La délégation polynésienne en route pour Paris : quels sont les dossiers à défendre ?

L'hémicycle du Palais du Luxembourg
Le Président Fritch, les deux Sénateurs fraîchement élus Lana Tetuanui et Teva Rohfritsch, les ministres de l'économie et des finances et du tourisme s'envolent ce mardi pour Paris. Ils vont participer le 1er octobre, à l'ouverture de la session ordinaire de la Chambre Haute du Parlement.
Seul point à l'ordre du jour : l'élection de son President. Sans surprise, le sénateur des Yvelines, Gérard Larcher devrait être réélu pour 6 ans. La délégation polynésienne va aussi multiplier les rencontres sur place, pour défendre les gros dossiers du fenua. Elle s'entretiendra samedi matin a 10h avec le Premier ministre, Jean Castex et le ministre des Outre-mers, Sébastien Lecornu. Un rendez-vous avec le ministre de la santé Olivier Veran est également prévu.

La place réservée à la Polynésie française dans le plan de relance national post-covid sera le principal sujet au coeur des discussions avec le Premier ministre. Le plan présenté début septembre à Paris, quelques jours après celui du Pays prévoit un volet ultramarin "sécurisé" de 179 milliards de Fcfp. Sur ce dossier, il faudra négocier au plus prés. 

Le ministre des Outre-mers a certes déjà confirmé pour la Polynésie francaise, le déblocage d'un second emprunt garanti par Paris. Cependant au motif que l'Etat n'y exerce que ses seules compétences régaliennes, Sébastien Lecornu a informé les Territoires autonomes qu'ils devraient être moins dotés que les départements ou régions d'Outre-mers. La Polynésie devra convaincre au plus haut niveau de l'Etat : sa première ressource économique - son tourisme- a eté et reste trés éprouvée par la crise sanitaire.
 

Covid-19, trouble-fête 


Autres gros dossiers en instance : les contrats de projet Etat-Pays et Etat-Pays-Communes. Ils arrivent à échéance à la fin de l'année. Il s'agira de les renouveller en l'état ou sous une autre forme. Pour rappel, 7 collectivités ultramarines dont Wallis et Futuna ont signé l'an dernier  leurs contrats de convergence et de transformation issus de la loi EROM. La future convention sante-solidarite est aussi très attendue par le Pays. Elle avait acté en 2015, le retour de l'Etat au financement du régime de solidarité à raison d'1 milliard 4 par an. Elle avait été prorogée l'an dernier. Depuis, la Covid19 a joué les trouble-fête dans la négociation.

Le gouvernement Fritch souhaite aboutir à la signature d'une convention quinquennale englobant toutes les mesures d'accompagnement de l'Etat en matiére de sante et de solidarités. 
Avec le ministre de la santé Olivier Véran, il sera aussi question de la reconduction de la convention de partenariat financier Etat-Pays relative à la prise en charge du patient atteint du cancer en Polynésie. La dernière convention  2017-2019 prévue dans les accords pour le développement de la Polynésie française et de l'Elysée, avait éte dotée de 700 millions de Fcfp sur 3 ans.

La délégation polynésienne va aussi réunir mercredi soir à Paris, les tours opérateurs de Métrolope pour rappeler les mesures anti-covid prises par le gouvernement Fritch et pour promouvoir la destination Tahiti et ses îles. Le plan de relance national post-covid est inscrit dans le projet de loi de finances. Le marathon budgétaire va débuter le mois prochain au Parlement.