Les vélos à assistance électrique (VAE) sont de plus en plus plébiscités dans le monde. La crise de la Covid-19 a fait exploser la demande et le marché fait l’objet d’une croissance exponentielle. En Polynésie française, depuis quelques années, plusieurs enseignes se sont spécialisées.
Entre 200 000 Fcfo pour les produits d’entrée de gamme à plus d’1,2 millions de Fcfp pour les engins les plus sophistiqués. Malgré les prix qui peuvent paraître affolants, le succès de ce nouveau type de transport est indéniable. "Je pense que c’est le relief de nos îles qui fait que les VAE ont autant de succès. (…) On peut pédaler plus longtemps, plus haut et plus loin", confie Tiare Yazot, gérante de Pacific Cycles.
En 26 ans d’existence, l’entreprise familiale spécialisée dans le "vélo musculaire" s’est adaptée ces quatre dernières années, en envoyant notamment trois employés se former à l’étranger : "Il fallait se remettre à jour pour pouvoir intervenir sur ce genre de véhicules. Ce sont des moteurs électriques avec une petite carte électronique qui gère l’allumage, la mise en route du moteur. Il y a des capteurs partout" confirme Jimmy Yenkway, mécanicien de Pacific Cycles.
On vend plus d’un millier d’engins chaque année et ça continue d’augmenter.
Direction un autre magasin. Mehdi Gabrillargues, c’est le monsieur VAE à Tahiti. Il a monté E-Bike, une entreprise spécialisée dans la vente mais aussi dans la distribution de VAE. Depuis ces dernières années, le marché est en croissance constante mais en 2020, il a explosé : "le confinement a fait preuve de puissance au niveau des ventes dans le monde et aujourd’hui, il y a une pénurie mondiale de VAE" sourit le gérant.
Lui n’a pas ce problème. "On expédie des VAE en Nouvelle-Calédonie et en Nouvelle-Zélande. On travaille directement avec le producteur européen et on gère la distribution dans le Pacifique. On vend plus d’un millier d’engins chaque année et ça continue d’augmenter. Tous les mois, on a environ 100-150 VAE qui arrivent. Durant le mois de décembre 2020, on a battu notre record de ventes" s’enthousiasme le chef d’entreprise.
Se remettre au sport et admirer les paysages
Camelback sur le dos à chaque sortie de VAE, GPS dans le sac pour enregistrer son parcours, Henri Doom fêtera ses 60 ans cette année. Chaque semaine, il effectue près de 30 kms de montée au guidon de son engin, acheté il y a plus d’un an.
A ce moment-là, il pesait 110 kilos et avait des problèmes de santé. "Pour moi, le VAE, ça a été une révélation. J’ai perdu 25 kilos en surveillant également mon alimentation. Avant je faisais de la tension… et quelque part, je me dis que ça m’a peut-être sauvé la vie".