Les raisins de sa colère : Heifara Swartvagher a perdu 50% de sa récolte annuelle

"Je pense que ce pied là est mort, et qu'il y en a plus de la moitié", constate Heifara Swartvagher.

Le mana n'aura eu d'effet que le nom cette année pour notre vigneron polynésien. En proie à un terrible épisode de gel au début du mois d'avril, Heifara Swartvagher et sa femme Anne avaient déjà relevé une perte de cinquante pour cent de leur récolte annuelle. 

A l'origine des cuvées MANA et VARUA MAOHI, les Swartvagher produisent en moyenne 170 000 bouteilles par an d'un cépage d'appellation protégée, dans leur vignoble du Lot-et-Garonne, à 150 kilomètres de Toulouse.  

"Je pense que ce pied là est mort, et qu'il y en a plus de la moitié", constate Heifara, avec regrets. Pour le couple de vignerons, ce sont beaucoup d'efforts qui partent en fumée :

On a planté ça en 2019, donc évidemment vous avez une pousse. On retaille à deux yeux; mais tout a brûlé, quasiment sur toute la surface. Le boulot va devenir compliqué, parce qu’on a remis tout le palissage, donc pour aller remettre des pieds ça va être une usine à gaz, mais on n'aura pas le choix.


Heureusement, le Polynésien se rassure : la récolte n'est pas complètement perdue. 

Le Premier ministre Jean Castex avait annoncé, le 17 avril dernier, qu'un fonds de solidarité exceptionnel d'un milliard d'euros serait débloqué pour soutenir les viticulteurs et les agriculteurs qui perdent leurs récoltes à cause des aléas climatiques. 

Retrouvez le reportage de nos confrères d'Outre-mer la 1ere :