Le ministère des Outre-mer a pour la quatrième fois "préservé" son budget avec un peu plus de 2 milliards d'euros pour 2016, essentiellement porté sur des mesures en faveur des entreprises, de l'emploi et du logement social
"Dans un contexte de baisse d'autres enveloppes, un budget préservé est la marque de l'intérêt préservé du président de la République pour les outre-mer", s'est félicitée George Pau-Langevin aujourd’hui lors d'une conférence de presse.
Le budget des outre-mer s'élèvera à 2,018 milliards d'euros, soit un million de plus que le PLF 2015 "en structure constante", relève le ministère.
Le poste le plus important est celui des exonérations de charges sociales patronales pour 1,150 milliard d'euros (54% du budget) qui vont concerner 167.712 salariés soit 53% des salariés d'outre-mer.
Dans le cadre des efforts demandés à chaque ministère, c'est ce poste qui a fait l'objet d'un "recentrage sur les bas salaires et dans les entreprise de moins de 11 salariés", qui représentent 90% du tissu entrepreneurial ultramarin, a souligné Mme Pau-Langevin.
La baisse de ces aides (81 millions d'euros) est largement compensée par "plus de 200 millions d'euros de mesures cumulées" pour baisser le coût du travail outre-mer, qui ne relèvent pas directement des outre-mer, a-t-elle insisté. Il s'agit d'un allègement des cotisations familiales, du crédit d'impôt pour la compétitivité et emploi (CICE) outre-mer à 9% contre 6% dans l'Hexagone et d'un équivalent CICE à 12% pour les secteurs dits "exposés" (tourisme, hôtellerie, transports, agroalimentaire, recherche, NTIC).
Au final, ce sont 35.025 entreprises ultramarines, soit 84,5%, qui bénéficieront d'aides en 2016.
George Pau-Langevin a émis un bémol sur le comportement des entreprises: "Nous continuons à donner des preuves d'amour mais on n'est pas toujours sûr du retour...". De fait, la situation du chômage, endémique et à des taux vertigineux outre-mer, a été "maîtrisée" plus par les emplois aidés que par des emplois créés dans le secteur marchand, a-t-elle reconnu.
Autres motifs de satisfaction pour la ministre guadeloupéenne: la préservation intégrale des crédits en faveur du logement social avec 247 millions d'euros, qui permettent de soutenir la commande publique indispensable à l'activité locale. Et, dépendant de Bercy, l'extension du crédit d'impôt en faveur du logement social aux travaux de réhabilitation de logements situés dans des programmes de rénovation urbaine, afin "d'éviter la dégradation et la paupérisation des centre-ville".
Toutefois, là encore, les crédits et la commande publique ne peuvent pas tout: l'objectif de 11.600 logements construits ou rénovés en 2015 ne sera pas atteint, deux importants bailleurs sociaux (Semsamar aux Antilles et Siguy en Guyane) ayant connus de "gros problèmes ayant arrêtés des programmes", a regretté la ministre.
Parmi les autres points notables du budget: le Service militaire adapté (SMA), fort de ses taux élevés d'insertion professionnelle, "a les moyens de sa montée en puissance" avec 57 M EUR pour atteindre 6.000 jeunes par an à la fin du quinquennat; les constructions scolaires à Mayotte et en Guyane sont budgétées à 20 M EUR tout comme le retour à la contribution de l'État au financement du régime de solidarité de la Polynésie française (12 M EUR) pour "soutenir la collectivité dans son effort de redressement". Enfin, une aide pour payer un billet d'avion en cas de deuil dans un territoire ultramarin ou pour rapatrier le corps d'un défunt est mis en place.
Les outremers préservent encore leur budget
Le budget des outre-mer s'élèvera à 2,018 milliards d'euros, soit un million de plus que le PLF 2015 "en structure constante", relève le ministère.
Le poste le plus important est celui des exonérations de charges sociales patronales pour 1,150 milliard d'euros (54% du budget) qui vont concerner 167.712 salariés soit 53% des salariés d'outre-mer.
Dans le cadre des efforts demandés à chaque ministère, c'est ce poste qui a fait l'objet d'un "recentrage sur les bas salaires et dans les entreprise de moins de 11 salariés", qui représentent 90% du tissu entrepreneurial ultramarin, a souligné Mme Pau-Langevin.
La baisse de ces aides (81 millions d'euros) est largement compensée par "plus de 200 millions d'euros de mesures cumulées" pour baisser le coût du travail outre-mer, qui ne relèvent pas directement des outre-mer, a-t-elle insisté. Il s'agit d'un allègement des cotisations familiales, du crédit d'impôt pour la compétitivité et emploi (CICE) outre-mer à 9% contre 6% dans l'Hexagone et d'un équivalent CICE à 12% pour les secteurs dits "exposés" (tourisme, hôtellerie, transports, agroalimentaire, recherche, NTIC).
Au final, ce sont 35.025 entreprises ultramarines, soit 84,5%, qui bénéficieront d'aides en 2016.
George Pau-Langevin a émis un bémol sur le comportement des entreprises: "Nous continuons à donner des preuves d'amour mais on n'est pas toujours sûr du retour...". De fait, la situation du chômage, endémique et à des taux vertigineux outre-mer, a été "maîtrisée" plus par les emplois aidés que par des emplois créés dans le secteur marchand, a-t-elle reconnu.
Autres motifs de satisfaction pour la ministre guadeloupéenne: la préservation intégrale des crédits en faveur du logement social avec 247 millions d'euros, qui permettent de soutenir la commande publique indispensable à l'activité locale. Et, dépendant de Bercy, l'extension du crédit d'impôt en faveur du logement social aux travaux de réhabilitation de logements situés dans des programmes de rénovation urbaine, afin "d'éviter la dégradation et la paupérisation des centre-ville".
Toutefois, là encore, les crédits et la commande publique ne peuvent pas tout: l'objectif de 11.600 logements construits ou rénovés en 2015 ne sera pas atteint, deux importants bailleurs sociaux (Semsamar aux Antilles et Siguy en Guyane) ayant connus de "gros problèmes ayant arrêtés des programmes", a regretté la ministre.
Parmi les autres points notables du budget: le Service militaire adapté (SMA), fort de ses taux élevés d'insertion professionnelle, "a les moyens de sa montée en puissance" avec 57 M EUR pour atteindre 6.000 jeunes par an à la fin du quinquennat; les constructions scolaires à Mayotte et en Guyane sont budgétées à 20 M EUR tout comme le retour à la contribution de l'État au financement du régime de solidarité de la Polynésie française (12 M EUR) pour "soutenir la collectivité dans son effort de redressement". Enfin, une aide pour payer un billet d'avion en cas de deuil dans un territoire ultramarin ou pour rapatrier le corps d'un défunt est mis en place.