Liberté, c’est le mot qui a rassemblé les deux manifestations ce samedi matin. Pour le Tavini, c’était la liberté politique. "C’est la souveraineté de notre peuple, voilà pourquoi je suis ici aujourd'hui. Il y a beaucoup d'injustices, ils s'en foutent complètement de notre peuple. C'est important de se lever aujourd'hui", explique Noeline, manifestante
Il y a 34 ans, dans un contexte nucléaire tendu, les affrontements entre les dockers, en grève pour des raisons professionnelles, et les forces de l’ordre tournent à l’émeute. Papeete prend feu. "C’est quelque chose qu'on aurait pu éviter mais les hommes politiques, les représentants de l'État à l'époque, ont voulu prouver à tout le monde que la force est de leur côté", confie Oscar Temaru, leader du Tavini Huiraatira.
Liberté, pour le collectif Nunaa a Ti’a, c’était la liberté de la vaccination ou non, et ça, même si Oscar Temaru s’était positionné pour l’obligation vaccinale et le pass sanitaire. "La commémoration et la souveraineté que préconisent le Tavinit Huiraatira, et nos revendications pour supprimer l'obligation vaccinale, il n'y a pas d'incompatibilité", explqiue Frère Maxime, représentant de Nunaa a Tia.
Une partie des manifestants a rencontré les représentants de l’État après la marche. Ils ont demandé la démission du Haut-commissaire pour avoir arrêté le docteur Théron.