L'IEDOM et l'IEOM, la banque centrale des Outre-mer, a présenté le bilan des économies ultramarines de l'année précédente : 3,5 % du PIB. Malgré des conséquences dramatiques sur l'industrie du tourisme, le coronavirus a finalement un peu moins impacté les économies locales que celles de l'hexagone.
Elles ont moins souffert de la crise de la Covid sur le plan économique que l'hexagone. Les régions et collectivités ultramarines ont perdu en moyenne 6% de leur PIB, produit intérieur brut, contre 8% en Métropole. C'est le secteur touristique qui a le plus souffert, les professionnels ont perdu environ 45% de leur chiffre d'affaires. La fermeture du ciel a eu aussi des conséquences sur le fret aérien, qui a pénalisé différents secteurs économiques dont la filière agricole qui a moins exporté de produits frais vers la France métropolitaine.
Pour s'en sortir, les chefs d'entreprise ont massivement fait appel aux aides de l'État. "Les dispositifs de soutien qui ont été mis en place par l'État, par les collectivités, par les banques, et pour l'IOEM aussi côté Pacifique, ont été largement sollicités par les sociétés ultramarines. Cela a vraiment permis, notamment aux territoires très touchés comme la Polynésie française ou les Antilles, d'avoir plutôt une pas trop mauvaise année", estime Marie-Anne Poussin-Delmas, présidente et directrice générale des Instituts d'Emission d'Outre-Mer.
Les PGE, les prêts garantis de l'État, ont sauvé en grande partie les économies locales. 3,3 milliards d'euros ont été distribués en 2020 à 18 260 entreprises essentiellement de petites tailles. Mais, pour une fois, les faiblesses des territoires d'habitude considérés comme des handicaps ont permis aux économies locales de mieux résister face à la crise.