Nouveaux signes de faiblesse pour l’économie polynésienne

L’activité économique polynésienne montre des signes de faiblesse au premier trimestre 2015 : l’investissement se contracte et la consommation des ménages faiblit, ce qui impacte négativement les importations. L’inflation s’installe en territoire négatif, tandis que l’emploi salarié se replie.
 Les importations de biens de consommation courante fléchissent (-2,9 %,), de même que celles de biens alimentaires et d’équipement du foyer (-6 % et -1 % respectivement). Les commerçants déplorent dans l’ensemble une activité en baisse en début d’année. En parallèle, l’encours des crédits à la consommation se contracte à nouveau pour le cinquième trimestre consécutif, entraîné par la diminution de la production de nouveaux crédits.
L’indice de l’emploi salarié marchand se replie (-0,8 %) au premier trimestre, après un recours accru à l’emploi intérimaire et temporaire en fin d’année 2014. L’emploi se contracte en particulier dans les secteurs de l’industrie, des services et de l’hôtellerie-restauration, tandis qu’il progresse légèrement dans le secteur du commerce.
 

L’investissement s’affaiblit

 
Les importations de biens d’équipement (hors avion) et de biens intermédiaires se contractent en début d’année (respectivement -6,2 % et -1,4 %). Selon les résultats de l’enquête de conjoncture, les chefs d’entreprise, attentifs à la vie politique, n’ont pas amorcé la relance de leurs investissements et, faute de visibilité à moyen terme, ont revu à la baisse leurs intentions d’investir à un an.
En parallèle, l’investissement immobilier des ménages s’affaiblit pour la première fois depuis le premier trimestre 2013, en dépit de taux d’intérêt toujours favorables.
 

Les secteurs économiques confrontés à des difficultés

Cette altération de la conjoncture concerne, à des degrés divers, la plupart des secteurs de l’économie polynésienne, confrontés à des difficultés en ce début d’année. Les secteurs de la construction, du commerce et de l’hôtellerie enregistrent en particulier une détérioration de leur courant d’affaires. En revanche, l’industrie agroalimentaire accroît ses exportations, la croisière transpacifique reste dynamique et l’activité des services marchands se maintient.

Source : bulletin conjoncturel de l'IEOM