La reprise du charter nautique et de la croisière dépend de l'ouverture des frontières

Pour faire face à la crise sanitaire, le Port Autonome a adopté dès l'an dernier un plan de soutien au bénéfice de quelque 200 entreprises. Mais ces nombreuses mesures d'aides ne suffisent plus aujourd'hui. Ces entreprises veulent reprendre leur activité fortement liée à l'ouverture des frontières.

Le secteur de la croisière et des charters nautiques, étant très fortement dépendant de la clientèle touristique internationale, le Port Autonome a décidé de prolonger le plan de soutien actuel jusqu’au 31 mai 2021. Une aide d’environ 18 millions cfp, qui concerne le charter nautique et les navires de croisières (Aranui V, Paul Gauguin, Soleal, Wind Spirit). Elle est essentiellement sous forme d’exonération du paiement des diverses prestations portuaires (loyers, remorquage, amarrage, redevance de stationnement et d’encombrement, gardiennage, etc.), d’une durée variant de 2 à 6 mois.

L’objectif principal de ce plan était la sauvegarde de l’emploi en soulageant au maximum la trésorerie des entreprises pour éviter nombre de faillites.

Ségolène Picard de la société Tahiti Yacht Charter

Mais aujourd'hui, ce dont le secteur a le plus besoin c'est "la visibilité d'une reprise pour l'avenir de nos salariés, de notre entreprise et du tourisme local", souligne Séverine Picard de la société Yacht Charter.

Elle précise qu'aujourd'hui "les clients attendent à la porte de la Polynésie. Actuellement, plus de 100 millions d'Américains sont vaccinés, c'est un gros marché porteur pour tous les secteurs du tourisme et ils commencent à réserver leur séjour. Et puis les Européens attendent de connaître les conditions d'entrée ici."

Du côté des croisiéristes, même son de cloche. "C'est un peu la course à la reprise, le marché américain, ce sont plus de 100 millions de gens vaccinés, donc potentiellement entre 15 et 30 millions de croisiéristes, surtout des personnes âgées dont tous les pays d'Europe se battent pour essayer d'avoir cette clientèle qui va vouloir repartir en vacances", explique Bud Gilroy, président du club croisière de Polynésie française.

Prêts à repartir en vacances

 

A titre d'exemple, il cite la vente de "la dernière croisière de Océania Cruise de 180 jours autour du monde a été vendue en seulement 24 heures !" Les gens sont donc prêts à repartir en vacances.

Des pays touristiques comme la Jamaïque ou la République dominicaine dans la région Caraibe sont déjà sur les rangs. 

L'avantage de la Polynésie est d'être" toute seule au milieu du Pacifique, donc c'est une destination recherchée...Le rêve tahitien perdure mais il commence par une reprise de l'aérien qui suivra avec le maritime", détaille Bud Gilroy.

La reprise du secteur nautique dépend de l'ouverture des frontières et du retour des touristes.