Les forces de l'ordre veulent faire "déposer les armes" à la population

Aux Antilles, 800 armes et près de 30 000 munitions ont été remises aux forces de l'ordre puis détruites lors du même type d'opération, lancée en 2014.
Afin de sensibiliser les polynésiens aux dangers de la détention et de la circulation des armes et munitions, les pouvoirs publics ont décidé de mettre en œuvre la campagne "déposez vos armes".
L'objectif est d'inciter la population à remettre les armes et munitions détenues sans autorisation dans les brigades de gendarmerie ou les commissariats de police jusqu'au 1er septembre 2015 avec la garantie que le parquet n'engagera aucune poursuite pénale à leur encontre.

Pour José Thorel, le procureur de la République: "Il y un trou noir, une inconnue, et de temps en temps on voit ressortir des armes, comme sur une affaire de meurtre avec un pistolet automatique, il y a deux ans un père avait tué sa fille. Et cette arme était détenue illégalement.  Détenir une arme à la maison,  peut constituer un danger potentiel si un enfant s'en empare par mégarde.
Souvent, les propriétaires les acquièrent par héritage, d'un parent qui, par exemple, avait l'autorisation de tuer le cochon avec le fusil de chasse. Même cas pour les propriétaires de fusil de ball- trap, ainsi que pour les tireurs sportifs qui eux tirent avec des armes de poing dans des stands de tir. On voudrait évaluer le nombre d'armes qui circulent sur le territoire de manière illicite. Dernièrement, on a jugé un particulier qui détenait un fusil d'assaut Kalachnikov, les Pakumotu eux-mêmes disposaient de trois armes d'épaules détenues de façon illicite"


La détention illicite d'armes est un délit punissable de deux ans d'emprisonnement et d'une amende, plus la confiscation de l'arme et des munitions.
Pour détenir une arme, il convient d'avoir un casier judiciaire vierge et de remplir un dossier de demande de détention auprès du Haut Commissariat, mais il y a parfois refus de l'administration.