis. L’objectif est d’attirer les navires dans le Pacific Sud.
Un travail de longue haleine qui porte ses fruits aujourd’hui, assure le coordinateur de Tahiti Cruise Club, Stéphane Renard: « Depuis 10 ans que l’on fait ce travail, ça a bien fonctionné, bien marché. Il y a une vraie crédibilité, à un point tel qu’on a demandé aujourd’hui, à Bud Gilroy, le président de Tahiti Cruise Club, de pouvoir intervenir dans ces grands événements internationaux de la croisière et de pouvoir exposer les visions, les perspectives, les besoins d’un bassin de navigation tel que le nôtre. »
Le salon Seatrade se tiendra du 25 au 28 avril, à Miami. La Polynésie partagera son stand avec les autres Pays du Pacific Sud, tels que les Iles Cook, les Fidji ou encore les Samoa. Le secteur de la croisière représente 20 % des retombées économiques pour la Polynésie.