Le RSMA pour une meilleure insertion professionnelle

Réapprendre les fondamentaux avant d'apprendre un métier.

Ecole de la 2e chance, le RSMA accueille des jeunes pour qui l'école dite "normale" n'était pas faite pour eux. Après avoir renoué avec les fondamentaux puis s'être initiés à un métier dans un cadre militaire, ils sont ensuite mieux armés pour affronter le marché du travail. 

L'insertion professionnelle, c'est l'objectif du programme de renforcement des compétences de base proposé aux jeunes recrues du RSMA. Provenant souvent de milieux défavorisés, ils sont environ 500, chaque année, à bénéficier de formations théoriques et pratiques à l'issue desquelles, ils pourront travailler dans le civil ou s'engager dans l'armée.

"J'ai pris soudure pour ensuite m'orienter dans les travaux publics...et ensuite reprendre l'entreprsie de mon père", explique le marsouin (soldat) Tuanui. Noëlanie, 19 ans, était auparavant caissière à Bora Bora. Vu la crise sanitaire et l'arrêt du flux touristique "du coup j'ai voulu venir au RSMA", dit-elle. Par la suite, son souhait est de "s'engager dans la marine, parce que je fais beaucoup de pêche !"

Photo d'illustration.

Ce matin-là, ils viennent se réapproprier les bases du calcul, de l’écrit ou autres matières indispensables à la filière choisie. Ici, ces jeunes soudeurs doivent dessiner le plan d’un support de pot qu’ils réaliseront en atelier soudure. "Avant de souder, ils sont obligés de travailler sur des plans", détaillee l'adjudant Aubry chef de section de la filière "soudeurs", "grâce aux professeurs ils peuvent travailler les calculs et la géométrie".

Le permis et un métier

 

Bâtiment, restauration, espaces verts, aide à la petite enfance… Plus d’une vingtaine de filières sont proposées à ces jeunes recrues. Les cours sont dispensés par des professeurs des écoles mis à disposition du RSMA. Comme Nélanie Clark. Après la théorie, il y a l’application des cours. Par exemple ici, on installe du placo-plâtre. Ue suite logique dans la formation, pour une meilleure autonomie des jeunes stagiaires. "Ils doivent construire des cloisons, et pour ça en amont, il a fallu revoir toutes les bases en mathématiques en ce qui concerne les surfaces, les calculs de périmètre", déclare la professeure des écoles détachée.

De la théorie à la pratique, le professeur est là pour s'en assurer.

Rémunérées à hauteur de 38 000 cfp mensuel, ces formations sont précédées par le passage du permis de conduire. Une aubaine pour les jeunes les plus éloignés du marché du travail, qui pourront aspirer à un CDD ou un CDI en entreprise. 

Des jeunes gens mieux armés face au monde du travail.