Les cerettes sont de retour

Tahia travaille la cerette, ce petit fruit acidulé. En ce moment, au bord des routes, fleurissent les panneaux de vente. C'est la saison. Alors, Tahia est revenue à ses fourneaux et propose cette gourmandise à ses clients.

Dès le début du mois d’octobre, c’est le même rituel pour Tahia : la récolte de ses girembelles. Durant la saison, elle peut obtenir pas moins de 60 kg de fruits frais pour sa recette de bonbons cerettes. Et à ce jeu, chaque étape doit être scrupuleusement suivie afin d’obtenir la couleur et le goût si particulier de cette gourmandise locale. "Avant de les cuire, on les sèche pendant toute une journée. Ils vont rendre leur eau et peut-être devenir moins acide. Ensuite, on va les mettre dans le sirop à base d'eau et de sucre pendant 4h. Plus ils seront cuits et plus ils seront foncés", confie Tahia Tehikihihinutahu, confiseuse de bonbons cerettes.

Après la mise en pots, les commandes ne tardent pas à arriver. Saveur nature ou bonbon citron, à chaque fois, tout y passe. La clientèle en redemande. "C'est pas un petit travail, c'est raisonnable, c'est 1000 Fcfp 4 paquets (...) Ça va vite partir surtout quand les motua vont arriver", s'amuse May Tahiata, une cliente. Pour sa première fournée, Tahia a vendu la totalité de ses pots de cerettes. Il faudra donc patienter pour les prochaines ventes. Mais pas d'inquiétude, elles seront publiées en ligne rapidement pour satisfaire les gourmands. 

Clip de Grégory Privat