La réouverture des frontières ouvre les portes des hôtels et des Etats-Unis aux pêcheurs

Photo d'illustration

L'espoir revient pour les pêcheurs professionnels du fenua. La réouverture des frontières leur ouvre à nouveau les portes du marché américain, mais aussi celles des hôtels de la place. Grâce à leurs clients, ces derniers achètent régulièrement leurs prises. 

La réouverture des frontières au 1er mai est une bonne nouvelle pour le secteur de la pêche. Les Etats Unis représentent le marché principal des ventes de poissons à l’exportation. Les poissons de meilleure qualité qui sont pêchés en Polynésie et sont envoyés par avion. Mais la quantité d’exportation a diminué de moitié avec la crise. On est passé de 1500 à 766 tonnes entre 2019 et 2020.

Des filets de thon qui ne peuvent être vendus que sur place, et non plus aux Etats-Unis.

Avec cette hausse de l’offre sur le marché local, les pêcheurs ont dû baisser leurs prix pour écouler leurs stocks. Joseph est un pêcheur professionnel de Teahupoo. Il ne pouvait plus exporter son poisson avec les frontières fermées.

Joseph

 

Même galère pour Iouri Teheiura, originaire de Bora Bora. Depuis 10 ans qu'il est pêcheur professionnel, aujourd'hui il est obligé de venir travailler à Tahiti avec son bateau. En cause : la fermeture des hôtels sur son île, à la suite de la fermeture des frontières. Moins de clients dans les hôtels, donc moins de demande de poissons locaux. Seule solution : venir pêcher à Tahiti où il peut encore écouler ses prises. "A Bora Bora c'est la crise, c'est difficile d'y vendre son poisson, de vivre de la pêche", dit-il.

Ecoutez-le au micro de Nora Mourad :