Les avions pourront bientôt être géolocalisés par satellite

La communauté internationale est en passe de trouver un accord sur la géolocalisation des avions par satellites, destinée à éviter la disparition mystérieuse d'avions comme le boeing de Malaysia Airlines en mars 2014.
"Nous pensons que le monde est proche d'une solution concernant le suivi des vols", a affirmé l'ambassadeur des Etats-Unis Decker Anstrom, à la tête de la délégation américaine venue assister à une réunion de l'ONU à Genève.
             
Les représentants de plus de 160 pays prennent part depuis lundi à la Conférence mondiale des radiocommunications (jusqu'au 27 novembre), organisée tous les trois ou quatre ans par l'Union internationale des télécommunications, l'institution spécialisée des Nations unies pour les technologies de l'information et de la communication.
             
Experts et diplomates doivent notamment discuter de la question du suivi des vols à l'échelle mondiale, alors que la disparition du Boeing 777 de Malaysia Airlines assurant le vol MH370, a suscité un débat au niveau international sur le sujet.
             
Le 8 mars 2014, le Boeing, qui effectuait la liaison Kuala Lumpur-Pékin avait disparu sans laisser de traces, au sud de l'océan Indien, avec 239 passagers et membres du personnel à son bord.
             
Un fragment d'aile, retrouvé en juillet dernier sur l'île de la Réunion, a été formellement identifié comme appartenant au vol MH370, mais cette découverte n'a pas levé le mystère sur les causes de l'accident.
             
Pour éviter de telles situations, une autre agence de l'ONU, l'Organisation de l'aviation civile internationale (OACI), souhaite imposer dès 2016 le suivi, minute par minute, des avions en cas d'incident. Un signal sera émis toutes les 15 minutes dans des conditions normales de vol, mais le système devrait répéter le signal chaque minute en cas d'incident.
             
Mais pour que ce système fonctionne de façon efficace, le Canada, soutenu par les pays de la région des Amériques, propose que le signal émis par les avions puissent être détectés par les satellites, et non pas seulement par des radars au sol car la portée de ces derniers est plus limitée lorsque l'avion vole au-dessus des flots ou à basse altitude.
             
D'après M. Anstrom, les participants à la Conférence mondiale des radiocommunications sont d'accord sur la nécessité de permettre aux satellites de suivre les vols. "Nous sommes très optimistes", a-t-il dit aux médias.
             
"Nous pensons qu'il y a un large consensus sur cet objet de l'agenda et qu'il pourrait être traité au début de la semaine prochaine", a-t-il ajouté.
             
Source : AFP