Poursuivre la défiscalisation comme moyen de développement de la filière pêche. C'est en résumé ce qu'a annoncé le Président Macron à l'issue de sa visite du port de pêche qui l'a visiblement impressionné.
Le chef de l'Etat reconnaît d'abord qu'en Polynésie "il y a la possibilité de bâtir une filière...de développer un modèle très polynésien", sans répéter les erreurs commises en métropole. Car ici, on peut "développer une pêche respecteuse de la nature et des équilibres, avec cette pêche à la ligne sélective (palangre), là où d'autres puissances de la régions sont beaucoup plus prédatrices et mettent en danger les ressources halieutiques".
Et pour accompagner cette filière pêche, le chef de l'Etat préconise de développer la construction de bateaux. Pour cela, "on a décidé de mettre en place une double défiscalisation", nationale et locale. "Cette double défiscalisation permet de pêcher plus et créer plus d'emplois...et surtout de pêcher mieux, avec les meilleures techniques au monde".
Après une évaluation positive de la défiscalisation, "nous allons la reconduire et donc donner de la visibilité à nos pêcheurs pour qu'ils puissent continuer à investir", a déclaré le président de la République. En particulier dans la construction de navires. Pas n'importe lesquels. Des navires-congélateurs capables d'effectuer des campagnes de pêche plus longues et lointaines, et donc plus rentables.
De quoi ramener plus de poissons, tout en préservant la ressource, afin d'en exporter davantage vers les marchés européen, américain et asiatique. L'objectif dans les années à venir est de pêcher jusqu'à 12 000 t de poissons, alors qu'aujourd'hui seule la moitié est prélevée. "Je crois beaucoup à cette filière, la défiscalisation est un choix d'accompagnement, ce choix va être confirmé", a-t-il souligné, car "le Pays a une stratégie très claire et des acteurs économiques qui croient et créé de l'emploi peu qualifié ou qualifié".
Ecoutez l'interview du président de la République :