Les vendeurs à la sauvette refoulés dans les administrations

Suite à une circulaire du ministère de la Santé, les vendeurs à la sauvette doivent être désormais munis d'une autorisation du service d'hygiène et de salubrité.
Un document émanant du ministère de la Santé met en garde les établissements publics et privés sur la nourriture vendue par les marchands ambulants. Reportage. 
Depuis que le ministère de la Santé a émis une circulaire pour alerter les établissements sur cette pratique qui peut s’avérer nocive pour la santé en cas d’intoxication, les vendeurs à la sauvette commencent à être refoulés dans les administrations. Pour pouvoir y entrer, les vendeurs doivent impérativement montrer un récépissé du centre d’hygiène et de salubrité publique. Ce qui n’est pas toujours le cas.
 
Mardi 2 août. Il est 10h15, et comme tous les jours depuis deux ans, Ben livre ses pains spéciaux aux services des affaires sociales. Sauf que cette fois, la standardiste ne le laisse pas entrer. "Je n'avais pas le droit de venir vendre mes produits car je n'avais pas retiré l'autorisation au service d'hygiène. Du coup, elle m'a renvoyé", confie Ben. 

L’assemblée de la Polynésie française fait partie des cibles privilégiées des vendeurs à la sauvette. Mais les vigiles ont des consignes. "Les ambulants sont interdits de vendre", explique un vigile qui avoue néanmoins que certains arrivent à passer lorsqu'ils sont en manque d'effectifs. Devant le palais de justice de Papeete, Maeva vend depuis près de 20 ans des sandwichs. Son activité est déclarée mais elle comprend les vendeurs à la sauvette. "Je ne dis rien car c'est leur gagne-pain", explique la vendeuse qui fait très attention à ses produits. Pour la fabrication et la vente de ses sandwichs, Maeva doit assurer la chaîne du froid. " Je dois garder mes produits à la même température que mon frigidaire alors je mets dans des glacières". Maeva s'est munie d’un thermomètre afin de tout vérifier. Un bel exemple pour éviter d'intoxiquer les clients.