Depuis hier, la France a fermé ses frontières aux pays extérieurs à l'union européenne. Les touristes ne peuvent plus voyager. Les professionnels du tourisme craignent une nouvelle fois des conséquences dramatiques pour leur secteur.
Les professionnels de l’hôtellerie très inquiets
Depuis l'annonce de la fermeture des frontieres métropolitaines et l'interdiction des voyages touristiques, les professionnels du tourisme font grise mine. C'est une sorte de nouveau confinement qui ne dit pas son nom et dont les conséquences risquent d'être catastrophiques pour un secteur deja sinistré. Les professionnels du secteur ont demandé une réunion en urgence ce lundi matin 01 février avec le Haut-commissaire Dominique Sorain. Avant la réunion le directeur général des hôtels Intercontinental se disait très inquiet.
Je pense que la plupart des hôtels de Polynésie vont fermer dans les îles
Impossible de maintenir une activité dans les hôtels des îles en comptant seulement sur la clientèle locale. La plupart sont de grosses structures avec beaucoup d’employés.
Pour les hôtels de Tahiti il pense que la clientèle locale permettra de maintenir une petite activité au moins pour le weekend et les périodes de fête ou de vacances mais il envisage des fermetures en semaine.
Les compagnies aériennes broient du noir
Même vision pessimiste du côté de la compagnie aérienne locale Air Tahiti Nui . Son pdg Michel Monvoisin affiche clairement la couleur et son amertume.
On me dit de garder mes charges et on m’enlève mes recettes !
pour lui la solution ne peut venir que de l'Etat.
Le ministre de l’outremer a dit que l’Etat allait continuer à payer donc on est à l’écoute, on compte sur l’Etat aujourd’hui
La frontière fermée aux touristes
En Polynésie, en 2020, il y a eu près de 75 000 touristes. Loin, très loin des 290 000 en 2019, croisiéristes compris. La chute a été vertigineuse mais les adaptations de 2020, face à la crise du Covid 19, ont permis de l’amortir. Désormais, avec l’interdiction d’entrée aux touristes à partir du 3 février, le secteur du tourisme va être mis, encore un peu plus, à mal.
Regardez ce reportage de Brigitte Olivier et Hiro Terorotua :