Le 30 janvier, le village d'Orofara à l'heure de la journée mondiale des lépreux

Un village à part entière. C'est ainsi que les habitants de la léproserie d'Orofara décrivent leur lieu de vie. Aujourd'hui, il n'abrite plus que six personnes atteintes par cette maladie. Mais d'autres cohabitent à leurs côtés. Le 30 janvier est la journée mondiale des lépreux.
En Polynésie, il faut attendre 1874 pour prendre conscience de cette grave et mortelle maladie. A l'origine, les malades étaient isolés dans certaines petites vallées des îles avant que la léproserie d'Orofara ouvre à l’initiative de Tony Bambridge en 1914. Elle existe toujours aujourd'hui, mais avec moins de malades. Il ne sont plus que six.

Jean Marie Tamati, un jeune d'Orofara, témoigne de leur vie dans ce petit village de la côte Est. Il est au micro de Belinda Tumatariri :

Journee mondiale lepreux


Malgré des programmes de lutte conduits au fenua, en 2015 trois nouveaux cas ont été détectés. Agnés Parker est la plus âgée de la lèproserie d'Orofara. Arrivée vers 1950, elle a dû quitter son île natale de Rikitea pour être transférée au village de la côte Est, un village qu'elle décrit avec ses mots : "Propre, bien équipé, avec un dispensaire au fond du village, un médecin et des infirmières qui s'occupaient des malades avec beaucoup d'amour".

Dans son témoignage, Agnés raconte ses moments de bonheur, de joie, de peine d'être éloignée de sa famille, mais surtout elle rend hommage à Toni Bambridge le père fondateur de la léproserie d'Orofara. 

Elle témoigne :

Léproserie Agnes Parker